7.2. Données

112 régionalismes, choisis au hasard parmi les inventaires utilisés, constituent notre base de données. Nous les présentons ici dans un classement comportant trois grands groupes (chacun étant subdivisé d’après notre typologie des régionalismes) définis d’après l’adéquation des données à notre hypothèse, dans un ordre décroissant. Le premier groupe étaye l’hypothèse d’une convergence entre traits anciens du français commun et traits maintenus par les patois. Certains cas relevant de ce principe ont cependant nécessité l’établissement d’une deuxième catégorie, dans laquelle ils prennent place parce qu’ils posent certains problèmes : soit il n’a pas été possible de déterminer avec certitude si les patois possèdent effectivement le trait en question (ceci est le cas pour plusieurs régionalismes de genre et sémantiques) ; soit la géographie dialectale et l’aire d’extension des régionalismes concordent très partiellement ; soit le trait est présent dans les patois, mais il a été reconnu comme un emprunt, de sorte que l’influence des patois sur le français régional peut être niée par certains, qui considèrent exclusivement l’influence inverse (cf. Roques 1993). Enfin, une troisième catégorie regroupe les cas où le substrat ignore le trait en question, et ne joue donc aucun rôle dans sa survivance régionale.

Le classement de certains exemples dans les subdivisions peut donner lieu à discussion :

On notera que certaines fiches (indiquées par *) ont fait l’objet d’un double classement, qui a pu être motivé par deux types de raisons : d’une part, les données contenues dans l’article trouvent matière à être dissociées, de sorte qu’une partie des données peut se conformer à l’hypothèse, tandis qu’une autre partie ne le fait pas (fiches 44, 112, 138, 69, 100, 4, 2). D’autre part, la nature des traits examinés peut être sujet à discussion et interprétée de manières diverses (fiches 51, 65, 94 et 82).