1-3-2- Postulat d'éducabilité revisité par des psychanalystes.

Oui, "Il y a toujours quelque chose à faire", quel que soit "le diagnostic désespéré" qui a été posé pour un enfant, déclare Bruno BETTELHEIM, (1950, p. 3), médecin et psychanalyste américain. De plus, personne ne peut savoir pour l'autre. Il faut sortir des déterminismes d'un diagnostic. BETTELHEIM met en garde, contre des diagnostics précoces, qui catégorisent les enfants. Par ses écrits, il fait entrevoir aux éducateurs ce qu'entraîne une position psychanalytique, au niveau de la conception de l'éducation en général, et de l'aide aux enfants en difficulté en particulier.

Nous pouvons dire, semble-t-il, que l'action de Bruno BETTELHEIM est un pas de plus par rapport à ceux que purent faire les médecins qui le précédèrent dans le domaine de l'éducation. Ceux-ci avaient, en premier lieu, cherché à améliorer le sort des aliénés. Ils avaient ensuite recherché des méthodes propres à les faire évoluer par rapport à eux-mêmes. Ces pionniers ne remettaient en question, ni le déterminisme de la maladie diagnostiquée, même si des améliorations pouvaient être réalisées, ni l'enfermement lui-même.

Cependant; le Plan LANGEVIN - WALLON avait tenté "d'officialiser", de l'intérieur même du système, la nécessité d'une réforme profonde du système scolaire, et avait donné des directions précises, pour cette réforme. Des propositions sont faites, de l'extérieur de l'école, pour aider l'enfant en difficulté scolaire. Que va faire l'école?