7.2.3.3. Régionalismes-survivances de rection

Cette classe n’est documentée par aucun exemple dans notre corpus.

7.2.3.4. Régionalismes-survivances sémantiques

Les traits n° 131 et 176 n’ont pas de substrat correspondant ; la même situation s’applique à une partie du domaine des fiches dissociées 44* (cf. 7.2.2.4) et 69* (cf. 7.2.1.4).

[131] défaite n. f. “excuse fallacieuse, prétexte”.Défaite

Défaite, participe passé f. substantivé de défaire (dér. de faire < lat. facere), est apparu au début du 15e s. dans le sens encore vivant “mise en déroute d’une armée” (auparavant, on recense au 13e le mot avec le sens “maladie des yeux”). Au milieu du 16e apparaît le sens (issu du verbe défaire dans le sens “se débarrasser de”, et non du premier sens de défaite) “prétexte” (1544, TLF), qui est en usage surtout à l’époque classique, mais dont on trouve encore des emplois au 19e (par ex. Courteline 1891) et qui est mentionné dans les dictionnaires comme vivant jusqu’à DG (“vieilli” ; TLF et Rob 1985 : “vieux”). Le mot est encore aujourd’hui employé dans ce sens au Québec. Le type défaite est quasiment inconnu des patois (FEW 3, 349a ne mentionne que apr. defacha “prétexte”, Normandie (Le Havre) défaite “mensonge pour s’excuser”, et Dombras (Meuse) defet “prétexte”).

[176] sépulture n. f. “inhumation”.Sépulture

Sépulture est un emprunt au lat. sepultura “derniers devoirs, inhumation” et “tombeau” en lat. chrétien (début 13e). Il est apparu en fr. début 12e (sepulture) dans le sens “action d’inhumer un mort” ; dans la deuxième moitié du siècle apparaît le sens actuel “tombeau” (1160-74, TLF). La polysémie persiste jusque dans la seconde moitié du 20e s. (encore sans mention dans Rob 1964), puis “inhumation” est donné comme “vieux ou littéraire” par Rob 1985 et TLF. Le sens “inhumation” est signalé comme un régionalisme en Haute-Savoie et Savoie (“commence à être considéré comme vieilli et à disparaître au profit de enterrement’” ; aussi sépulturer v. tr. “inhumer, ensevelir, enterrer”), dans l’Aude (depuis 1949) et l’Ariège. Le type sépulture “enterrement” est attesté en ancien occitan, mais est peu représenté à l’époque moderne dans les patois, excepté dans la partie frpr. de l’Italie (FEW 11, 485b). Pour Michel (1949, cité par Boisgontier 1992), l’emploi de sépulture s’explique comme un “Euphémisme pour enterrement qui paraît grossier ou brutal”.