4- Séances préliminaires à la décision de rééducation par l'enfant.

Des rencontres avec l'enfant, en vue d'une connaissance réciproque et d'une approche par l'enfant du cadre rééducatif, sont souvent prévues (pas dans tous les réseaux). Ces séances apportent un complément d'informations au rééducateur, quant à l'indication posée. Ces séances "préliminaires", ou "d'observation", soulèvent des questions, en particulier, celle de la place et de la position du rééducateur vis à vis de l'enfant, des parents, de l'enseignant.

Remarque 1: Le choix des mots est porteur de ce qui va constituer cette période.

Certains nomment les premières séances de rééducation, "période d'observation". Des bilans divers peuvent être proposés à l'enfant si cela n'a pas été fait auparavant. L'observation peut porter également, comme le préconisent Ivan DARRAULT et Jean-Pierre KLEIN (Pour une psychiatrie de l'ellipse), sur le repérage, à partir des choix libres de l'enfant,; de ses "zones de résistance" et sur ses "zones de facilité", qui conduiront le rééducateur à lui proposer des médiations "à mi-chemin".

Remarque 2: Séances préliminaires ne signifie pas systématiquement une attitude différente du rééducateur pendant cette période. De nombreux collègues expriment que, pour eux, la rencontre rééducative commence dès la première rencontre avec l'enfant. C'est ce qui différencie cette position de celle qui opte pour une "période d'observation" de l'enfant. Les rééducateurs présents insistent sur l'importance de définir clairement à l'enfant et à ses parents, comme à l'enseignant, l'objectif de ces rencontres, et dans quelle logique on se place.

Remarque 3: Tous les rééducateurs s'accordent pour se donner et pour donner du temps à l'enfant, avant la décision de rééducation. Temps de connaissance réciproque rééducateur-enfant, temps pour apprécier le travail qui pourra être réalisé ensemble, avant la prise de décision de rééducation, par l'enfant. Le rééducateur se réserve ainsi une "marge de manoeuvre", la possibilité de revenir sur la "pré-indication", voire de se prononcer sur son impossibilité de travailler avec cet enfant. Ce peut être une erreur d'indication qui apparaît alors, et qui demande un réajustement.

Remarque 4: Il est souligné combien, tout au long de ces démarches en vue de l'indication d'aide, il est important que le rééducateur "tienne" la triangulation, parents-enseignant-enfant.