8-5- Une "défaillance" indispensable.

C'est par les résonances en moi de ce que joue l'enfant, par l'effet de mon propre transfert et par son analyse, que je peux comprendre quelque chose de ce que vit cet enfant. ‘ "C'est bien l'enfant qui fait le travail, mais en le vivant ’ ‘ avec ’ ‘ et ’ ‘ sur ’ ‘ son rééducateur."(LA MONNERAYE, 1991, p. 56). Ce que Octave MANNONI (1982) énonce de la "neutralité" de l'analyste peut fort bien s'appliquer au rééducateur."Croire que l'analyste doive réfréner son propre transfert afin d'être neutre, bienveillant, pourquoi pas "objectif" (!) et de ne pas mêler ses propres idées à celles de son patient (...) cela inviterait à travailler avec le refoulement. (...)" ’.

C'est par l'analyse après-coup de cette prise dans le transfert, et par mon déplacement par rapport à lui, que je peux aider cet enfant, me décaler légèrement de cette place à laquelle son transfert m'assigne , et l'aider à poursuivre son cheminement, ses élaborations. Jeu à deux, dont la professionnalité du praticien et sa référence à "du tiers" permettent de se dégager et de dégager l'enfant. L'analyse après coup de ce que l'enfant a fait vivre au rééducateur, permet à ce dernier de garantir que ce qui s'est passé n'aura pas d'effets dans la réalité, et reste sur la scène symbolique.