Conclusion.

Les questions posées en début de ce chapitre: "Comment se joue, en rééducation, le passage de l'oral à l'écrit? En quoi l'écrit est-il une médiation "rééducative" privilégiée? En quoi est-il rééducatif?", nous a conduite à interroger l'articulation des différentes médiations rééducatives, avec l'écrit, et en quoi cet écrit est un outil de structuration de la pensée de l'enfant, vers son devenir d'élève. Dans une démarche clinique, nous nous sommes référée, pour nos analyses, à la rencontre avec des "enfants rééduquants".

La restitution de ces rencontres avec les enfants, en rééducation, a pu établir que les médiations rééducatives sont des supports offerts à l'enfant pour:

Parmi ces médiations, l'écrit, que ce soit celui du rééducateur ou celui de l'enfant, semble pouvoir occuper une place privilégiée. Ce que joue, "re-présente", symbolise et élabore l'enfant au fil des séances, permet que se constitue l'histoire de l'enfant par laquelle celui-ci se construit, dans laquelle il se reconnaît et se repère. L'écrit favorise le repérage de l'enfant dans cette histoire, grâce à l'articulation de celle-ci en un récit, en une "mémoire", en une trace. Il favorise la distanciation nécessaire pour pouvoir investir ailleurs.

Nous pouvons affirmer, dès à présent, que l'ensemble de ces élaborations, par l'enfant, correspond à la construction, par celui-ci, de la plus grande partie des capacités préalables nécessaires pour apprendre , mises en évidence dans notre deuxième partie 655 .

Notes
655.

Tableaux de synthèse (1 à 3): "Ressources de l'enfant:, postures, capacités et élaborations préalables pour pouvoir s'inscrire dans la collectivité scolaire et les apprentissages."