6- La non-demande de l'enseignant.

La question est soulevée de la non-demande de l'enseignant vis à vis d'un enfant particulier.

• L'enfant était déjà aidé l'année précédente, et un contrat de poursuite du travail a été posé avec lui en fin d'année. Le rééducateur (ou un autre aidant) s'est engagé vis-à-vis de l'enfant et de sa famille. Le nouvel enseignant ne formule pas forcément de demande d'aide vis-à-vis de cet enfant, en début d'année scolaire: il ne le connaît pas encore, ou bien il n'a pas les mêmes problèmes avec lui. Le rééducateur informe l'enseignant de la nécessité de la poursuite du travail, et celui-ci reprend rapidement à la rentrée, sans nouvelle demande, donc, de la part du maître. C'est le contrat avec l'enfant qui prime.
• Des obstacles peuvent se dresser face à la poursuite du travail. Plusieurs cas de figure peuvent se présenter.
• • Le nouvel enseignant est réticent pour laisser partir cet élève de sa classe, mais il accepte quand même. On peut prévoir une date de rencontre afin de faire le point avec lui sur l'évolution de l'enfant. De plus, les échanges répétés arrangent parfois les choses, dédramatisent, permettent de mieux se connaître, se comprendre et de mieux respecter le travail de chacun.
  • Le nouvel enseignant refuse plus ou moins explicitement ou plus ou moins consciemment que l'élève quitte sa classe pour une aide. Il apparaît à tous qu'il n'est pas possible d'apporter une aide valable à un enfant dans ces conditions. Pour tous les rééducateurs, l'accord de l'enseignant apparaît indispensable pour qu'un quelconque travail puisse se faire avec l'enfant. Les échanges ont porté, dans le groupe de rééducateurs, sur la manière de formuler cette impossibilité à l'enfant, sans se poser en adversaire du maître, ce qui serait dramatique pour l'enfant. Nous avons relevé cette formulation: "Ton maître ne souhaite pas actuellement que tu manques les activités de la classe." A nous de trouver comment le dire, dans chaque situation particulière, de manière à ce que cela demeure une ouverture avec chacun des partenaires, et non une fermeture. Le véritable travail devient alors un travail de communication et d'ouverture avec le maître.

• (Synthèse réalisée à partir des notes de Annie FRANÇOIS, André GAGNE, Jeannine HERAUDET. Elle a été adressée, par voie administrative, à tous les participants, pour accord).