Suite à la loi de 1971, organisant le droit à la formation, apparaît un nouvel espace social où vont se développer des pratiques, connues pour les unes, entièrement nouvelles pour les autres. Dès cette époque, le métier de formateur se constitue en fonction des besoins des politiques mises en acte.
Certaines de ces pratiques appartiennent au connu, ce sont celles de l'animation, largement inspirées de la psycho-sociologie et des méthodes actives en pédagogie531. Néanmoins, la réflexion sur la formation des adultes s'amplifie et s'accélère, un corps de professionnels se constitue et revendique l'appellation de formateur pour bien marquer la distinction avec celui des enseignants.
Les pratiques qui apparaissent sont fréquemment liées à une nouvelle fonction : responsable de formation en entreprise. Elles tendent à organiser et à s'organiser autour du plan de formation. Ainsi naissent un discours, une recherche, des méthodologies et des outils qui structurent de nouveaux savoirs et de nouvelles compétences. Toute une série de capacités se construit autour des notions de politique et de plan de formation, d'analyse des besoins et d'évaluation. Dans le même temps, un savoir juridique et jurisprudentiel, sur le droit et l'accès à la formation, se constitue. En parallèle, des lieux spécialisés dans la documentation et l'information sur la formation, où se forgent de nouvelles compétences, sont mis en place.
Dans le champ de la pédagogie, l'apparition des premiers magnétoscopes et leur utilisation pédagogique, la vidéoscopie, font naître des pratiques de formation alors innovantes.