1-2- INSCRIRE son récit dans le temps, et dans une généalogie.

Les "petites histoires" s'inscrivent en un récit dans lequel l'enfant peut se reconnaître. "Re-construction" de son identité et de l'estime de soi.

Le passage de l'enfant du symbiotique au symbolique, grâce à l'intervention des processus secondaires, lui permet, nous l'avons rappelé, de reconnaître un discours porteur de significations, dans un énoncé ou une représentation idéique non arbitraire, qui conduit le Je à construire la mise en sens du monde. Le processus secondaire permet que se construise le temps de l'enfant. Il acquiert la capacité à se repérer dans le passé, le présent et le futur. La reconnaissance de la différence des sexes et de la différence des générations, constituent des pierres fondamentales dans la constitution de la fonction symbolique et de l'intégration de la loi sociale.

Le jeu, le modelage, le dessin, et la parole peuvent permettre à l'enfant d'élaborer progressivement ce qui l'encombre, selon deux niveaux de symbolisation, et de lui donner un sens qui contribuera à sa propre construction. L'inscription, la trace de ces créations, en constitue "une mémoire" partagée avec l'adulte, et leur permet de s'articuler en un récit dans lequel l'enfant peut se reconnaître, se repérer.