7.2.2.4. Régionalismes-survivances sémantiques

Les n° 57, 86, 76 et 88 ont été classés ici car des attestations patoises ont été recueillies, mais en nombre peu nombreux, de sorte qu’un doute plane sur leur influence réelle quant à la présence du trait régional. Pour les n° 24, 30 et 71, des attestations patoises ont également été relevées, mais la persistance du trait peut aussi s’expliquer par le maintien de réalités ou traditions extra-linguistiques dans certaines régions seulement. Pour le n° 158, le type d’influence postulé s’écarte un peu de celle qui s’exerce habituellement. Pour les n° 148 et 76, le type lexical a été relevé dans les patois, mais il a été impossible d’en déterminer le sens exact.

Figurent aussi dans cette catégorie des données dissociées : pour le n° 112* (cf. 7.2.1.4), à l’époque où le trait a été relevé en Acadie, il n’est pas très clair s’il n’était pas encore employé en fr. commun. Le statut de régionalisme en Acadie n’est donc pas assuré. Pour le n° 44*, la survivance n’est étayée que sur une partie du domaine (vallée d’Aoste). Enfin, les n° 82* et 94* (cf. 7.2.1.4) interfèrent avec des traits populaires, et ont donc subi un double classement.

[44*] asile n. m. “école maternelle ; crêche”.

Asile est un emprunt au lat. asylum “lieu inviolable, refuge”, d’abord employé en référence à l’histoire romaine (1355 “lieu inviolable où une personne en danger trouve refuge”), puis son emploi se généralise (1657 “tout lieu où l’on se met à l’abri d’un danger”). Son histoire est ensuite liée à l’évolution des réalités auxquelles il réfère : à partir du début du 19e s., asile a été employé, d’abord dans le syntagme salle d’asile (1801), pour désigner un “établissement scolaire où l’on garde les enfants de 2 à 6 ans, dans le but charitable de seconder les parents ne pouvant assurer leur garde durant la journée”. Les salles d’asile sont apparues en 1801 (HLF 9, 1110) ; par ellipse, asile est employé pour désigner ces établissements (1863, Li). Cet emploi persiste jusqu’à la fin du siècle (encore dans DG sans mention). Mais les asiles sont remplacés en 1881 par les écoles maternelles (Lar 1898) et la dénomination d’asile est abandonnée au profit d’école maternelle (elle se maintient à l’heure actuelle dans le sens “hôpital psychiatrique” (1827, FEW), d’usage familier d’après Rob 1985, abandonnée par le langage officiel). L’ancienne dénomination se maintient cependant de façon ponctuelle : Lar 1898 note que “la dénomination d’asile a été conservée par certaines institutions libres congréganistes”. Au 20e s., on la trouve encore employée dans certaines régions : Poitou (m. ou f. “école maternelle tenue par des religieuses”), Ardennes “crêche”, Val d’Ajol (Vosges, 1925 “école maternelle” d’après FEW), Vallée d’Aoste (“école maternelle”). Le terme a également pénétré certains patois, dans le Nord et à l’Ouest ; il est aussi présent en frpr. valdôtain ( FEW 25, 647b). Martin (1984) signale que l’it. emploie asilo (infantile) dans le sens “école maternelle” (1835), ce qui pourrait constituer la source du régionalisme valdôtain (opinion partagée par FEW).

[57] câlin adj. et n. m. “indolent, paresseux”.Câlin

Câlin est un dérivé du verbe câliner “être indolent, paresseux”, aujourd’hui disparu dans ce sens (16e—fin 19e, FEW) dont la phonétique ([k] initial) révèle un emprunt probable au normand câliner “paresser”, lui-même dérivé de câline “chaleur étouffante”, remontant, par le lat. vulgaire *calina, à calere “être chaud” (TLF). Câlin est apparu à la fin du 16e s., d’abord dans le sens “gueux, mendiant”, puis (1e moitié 18e) “indolent, paresseux”. Le mot est qualifié de “bas et populaire” par Trév 1743, et possède des connotations péjoratives : “de ces fainéans qui courent le pays en demandant l’aumône” (Trév 1743), “niais, indolent” (Fér 1787). En 1833 apparaît le sens moderne “cajôleur” (Balzac), qui devient rapidement le sens principal du mot (cf. Besch 1855 : “Signifie quelquefois niais et indolent” ; Ac 1878 : “Il signifie surtout Cajoleur”), tandis que le sens antérieur tombe en désuétude à la fin du siècle (DG : “vieilli” ; Lar 1899 : “vieux”), parallèlement à la perte du même sens dans le verbe câliner. Câlin est encore employé dans son sens ancien en Louisiane (1901 : n. m. “homme que la paresse réduit à vivre d’aumônes” ; 1986 : adj. “paresseux”) et à l’Ouest (Vendée, Charente-Maritime et Charente : “filou, canaille, vaurien, fainéant”). Le type câlin “fainéant” est peu attesté dans les patois (wallon “coquin, méchant, Poitou “homme de mauvaise foi”, Saintonge “id.”, Charente-Maritime “mauvais sujet”, Troyes “hypocrite” : FEW 2/1, 92b) ; on le trouve dans le sens plus proche de l’étymologie “éclair de chaleur” à l’Ouest (Normandie, Poitou, Saintonge) et en frpr.

[24] camion n. m. “petit chariot à bras”.Camion

Camion, d’étymologie inconnue, a vu son sens évoluer d’après les modifications du référent. Apparu au milieu du 14e s. (1352 chamion, camion), il a été utilisé jusqu’au 20e s. pour désigner diverses sortes de chariots utilisés par différents corps de métiers pour transporter des marchandises (par ex. “charrette pour marchandises, vin et lie”, “petite charrette traînée ordinairement par deux hommes et dans laquelle on transporte de la terre, du sable, etc.”, FEW 23, 68b-69a). Au début du 20e s. apparaissent les camions automobiles, auxquels on applique le terme camion-auto (1915, TLF), puis par ellipse camion (1922, FEW). Ce nouveau type de camions supplante l’ancien véhicule à bras, et la disparition des référents amène l’obsolescence des sens. Le terme, pour désigner un “véhicule bas à bras utilisé pour le transport des marchandises” est considéré comme “vieux” par TLF (Rob 1985 : “Anciennement”). Cependant, ce type de véhicule est encore employé, et désigné par le terme de camion, en Normandie (Seine-Maritime : “tombereau” ; Basse-Normandie et Eure : “tonneau monté sur roues qui sert à porter de l’eau aux bestiaux dans les herbages”), dans le Rhône (Beaujolais : “petit chariot à deux roues qu’on pousse” ; Lyon depuis 1894 : “tomberau”, “petit chariot à deux roues qu’on pousse”) et la Loire (“petit char à deux roues”). Le type camion est représenté (sans doute par des emprunts au fr.) dans les patois d’oïl (wallon, picard, normand, et plus bas jusqu’en Saintonge), en frpr. à Poncins et en occ. (FEW 23, 69a). La survivance peut aussi s’expliquer par la conservation du référent ancien dans un monde rural (cf. le sens “petit chariot de maçon” attesté depuis Lar 1932, donné comme vivant par Rob 1985).

[158] orage n. m. “vent”.Orage

Orage est un dérivé de l’afr. ore “vent léger, brise” (< lat. aura). Il est d’abord attesté (début 12e) dans le sens “vent”, hérité du lat. à travers la base ore ; par métonymie, orage en vient rapidement (1140, TLF) à désigner une “grosse pluie accompagnée de rafales de vent”. Ce sens secondaire l’emporte sur le sens premier au 16e s., “vent” disparaissant à cette époque (Hu, ø des dictionnaires du 17e et ultérieurs). Orage “vent” est encore employé régionalement : il est localisé à Lyon fin 19e (1894), et à l’époque contemporaine dans la Loire et l’Isère (Villeneuve-de-Marc). Le type orage est présent dans les patois de toute la France, mais dans le sens du français moderne “précipitations accompagnées:de rafales de vent” (ALF 945 ; FEW 1, 177a). En revanche, un certain nombre de patois ont conservé le représentant du type afr. ore : on le trouve notamment à l’Est, dans le Doubs, en frpr. (“Le terme ancien, dérivé du latin aura, désigne encore le vent au sens général dans la plus grande partie du domaine”, ALLy 765), et dans certains parlers occitans (notamment Haute-Loire et Ardèche : ALF 1370b ; ALMC 18). Pour Gonon (1985), “On a fait la confusion [en français régional] entre le patois ora vent et orage, dont on a cru que c’était l’équivalent français du patois.”

[88] parlement n. m. “conversation, bavardage”.Parlement

Parlement, dérivé de parler (< lat. parabolare), est apparu au début du 12e s. dans le sens “conversation”, puis a rapidement acquis, par métonymie, le sens “assemblée de personnes qui délibèrent” qui a référé à diverses réalités au cours des siècles avant d’aboutir au sens moderne. Sous l’influence de ce second sens, parlement a, dans son premier sens, souvent désigné une conversation de nature formelle, c’est-à-dire “conférence, pourparlers, négociation” (cf. Nic 1621 : “C’est devis & conference entre deux ou plusieurs sur quelque affaire”). Le sens premier se maintient jusqu’au 17e, puis disparaît dans la seconde moitié du siècle (Rich 1680 : “n’est pas en usage” ; Trév 1743 : “vieux mot”). Il est encore mentionné (avec la mention “vieux”) dans les dictionnaires jusqu’à nos jours. Nisard (1872, 295) signale son emploi dans la langue populaire en 1790 (“langage, conversation, colloque” dans le Journal de la Râpée 3), mais il s’agit peut-être là d’une re-création. Parlement est encore employé à l’époque moderne dans son sens premier dans deux zones francophones, mais généralement avec une connotation péjorative de “conversation (surtout oiseuse), bavardage” (Rob 1985 : “Régional. Discussion, paroles oiseuses. Pas tant de parlement !” ; cf. l’attestation au 14e s. dans le sens “paroles vaines, par opposition à l’action”, relevée par FEW). On le trouve d’une part en Amérique du Nord : Louisiane (1901 : “art de bien dire, de bien s’exprimer”, loc. être en parlement “en conversation” ; 1986 : “façon de parler”, loc. avoir un bon parlement), Acadie (1925 : “discours, bavardage, cancans” ; 1946-47 : “bagou”), Québec (1894 : “bavardage vain et inutile” ; 1930 : “pourparler, entretien, négociation”); d’autre part à l’Est de la France : Jura (Morez : loc. avoir le parlement “avoir du bagou”), Suisse (Neuchâtel 1926 : “parole, propos, discours”), Rhône (depuis 1894, rare ou en perte de vitesse : “action de parler beaucoup”, “bavardage”). Le type parlement est connu de certains patois, notamment au Centre-Ouest et au Centre, et dans l’Est (Ardennes, Lorraine, Dauphiné : FEW 7, 608b) mais il semble être un emprunt, surtout vivant au Centre. Dans le sens “façon de parler” (cf. Ditchy et TLF : “Régional, vieilli (surtout Centre et Ouest) Façon de parler”), il est également connu de plusieurs patois, notamment à l’Ouest.

[86] pénible adj. “dur à la fatigue, qui supporte les travaux pénibles (personne)”.Pénible

Pénible, dérivé depeine (< lat. poena), est apparu (début 12e, TLF) avec le sens encore actuel “qui donne de la fatigue, se fait avec peine (travail)”. Appliqué ensuite aux personnes, le mot a acquis le sens “dur à la peine, infatigable” (1170, FEW). Ce sens dérivé est employé jusqu’au 16e s. (Gdf) et est recensé sans marque par Nic 1621, puis disparaît des dictionnaires (est-il déjà un régionalisme (caché) chez Nicot ?). Il est signalé comme un gasconisme à partir du milieu du 18e s., d’abord par les lexicographes régionaux (très employé à Toulouse d’après Desgrouais 1766 ; Agde 1770 : “laborieux”), puis dans la lexicographie générale (Fér 1788). A la même époque (milieu 18e), Du Pineau signale à Lyon la forme peinable dans un sens similaire (“dur à servir” ; un adj. penable est attesté en fr. du milieu du 12e s. au milieu du 16e, dans le sens “difficile à supporter, désagréable”, FEW ; penable est encore usité dans la Loire). L’emploi de pénible “laborieux” subsiste au 19e s. dans le Sud (signalé en Haute-Loire en 1835, en Provence en 1836, d’après Lagueunière 1993), comme l’indique Li (“On donne encore à pénible le sens de dur à la peine dans le Midi”). Au 20e, cet emploi de pénible serait en récession dans le Midi (Brun 1931 indique qu’il n’est plus en usage, d’après Lagueunière 1993), bien que Nouvel (1978) le signale encore. D’après cet auteur, le régionalisme est un emprunt à l’occ. penible, où le type pénible “travailleur” est connu (FEW 9, 116a ; Mistral 1886, 535, aussi connu en cat. ; les attestations en occ. sont cependant rares).

[76] peureux adj. “qui fait peur”.Peureux

Peureux, dérivé de peur (< lat. pavor) est apparu en fr. (1130 peoros, FEW) avec son sens moderne “qui est sujet à la peur”. Il a subi un développement sémantique secondaire (du type métonymique : cause pour l’effet) : à partir de la fin du 12e s. (1172-74 poërus) on le trouve employé dans le sens “qui fait peur, effrayant”, et cela jusqu’en 1528 (Gdf), après quoi ce sens secondaire disparaît totalement de l’usage (non répertorié dans les dictionnaires du 17e). L’adv. dérivé peureusement a également connu cet emploi en afr. (1200 “d’une manière effrayante, qui fait éprouver de la peur”). Peureux, dans le sens “effrayant” (surtout à propos d’un endroit) est employé au 20e s. dans certaines régions de la partie Sud de la France, la limite septentrionale étant formée par l’Allier : Aquitaine, Midi toulousain-pyrénéen, Aude, Hérault, Loire (Poncins) et Allier. Le régionalisme est attribué à un emprunt à l’occ. par Camps (1991 : < pauros) et Boisgontier (1992 : < pauruc ; 1991 : “Sémantisme non enregistré par les dictionnaires français consultés. Calque l’occitan pauruc “peureux” qui connaît cette acception”), où le type peureux a ce sens (FEW 8, 87a atteste le type dans le Nord, l’Ouest, le Centre, l’Est et en occ., mais fournit la glose ambiguë “peureux”).

[30] plancher n. m. “partie inférieure du plancher, formant le plafond d’une pièce”.Plancher

Plancher, dérivé de planche (< lat. planca), est apparu en fr. (1150, TLF) avec le sens actuel “sol d’une pièce formé d’un assemblage de planches”. A partir du 15e s., un développement secondaire a fait employer plancher également avec le sens “partie inférieure du plancher, plafond” (1442, TLF). Cette polysémie s’est maintenue jusqu’au début du 20e s. (encore dans Lar 1932 sans mention), où Ac 1935 indique : “aujourd’hui on dit plutôt plafond” (FEW) ; ce sens est marqué “vieux” depuis Rob 1962. Plancher est utilisé dans ce sens au Canada (Acadie depuis 1925 ; Québec 1930 plancher de haut), en Normandie, dans l’Ouest (aussi par métonymie “grenier”), en Indre-et-Loire (“encore courant chez les personnes de plus de 60 ans”, “archaïsme du français général”). Le type plancher “plafond” est connu de certains patois de l’Ouest, ainsi qu’à l’Est en frpr. (cf. Neuchâtel 1926 planchi, rarement planchir, “parfois au sens de plafond” : “La finale de planchi est un patoisisme”) et en occ. (FEW 8, 353). Le maintien du sens archaïque (d’ailleurs relatif à l’Ouest, puisqu’il y est réservé à l’habitat traditionnel, donc vieilli ; également vieilli en Indre-et-Loire) peut aussi s’expliquer par le référentiel : “Dans les fermes d’autrefois du Poitou, le sol de la cuisine était habituellement fait de terre battue ou de ciment ou encore de dalles de pierre [...] on ne pouvait donc pas l’appeler plancher et ce mot était exact pour désigner le plafond” (J.-Ph. Levatois cité dans Rézeau 1984, 223). Cette situation est peut-être également valable pour les autres régions où est attesté plancher “plafond”, s’il s’agit d’un cadre rural.

[148] raccommoder v. tr. “remettre en état, réparer (sens général)”.Raccommoder

Ce dérivé de accommoder (< lat. commodus) est apparu à la fin du 16e s. (1587, TLF) dans le sens général “remettre en état, réparer (une chose)”. Le sens spécialisé “raccommoder un vêtement, repriser” est apparu à la fin du 17e s. (1671, TLF). Raccommoder est employé au sens général jusqu’au 20e s. (encore dans Lar 1932 sans mention) : il est marqué “vieux ou vieilli au sens large” dans Rob 1962 (TLF id.), le sens moderne s’appliquant spécialement à la couture. Dans son sens général, le verbe est encore employé (cf. Rob 1985 : “vieilli ou régional”) en Lorraine et dans l’Isère (La Mure). Le type raccommoder “réparer” est connu d’un certain nombre de patois, notamment à l’Est (FEW 24, 82b-83a ; GPFP §7682) ; mais la glose ambiguë “raccommoder” de ces dictionnaires ne permet de savoir si le sens ancien du fr. y est toujours représenté.

[71] réveillon n. m. “repas pris tard dans la nuit, souper”.Réveillon

Réveillon, dérivé de réveiller (< lat. *exvigilare), est apparu au 16e s. (1531, TLF) comme un synonyme de souper, c’est-à-dire “repas pris à une heure avancée de la nuit”. Le sens moderne, “repas fait la nuit de Noël (à l’origine un souper)”, est apparu au milieu du 18e s. (1750, TLF). La polysémie se maintient jusqu’au début du 20e s. (encore dans Lar 1932 sans mention) puis seul le sens spécialisé reste en usage, “souper” étant qualifié de “vieux” à partir de Rob 1964 (repris dans Rob 1985). Réveillon, dans son sens premier, est encore en usage (cf. TLF : “vieux ou régional”) en Indre-et-Loire (aussi réveillonner v. intr. “manger le réveillon durant une veillée”), Ardèche (Annonay) et dans la Drôme. Le type lexical semble très peu représenté dans les patois (FEW 3, 336b ne l’atteste que dans le Calvados, en Charente-Maritime, Savoie, et occitan de Provence) ; cependant, Fréchet (1992 ; 1997) attribue le régionalisme ardéchois et drômois à l’occ. revelhon. Le maintien du terme en ce sens archaïque peut aussi s’expliquer par le fait qu’il est utilisé, dans les régions où il est encore employé, dans un contexte rural pour désigner un repas pris lors d’une veillée (cf. Annonay et Drôme : “repas ou boisson chaude après une longue veillée dans les campagnes” ; Indre-et-Loire réveillonner v. intr. “manger le réveillon durant une veillée”), tradition en perte de vitesse qui se maintient avec son ancien nom.