Des difficultés affectives sont à la base des difficultés scolaires,

avance le Groupe Expérimental de Pédagogie active du vingtième arrondissement de Paris, se réclamant de Maria MONTESSORI, de CLAPAREDE et de WALLON, mis en place par un Inspecteur de l'Education Nationale, Robert GLOTON, en 1962. Cette équipe décide de mettre en application les idées pédagogiques du Groupe Français d'Education Nouvelle (GFEN).

L'activité de l'enfant est considérée comme prioritaire. Elle doit être basée sur les besoins de l'enfant, sur ses ressources personnelles. Il s'agit de construire "une pédagogie active fonctionnelle", une pédagogie de la réussite, de la communication et de l'expression, prenant en compte les idéaux humanistes et démocratiques. Les attitudes éducatives de l'enseignant sont premières, ainsi que le rôle déterminant du groupe dans la triangulation maître-élève-groupe. Cette équipe pluridiscipliaire, constituée d'un psychologue, d'une rééducatrice en psychomotricité, d'enseignants, de chercheurs, avance que les troubles dont souffrent les enfants admis dans les filières de ségrégation comme les Classes de Transition ou les Classes Pratiques alors en vigueur, sont dus à des traumatismes affectifs et non à des incapacités intellectuelles. Elle réfute le postulat trop simpliste de "manque de moyens intellectuels" invoqué par les "sélectionneurs". Il faut "débloquer", revaloriser ces enfants et adolescents, grâce aux méthodes actives et viser à la suppression de telles classes de relégation des élèves.