5-1- Synthèse des repères nécessaires pour une indication de thérapie.

Avec Victor , et à partir des processus d'adaptation du sujet à son milieu, nous avions évoqué les principaux éléments qui conduisaient, d'emblée, à penser qu'une psychothérapie semblait plus appropriée pour un enfant donné 485 . Certains points avaient été avancés par anticipation, sans qu'ils puissent être argumentés. Les analyses qui ont suivi, permettent de les considérer comme étayés, à présent.

Les capacités d'élaboration, de création et d'auto-réparation de l'enfant, ses capacités à "grandir", semblent compromises lorsqu'il y a:

  • une impossibilité d'accès à l'un des deux registres, Imaginaire ou Symbolique, (l'enfant ne peut "faire-semblant" ou organiser un jeu symbolique);
  • un envahissement quasi permanent du réel sur la scène de la réalité (une angoisse très importante envahit fréquemment son psychisme);
  • une rigidification du fonctionnement et un enfermement de l'enfant dans l'un ou l'autre système, symbolique ou imaginaire;
  • un enfermement:
    • dans une parole "vide", dans laquelle le sens, les résonances affectives sont absents,
    • dans un discours sans logique,
    • dans un discours qui ne tient pas compte de l'autre qui est là,
    • dans un discours dans lequel la confusion entre fantasme et réalité est quasi permanente.

La difficulté de l'enfant requiert alors d'autres lieux, d'autres cadres, d'autres méthodes, que l'Ecole ne peut et ne doit offrir, n'étant pas lieu de soin.

Notes
485.

Chapitre VI, point 8-3.