Cette contribution s'inscrit dans la poursuite du texte précédent puisqu'elle se propose d'expliquer pourquoi et comment, dans une logique de qualification et de professionnalisation se référant directement à la convention collective, une équipe d'universitaires, réunis autour de Jacques Natanson d'abord, de Jacky Beillerot ensuite, élabora une formation de formateurs. Ce texte réaffirme la place de la "pédagogie" dans le métier de formateur et souligne le nécessaire intérêt de l'analyse de la pratique, tant dans ce qui est mis en jeu en termes de tension, voire de contradiction, dans "les actes pédagogiques de transmission (que) dans les actes pédagogiques de construction"492 de dispositifs de formation.
Avant de décrire la stratégie propre mise en oeuvre par l’équipe de l'université Paris X, rappelons que ce DESS vise à la fois la qualification, la professionnalisation et la certification des étudiants. Qualification puisque les séminaires théoriques et méthodologiques permettent l’acquisition et l’appropriation de savoirs et savoir-faire professionnels. Professionnalisation au sens où il permet, dans le cadre de formation en cours d’emploi et/ou de stages en entreprises, la mise en oeuvre, l’usage social en milieu de travail de la qualification. Certification car ce DESS est un diplôme de l’enseignement supérieur, souvent nécessaire à la reconnaissance sociale des capacités acquises et qui atteste de l’acquisition de ces compétences nouvelles.
Ce texte a été publié dans les Actes du colloque des 4es rencontres des responsables de formation de formateurs diplômantes, université Rennes II, mai 1991.
Cf. supra, l'Avenir radieux de l'ingénierie.