6.2.2.3. Résurgence par emprunt

La troisième possibilité consiste en la reprise du mot perdu à une langue qui le possède encore. Dans ce cas, on peut avoir recours à deux types de langues : d’une part à la source qui avait fourni le premier emploi, c’est-à-dire en règle générale (qui correspond au cas des mots héréditaires) à la langue-mère. Puisque cette langue est disparue, ce type d’emprunt n’est possible que pour des langues dont on a des traces écrites, ce qui suppose là aussi une filière “savante” d’emprunt. D’autre part, le mot peut être repris à une langue autre que la source, qui possède encore le terme perdu. Deux possibilités existent : il peut s’agir soit d’une langue non apparentée, mais qui s’est, par le biais d’un emprunt, appropriée le mot ; soit d’une langue apparentée, qui a conservé de la source le terme héréditaire.