L'analyste ne s'adresse qu'au sujet de l'inconscient. Par le processus thérapeutique, il vise à faire remonter le sujet aux origines de son histoire. L'analyste ne se donne pas comme objectif l'adaptation sociale de l'enfant. Il tente de faire chuter les défenses du sujet. Il interprète la répétition, le transfert. Il interprète le manifeste, pour reconnaître le latent.

"(Il) travaille à la déconstruction du puzzle de l'inconscientdu malade."(MAHINC, 1987). Le psychanalyste écoute l'inconscient, l'insu, "comme là où s'origine une autre histoire que la sienne." (id.).Il va rechercher la levée du refoulement et le retour du refoulé. Le psychothérapeute, au sens strictement analytique, travaille sur la dynamique interne du sujet. Il sépare nettement réalité et fantasmes et ignore systématiquement le domaine de la réalité. Il se centre sur l'analyse des motivations pulsionnelles de l'enfant et sur "le cortège fantasmatique en fonction de quelque chose d'une relation qui s'est passée avant", (MAHINC, 1995). Le travail tente de remonter aux premières émotions de la vie du sujet, là où se sont nouées ses manières d'être au monde, en les revivant sur l'analyste par l'intermédiaire du transfert, et "en retrouvant surtout les raisons symboliques des barrages à l'intelligence, à l'affectivité, à la communication." (BIODJEKIAN, 1987, p. 66). La répétition, favorisée par le transfert, est objet d'interprétation. La parole de l'analyste, interprète, à un moment ou à un autre, ce qui se passe dans la relation, dans le transfert, entre le patient et lui-même. L'adaptation sociale du sujet n'est pas dans les préoccupations du psychanalyste. Ce qu'il cherche, c'est à rencontrer le sujet là où s'affrontent les pulsions les plus archaïques, pulsions de vie, pulsions de mort. Il vise à rencontrer le sujet y compris dans ce qu'il y a de plus mortifère en lui. Il est nécessaire que la barrière des défenses soit déconstruite pour que le sujet puisse accéder à son inconscient.