Notre ambition n'était pas de recenser toutes les "raisons" pour lesquelles un enfant peut ne pas être disponible pour apprendre. En évoquer quelques-unes, comme nous l'avons fait, souligne à quel point ce parcours de l'enfant qui le mène de la maison à l'école, de l'enfant à l'élève, peut être semé d'embûches; à quel point aussi cette analyse de la demande, cette analyse de la situation de l'enfant et la pose de l'indication, la compréhension un tant soit peu fiable de sa situation, est une démarche à la fois délicate et difficile. ‘ "Chaque cas est un cas particulier, mais il faut retenir que cet empêchement à se satisfaire dans son désir d'apprendre est toujours intelligent" ’, déclarait Françoise DOLTO (1989, p. 20 ). Si nous répétons cette phrase déjà citée 468 , c'est qu'elle nous paraît porteuse de tout ce qui fera la base de la démarche rééducative et d'une approche compréhensive d'un enfant en difficulté au sein d'une rencontre singulière. Certains enfants vivent des situations tellement difficiles et douloureuses, que l'on est surpris par leurs capacités d'auto-réparation, par leurs ressources.
Si nous reprenons en une synthèse les diverses voies déjà évoquées de la difficulté de l'enfant à apprendre, deux grandes "raisons" semblent pouvoir préoccuper la pensée de l'enfant au point qu'il n'est pas où l'on voudrait qu'il soit, ou bien où il est supposé être:
Y a-t-il un lien entre les deux dimensions de cette difficulté?
Chapitre VII, point 1-11.