3-4-4- Mieux accepter les différences entre les enfants, mieux définir les différents champs des aides possibles.

Une des préoccupations de Jean-Louis DUCOING, dans son enquête, était de savoir si le GAPP était seulement conçu par les enseignants, comme une "instance de recours" qui "prendrait en charge" "les enfants à problèmes", les libérant ainsi de cette responsabilité. Les réponses obtenues ont largement démontré que, si cette dimension pouvait exister, les attentes globales des maîtres "ordinaires" étaient bien autres, vis à vis de l'équipe du GAPP. Les enseignants attendent de la collaboration avec cette instance d'aide dans l'école, de mieux comprendre l'enfant, de mieux l'accepter, de mieux l'aider au sein de la classe. En un mot, de mieux faire leur métier.

Si la Loi d'orientation sur l'éducation a demandé à l'école de respecter et d'utiliser au mieux les différences entre les enfants, si la pédagogie différenciée et la mise en place des cycles à l'école élémentaire, pouvaient devenir des moyens privilégiés pour y parvenir, il s'avère nécessaire de préciser la place des différents partenaires de l'éducation, dans cette réorganisation. Un texte va y contribuer. C'est la circulaire du 9 avril 1990 qui met en place et organise "les réseaux d'aides spécialisées aux élèves en difficulté". Ce texte se révélera important pour les rééducateurs, parce qu'il réorganise la structure GAPP. Il est important également pour tous les partenaires de l'école, parce qu'il précise la fonction et les responsabilités de chacun dans l'école, vis à vis des enfants en difficulté.

Mais, auparavant, les rééducateurs devront vivre une nouvelle crise, grave, menaçant leur devenir.