Des besoins doivent être impérativement satisfaits pour pouvoir s'adapter, désirer apprendre, pouvoir se séparer, pouvoir apprendre.

1- Etre en sécurité.

Le besoin de sécurité correspond à ‘ "ne pas se sentir menacé dans son existence, dans sa sécurité, dans ses habitudes, dans son identité" 425 . L'enfant doit avoir bénéficié d'un lien social suffisamment bon, stable, fiable, garantissant sa sécurité de base. Il peut ainsi construire le sentiment de la continuité de son existence, et celui de l'intégrité de sa personne. La répétition prévisible de l'éprouvé de plaisir, permet de sauvegarder le sentiment de sécurité au sein de l'attente, de la surprise.

  • L'enfant a besoin de se sentir aimé, apprécié, de se sentir unique, spécifique. Il a besoin de se sentir exister pour l'autre en son absence. Le besoin d'amour fait partie de la sécurité affective du sujet. Jacques LEVINE (1993-3), évoque le besoin fondamental de ‘ "Minimum de reconnaissance du Moi" , c'est-à-dire le besoin de se sentir aimé, apprécié, ou que l'on compte pour quelqu'un.
  • Il est nécessaire que "plus tard" ait un sens et ne soit pas porteur d'angoisse.
  • Pour pouvoir apprendre, il faut être en relation d'étayage, inscrit dans une relation sécuritaire, suffisamment contenante de l'angoisse qui accompagne toute démarche vers l'apprentissage. ‘ "L'acte d'apprentissage, dans le plus fort et le plus interne d'un être, (exige) une grande sécurité affective accompagnée de la liberté d'exprimer ce qui est ressenti et non de le renfermer en soi. C'est le sens de la pyramide de Maslow, de nombre de remarques de Rogers et de Bruner..." ’ (MOYNE, 1983, p. 71). Certaines démarches didactiques l'ont bien compris, qui prévoient une phase d'étayage de la réflexion, de la recherche, par le groupe, l'adulte et les dispositifs didactiques, puis une phase de désétayage progressif, lorsque l'enfant a intériorisé les démarches, les acquis.
Notes
425.

Philippe PERRENOUD. (1991, p. 8).