Sous-section 2 : Le contrôle externe

Il semble difficile, dans la tradition juridique française, d’admettre un contrôle externe de la police : institution liée à l’Etat, la police connaît difficilement l’institutionnalisation d’un tel type de contrôle. Les limites de tout contrôle, à la fois interne à l’institution et à l’endroit de l’agent, pour ce dernier au moyen d’une déontologie policière qui serait seule à même d’encadrer l’autonomie irréductible du policier de base, ont toutefois conduit à reconnaître l’intérêt d’établir un contrôle en partie externe à l’institution policière.

A côté du rôle classique de la justice, il s’agit ici de montrer la mise en place progressive d’organes dont la fonction est de renforcer le contrôle des agents de police. D’un contrôle opéré par l’autorité judiciaire, on tend timidement à reconnaître l’intérêt d’instituer des organes indépendants de contrôle. La notion de sécurité tend à étendre le contrôle à toute institution, publique ou privée, en charge de ce champ. Cette évolution s’est traduite par la mise en place d’un Conseil supérieur de la déontologie de la sécurité ou CSDS.