Une parole à l'insu du sujet. La parole prend l'habillage, le "détour" des histoires inventées.

On peut noter, dans ce que donne à voir Malaurie, quelque chose qui pourra paraître banal, tant on peut le vérifier d'une manière systématique. Souvent, les choses importantes, en termes de "Je", sont dites en faisant autre chose, en dessinant, en modelant, lorsque l'attention de l'interlocuteur ne semble pas centrée sur la parole. La médiation est alors, non pas support, mais facilitatrice d'une parole qui s'infiltre par la faille ainsi ouverte.

Malaurie montre que la médiation est bien, surtout, pour elle, le support d'une parole à son insu , qui prend d'autres habillages que le "Je", pour tenter de dire l'indicible. C'est en grande partie dans cette parole dite à l'insu du sujet que va se jouer le processus rééducatif . Ceci nécessite une disponibilité d'écoute du rééducateur, et une " non centration" sur la tâche.