Affronter des difficultés.

Certaines pédagogies, comme celles qui préconisent l'utilisation du "conflit socio-cognitif" (PERRET-CLERMONT, 1979), ou la "résolution de problèmes" (MEIRIEU, 1988), utilisent le concept de difficulté, nommée alors "obstacle". Les "obstacles" font, dans ce cas, partie du dispositif didactique lui-même. L'enseignant prévoit une confrontation des différents points de vue dans un groupe face à une tâche précise (PERRET CLERMONT), ou propose à l'enfant un "problème" à résoudre (MEIRIEU). L'obstacle, ou la difficulté, sont alors considérés dans leur aspect dynamique, stimulant, pour le sujet. Confronté à des difficultés, mais des difficultés "prévues", intentionnelles, "programmées", difficultés ou "obstacles" en fonction desquels ont été prévus des "ressources", ou des aides didactiques, l'enfant est stimulé pour acquérir l'apprentissage vers lequel le dirige une succession de tâches à accomplir. Le fait de s'affronter à des difficultés, lorsque l'on est prêt à le faire, que l'on dispose en soi des ressources nécessaires et des ressources extérieures mises à sa disposition par le maître, stimule la pensée, la créativité. Le pédagogue a affaire dans ce cas à un enfant engagé d'une manière positive, constructive, dans le processus général d'apprentissage, même s'il éprouve "quelques difficultés". L'enfant stimulé par ce type de situation n'a pas renoncé à apprendre, par peur de grandir, par peur de savoir, ou par sentiment intériorisé de son incapacité, par exemple.