Du "trop peu" au "trop " de sens.

Il est nécessaire que l'information donnée par l'apprentissage ait non seulement du sens pour l'apprenant dans le présent, mais aussi qu'elle s'ancre dans le passé, c'est à dire qu'elle corresponde à son système de référence actuel ou n'en soit pas trop éloignée, afin qu'il puisse se l'approprier, la transformer, la faire sienne. Face au "trop peu" de sens, rien ne se passe, rien ne se déclenche. La capacité à déchiffrer un texte ne peut être tenue pour un "savoir lire" si l'enfant ne met pas de sens sur ce qu'il lit. Il reçoit les informations, mais celles-ci n'ont pas de sens pour lui, étant trop éloignées de ses préoccupations actuelles.

A l'opposé, si les informations reçues par l'enfant portent trop de sens, si elles lui rappellent des expériences psychiques présentes ou passées difficiles, ou des événements douloureux et non élaborés en une parole qui libère, les fantasmes envahissent son psychisme, les émotions le submergent, bloquant par là toute élaboration possible.

C'est ce qui se passe lorsque l'enfant n'est pas disponible pour recevoir les informations nécessaires à l'apprentissage. Il est trop préoccupé par des problèmes personnels, familiaux ou relationnels, ou par certaines questions urgentes qui le concernent.