5-7- Les pièges de l'imaginaire.

De la relation en miroir qui ouvre la voie aux dualités mortifères, à l'enfermement narcissique, qui enferme le sujet à ne rien vouloir apprendre que de lui-même, l'imaginaire tend des pièges. Si l'imaginaire est perçu comme dangereux, ou bien s'il est trop envahissant, l'enfant va tout faire pour s'interdire l'accès à ce registre psychique, ou bien il tentera de colmater la brèche par laquelle, à l'inverse, l'imaginaire pourrait venir nourrir et donner du sens aux activités scolaires.

Apprendre, c'est chercher à échapper à l'angoisse possible née du manque, de l'écart, du vide; c'est aussi accepter "d'ouvrir" quelque chose du psychisme à l'inconnu, l'inattendu. Toute ouverture est prise de risque. Le lieu, la faille dans l'organisation psychique ‘ "où se localise l'endroit où ça questionne: la brèche ouverte par le désir, brèche ouverte dans les deux sens: à la fois comme lieu par lequel passent les pulsions épistémophiliques, sources du savoir et de la connaissance, source de maturation et de progrès, mais aussi lieu par lequel se fait le retour régressif qui peut amener à des organisations psychiques archaïques si n'est pas assuré, quelque part, un endroit préservant l'unité de la personne, unité remise en cause par le désir d'aller plus loin. "(GUERIN, 1984, p. 117).

Avec la nécessaire intervention de l'imaginaire dans "l'apprendre", est ouverte la voie aux éventuels refuges, replis, positions régressives...