a. Les Philosophes, Vus Par Les Anti-Philosophes

Lorsqu’il rend compte du Catéchisme des Cacouacs, Grimm remarque que son auteur « avance, avec une hardiesse qui ne peut l’honorer, qu’il existe un complot formé par plusieurs écrivains de nos jours pour renverser la religion et l’État1091 ». Idée semble-t-il reprise et développée par Pompignan dans son discours de réception à l’Académie française :

‘Les Bibliothèques, les Cabinets des Curieux, ces dépôts durables de la sagesse & du délire de l’esprit humain, ne justifieroient que trop l’accusation & le jugement. Ici, ce seroit une suite immense de Libelles scandaleux, de Vers insolens, d’Ecrits frivoles ou licencieux. Là, dans la classe des Philosophes, se verroit un long étalage d’opinions hasardées, de systèmes ouvertement impies, ou d’allusions indirectes contre la Religion. Ailleurs, l’Histoire nous présenteroit des faits malignement déguisés, des anecdotes imaginaires, des traits satyriques contre les choses les plus saintes, & contre les maximes les plus saines du Gouvernement. Tout, en un mot, dans ces Livres multipliés à l’infini, porteroit l’empreinte d’une Littérature dépravée, d’une Morale corrompue, & d’une Philosophie altière, qui sape également le Trône & l’Autel1092.’

Palissot semble également souscrire à ce jugement, comme en témoigne notamment le début de sa Lettre... au public pour servir de préface à la pièce des Philosophes :

‘Une secte impérieuse, formée à l’ombre d’un Ouvrage dont l’exécution pouvait illustrer le siècle, exerçait un despotisme rigoureux sur les sciences, les lettres, les arts & les moeurs. Armée du flambeau de la Philosophie, elle avait porté l’incendie dans les esprits, au lieu d’y répandre la lumière : elle attaquait la Religion, les loix & la morale : elle prêchait le Pyrrhonisme, l’indépendance ; & dans les tems qu’elle détruisait toute autorité, elle usurpait une tyrannie universelle1093.’

Il importe donc de distinguer les différentes ramifications du complot, qui se développe dans trois directions, morale, politique et religieuse. Les philosophes se voient ainsi accusés de susciter l’affaiblissement des sentiments naturels et de l’esprit de famille, qui ne peut à terme qu’entraîner la dissolution des liens familiaux. Alors que, dans la comédie de Palissot, Rosalie tente en vain de fléchir la décision de sa mère, dont l’esprit a été quelque peu égaré par les maximes des philosophes, et invoque la mémoire de son père, Cidalise coupe court à la discussion en déclarant :

Un père n’est qu’un homme, et l’on peut sensément
Remarquer ses défauts, en parler librement1094.

Ce que confirme l’auteur prétendu du Nouveau Mémoire pour servir à l’histoire des Cacouacs qui, on s’en souvient, se présente comme la victime repentante de la « magie » des Cacouacs : « je ne craindrai point d’avouer que tant que dura mon yvresse magique je ne pensai ni à mes parens, ni à mes amis, ni à mes anciens Concitoyens1095 ». Car un tel désintérêt a pour corollaire la glorification de l’amour propre et de l’intérêt personnel. L’article « Amour propre » de la Petite Encyclopédie de Chaumeix est à cet égard formel :

AMOUR PROPRE : Qui que vous soyez, qui lirez cet article, admirez la prodigieuse révolution que la Philosophie a opéré dans les idées. On crioit depuis long-tems contre l’amour propre. On le regardoit autrefois comme la peste de la société, le principe de toutes les passions effrénées, la source des crimes & des malheurs du monde. Aujourd’hui ce n’est plus cela. C’est précisément tout le contraire. Car dès-là que(1096a) la douleur & le plaisir sont les seuls moteurs de l’univers moral, il est tout évident que le sentiment de l’amour de soi est la seule base, sur laquelle on puisse établir les fondements d’une morale utile. Il est bien vrai que ces différens amours de soi auront un peu de peine à s’accorder. Mais nous ne répondons pas des suites, & nous aurions trop à faire1097.’

L’article « Intérêt » reprend un semblable discours, comme on en jugera par le début :

‘INTÉRÊT. Ce terme, pris dans toute son étenduë, ne signifie autre chose que l’amour propre, l’amour de soi-même, amour contre lequel on a, pendant si long-tems, précautionné les hommes ; & qui est, selon nos Sages, la loi générale de la nature. On faisoit passer l’Intérêt pour la peste & la ruine des Moeurs, & nous en avons fait la base & le principe. Il étoit ci-devant, dans l’opinion des hommes, la source ordinaire des désordres & des crimes, & nous l’avons fait le Père des vertus.’

Ces principes peuvent alors être poussés jusqu’à leurs plus extrêmes conséquences :

‘Est-ce qu’on s’imagine qu’un voleur arrache la bourse à son semblable & pille sa maison, pour lui faire de la peine ? Non, c’est pour son plaisir & pour son intérêt à lui. Un Assassin, qui tue après avoir volé, épargneroit la vie du voyageur, si sa mort n’étoit nécessaire ou utile à sa sureté : car il a oui dire que les morts ne parlent point1098.’

Chaumeix y revient dans l’article « Moeurs, morale » : les « fondemens » de nos Sages « sont l’Amour de soi ou l’Intérêt, seule base, sur laquelle on puisse établir une Morale utile. La douleur & le plaisir seront donc dorénavant les seuls Moteurs de l’univers moral : & que de Belles vérités découlent de ce seul principe. Voy. Intérêt, Amour, Crime, Libertinage, &c.1099 ».

Or si « la justice n’est fondée que sur l’intérêt », si « le grand & l’unique mobile de nos actions est l’amour de soi-même », si enfin cette “ morale utile ” conduit à relâcher les liens familiaux, de telles maximes ne contribuent-elles pas à affaiblir les sentiments que tout citoyen doit à sa patrie, et en particulier au roi, père du peuple ? Le témoignage du Cacouac repenti est accablant : « Absolument indifférent sur les liens qui m’avoient autrefois attaché à ma Patrie, je n’en connoissois plus d’autre pour moi que l’Univers entier1100 ». Voilà donc les philosophes accusés de soutenir une politique anti-nationale, au profit d’un cosmopolitisme aux contours diffus. Le septième couplet de la chanson des Philosophes à la mode entonne, sur l’air « Quoi ! vous partez sans que rien vous arrête ? » :

     Au bon vieux tems, on aimoit la Patrie,
De la Puissance on respectoit les droits ;
Mais on revient de cette barbarie :
Du préjugé l’on fait taire la voix.
Les grands progrès de la Philosophie
C’est de fronder la nature & les loix.

Dortidius reprend en coeur, dans la comédie des Philosophes :

Je ne m’occupe point des Rois, de leurs querelles.
Que me fait le succès d’un siége ou d’un combat ?
Je laisse à nos oisifs ces affaires d’Etat.
Je m’embarrasse peu du pays où j’habite,
Le véritable sage est un cosmopolite1101.

Affirmation bien téméraire, dans un contexte politique tendu au cours duquel la France se trouve engagée dans la Guerre de Sept ans, et connaît, en 1760, de cruels revers militaires face à la perfide Albion. Le prêtre ne manque pas de le faire remarquer à l’encyclopédiste :

‘Vous nous citez sans cesse les Anglais, et c’est le mot de ralliement des philosophes ; vous avez pris à tâche de louer cette nation féroce, impie et hérétique ; vous voudriez avoir comme eux le privilège d’examiner, de penser par vous-mêmes, et arracher aux ecclésiastiques le droit immémorial de penser pour vous et de vous diriger. Vous voulez qu’on admire des gens qui sont nos ennemis de toute éternité, qui désolent nos colonies, et qui ruinent notre commerce ; vous ne vous contentez donc pas d’être infidèles à la religion, vous l’êtes encore à l’État ! Le ministère aura peut-être la faiblesse de fermer les yeux sur votre trahison, mais nous trouverons les moyens de vous punir1102.’

Signalons enfin qu’à l’époque, une telle accusation ne pouvait que prendre une résonance particulière, dans un contexte politique où Choiseul lance en France une propagande anti-anglaise. Il était alors permis de penser qu’il se montrerait sensible à des discours s’indignant de l’“ anglomanie ” des philosophes1103.

De tels coups ont semble-t-il porté, si l’on en croit l’analyse de Grimm lorsqu’il évoque, le 1er juin 1760, les conséquences de la représentation de la comédie des Philosophes :

‘La philosophie n’a pas sitôt montré sa lumière parmi nous que la sottise et la superstition se sont élevées de toutes parts pour conspirer à sa perte. Elles ont employé tous les artifices de la méchanceté, si connus, si décriés, et cependant si sûrs de leur effet. Le mensonge le plus grossier, la calomnie la plus atroce, la persécution la plus injuste, tout a été mis en usage pour arrêter les progrès de la raison et de la vérité. Les choses ont été poussées au point qu’il n’y a point d’homme en place aujourd’hui qui ne regarde les progrès de la philosophie parmi nous comme la source de tous nos maux et comme la cause de la plus grande partie des malheurs qui ont accablé la France depuis quelques années. On croirait que les causes qui nous ont fait perdre les batailles de Rosbach et de Minden, qui ont opéré la destruction et la perte de nos flottes, sont assez immédiates et assez manifestes. Mais si vous consultez l’esprit de la cour, on vous dira que c’est à la nouvelle philosophie qu’il faut attribuer ces malheurs ; et que c’est elle qui a éteint l’esprit militaire, la soumission aveugle, et tout ce qui produisait jadis de grands hommes et des actions glorieuses à la France1104.’

Voltaire revient sur ce point dans la lettre qu’il adresse à Palissot le 4 juin 1760 (Best. D 8958) : « J’ai encore la vanité de croire avoir été désigné dans la foule de ces pauvres philosophes qui ne cessent de conjurer contre l’État, et qui certainement sont cause de tous les malheurs qui nous arrivent [...]. Je me tiens donc pour très coupable de philosophie ». Car l’enjeu de cette attitude anti-nationale des philosophes c’est bien cette « haine de l’autorité » que les anti-philosophes croient déceler dans leurs écrits. À en croire Chaumeix en effet, cette « autorité » est bien « le mot le plus odieux au vrai Philosophe. Car Autorité impose dépendance & Philosophie crie sans cesse Liberté & ne peut subsister sans elle ». La critique se précise à l’article « Autorité politique », qui reprend certaines citations (tronquées) des philosophes que Palissot avait déjà pu produire dans sa Lettre... au public 1105 :

AUTORITÉ POLITIQUE. « (1106a)L’Inégalité des conditions étant un droit barbare, (1107b)aucune sujettion naturelle, dans laquelle les hommes sont nés à l’égard de leur Père, ou de leur Prince, n’a jamais été regardée, comme un lien, qui les oblige, sans leur propre consentement à se soumettre à eux. Le Prince tient de ses sujets mêmes l’autorité qu’il a sur eux. Le gouvernement est un bien public, qui par conséquent ne peut jamais être enlevé au peuple, à qui seul il appartient essentiellement en propriété. C’est toujours lui, qui en fait le bail, & il intervient dans le contrat, qui en adjuge l’exercice. »’ ‘Tirera les conséquences qui voudra : ce n’est pas notre affaire. Le Philosophe ne fait-il pas assés pour le bien de l’État, & pour la tranquillité publique, d’oser publier de pareilles maximes. Il a mis sur les voies ; son devoir est rempli. Ceux, qui connoissent là-dessus notre façon de penser, en sont quelquefois surpris ; mais j’en appelle aux plus grands partisans de l’autorité, n’est-ce pas la Religion, qui en est le plus solide fondement, & ses préceptes les titres les plus sûrs ? Le fondement ruiné, dans l’opinion du Sage, & les titres déclarés faux, que doit devenir l’autorité à ses yeux ? Faut-il toujours le répéter ; & ne sait-on pas ce que nous pensons de cette Religion. Voy. Gouvernement, Intérêt 1108.’

On voit donc comment, en définitive, dans le discours des anti-philosophes, toute atteinte portée au principe d’autorité politique est indissociable d’une attitude anti-religieuse caractérisée. D’ailleurs l’auteur du Nouveau Mémoire pour servir à l’histoire des Cacouacs relie étroitement la curiosité cosmopolite des Cacouacs avec la « gloire de détruire » qui constitue l’ambition majeure de leur « noble entreprise » :

‘C’étoit dans ce généreux dessein que nous avions soin de recueillir précisément ce qu’il y avoit de plus ridicule dans quelques usages ou dans quelques maximes de certains peuples. Nous commencions par chercher à concilier de la faveur & du respect aux erreurs les plus grossiéres : nous voulions les faire regarder comme aussi solidement appuyées que les principes dont la Vérité, ou est reconnue par tous les hommes, ou est attestée par les monumens les plus authentiques. C’étoit à côté de ces grandes maximes que nous mettions une foule de contes apochryphes & dignes de mépris : nous en construisions une espéce d’édifice que nous savions bien qu’il nous seroit facile de renverser, persuadés en même tems qu’il entraîneroit par sa chûte la ruine des principes sur lesquels les hommes de tous les tems & de tous les lieux ont posé les fondemens de leur Société. Une noble entreprise charmoit surtout notre ambition, c’étoit de faire tomber à la fois toutes les Religions de l’Univers1109.’

Car, comme le dit la chanson :

     Au bon vieux tems, on taxoit de folie
Tout ennemi de la Divinité ;
Mais de nos jours l’Esprit-fort qui la nie,
Est un Héros digne d’être chanté.
On est bien loin de la Philosophie,
Quand on est loin de l’Incrédulité1110.

C’est ce travail de sape des philosophes contre la religion qui motive l’ambition d’Abraham Chaumeix, dans ses Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie :

‘Qu’y a-t-il en effet de plus contraire à la Religion & aux règles des moeurs, qu’une prétendue Philosophie, qui conduit à l’Incrédulité, qui révoque tout en doute, & qui ne présente que ténèbres & obscurités ?’

Sa démarche va dès lors consister à montrer que les « contradictions » et les « erreurs grossières » qu’il décèle dans les articles de l’Encyclopédie « ont pour cause le désir assez visible de détruire des vérités importantes ». Dès lors, pense-t-il, « ces vérités recevront sans doute, aux yeux des Lecteurs judicieux, un nouvel éclat ; & les raisons qui les établissent, une nouvelle force ; puisqu’il paroîtra manifestement qu’on ne peut les combattre, sans abandonner les lumières du sens commun1111 ».

Un semblable discours est repris, près de dix ans plus tard, dans la Censure de Bélisaire : Marmontel en effet

‘a pris pour guides ces hommes superbes, audacieux, enflés du titre de Philosophe dont ils se décorent, qui veulent mesurer le dessein de Dieu selon leur foible portée, & soumettre la Divinité aux caprices de leur raison ; qui ne sont occupés qu’à décrier, qu’à outrager, qu’à insulter en mille manières différentes une Religion sublime dans ses préceptes, salutaire dans ses conseils, magnifique dans ses promesses, formidable dans ses menaces1112.’

Au-delà des pernicieuses maximes qui peuplent les ouvrages des philosophes, c’est leur rage anti-chrétienne qui explique l’acharnement avec lequel ils s’en sont pris à Lefranc de Pompignan :

‘POURQUOI veut-on absolument qu’on puisse être Philosophe sans être Chrétien ? C’est que le titre d’Anti-Chrétien est devenu, dans un certain monde synonime à Philosophe.

     [...]
POURQUOI faire entendre que l’Académie est peuplée d’incrédules ? C’est que ceux qui le sont ne cessent d’insinuer faussement que tout est infecté de leurs pernicieux dogmes, & que le mépris de la Religion est le caractere distinctif des gens d’esprit, même de ceux qui la prêchent.

     [...]
POURQUOI dit-on que les richesses de M. le F. lui laissent beaucoup de choses à envier aux Gens de Lettres ? C’est pour faire entendre qu’il n’est qu’un ignorant en Philosophie & en Littérature, puisqu’il est Chrétien1113.’

Aux discours des anti-philosophes qui présentent les philosophes comme des hommes pernicieux, dont les principes moraux ne sont que le soubassement théorique d’un « complot » de plus vaste envergure qui vise à ruiner les fondements de l’État et de la religion chrétienne, Voltaire répond :

‘La persécution contre les hommes qui pensent librement ne vient pas de ce qu’on croit ces hommes dangereux, car assurément aucun d’eux n’a jamais ameuté quatre gredins dans la place Maubert, ni dans la grand’salle. Aucun philosophe n’a jamais parlé ni à Jacques Clément, ni à Barrière, ni à Chastel, ni à Ravaillac, ni à Damiens.
Aucun philosophe n’a empêché qu’on payât les impôts nécessaires à la défense de l’État ; et lorsqu’autrefois on promenait la châsse de sainte Geneviève par les rues de Paris pour avoir de la pluie ou du beau temps, aucun philosophe n’a troublé la procession ; et, quand les convulsionnaires ont demandé les saints secours, aucun philosophe ne leur a donné des coups de bûche.
Quand les jésuites ont employé la calomnie, les confessions, et les lettres de cachet, contre tous ceux qu’ils accusaient d’être jansénistes, c’est-à-dire d’être leurs ennemis ; quand les jansénistes se sont vengés ensuite comme ils ont pu des insolentes persécutions des jésuites, les philosophes ne se sont mêlés en aucune façon de ces querelles ; ils les ont rendues méprisables, et par là ils ont rendu à la nation un service éternel1114.’

Une telle réfutation des accusations portées contre les philosophes ressemble aussi, on le voit, à une contre-attaque. C’est ainsi que cet extrait comporte en filigrane les principaux griefs que les philosophes retiennent contre les anti-philosophes.

Notes
1091.

 Cor. lit., t. IV, p. 83.

1092.

 Lefranc de Pompignan, Discours de réception à l’Académie française, pp. 4-5.

1093.

 Lettre du S r  Palissot, auteur de la comédie des Philosophes, au public pour servir de préface à la pièce, p. 113.

1094.

 Les Philosophes, I, 5.

1095.

 Nouveau Mémoire pour servir à l’histoire des Cacouacs, p. 71.

1096.

(a) L’Esprit, p. 230. (Note de Chaumeix.)

1097.

 La Petite Encyclopédie, p. 15.

1098.

 Ibid., pp. 120-121 et 123. Palissot ne va pas jusqu’à faire légitimer le crime à ses philosophes : il se contente de faire mettre en pratique à M. Carondas les principes de son maître Valère. S’« il n’est qu’un seul ressort, l’intérêt personnel », M. Carondas peut la conscience tranquille voler Valère ! (Les Philosophes, II, 1).

1099.

 La Petite Encyclopédie, p. 142.

1100.

 Nouveau Mémoire pour servir à l’histoire des Cacouacs, pp. 97 et 71.

1101.

 Les Philosophes, III, 4.

1102.

 Dialogues chrétiens, pp. 359-360.

1103.

 Sur la position de Choiseul, voir notre cinquième partie, chap. 2, § 1.

1104.

 Cor. lit., t. IV, pp. 240-241.

1105.

 Lettre du S r  Palissot, auteur de la comédie des Philosophes, au public pour servir de préface à la pièce, p. 120. Sur le principe de l’extraction malveillante qui caractérise le découpage de ces citations, voir notre chap. 1, § 1.3.

1106.

(a) Encycl. Disc. prélim. Tom. I. (Note de Chaumeix.)

1107.

(b) Ibid. au mot Gouvernement. (Note de Chaumeix.)

1108.

 La Petite Encyclopédie, pp. 27 et 29-30.

1109.

 Nouveau Mémoire pour servir à l’histoire des Cacouacs, pp. 73-75.

1110.

 Les Philosophes à la mode, couplet V.

1111.

 A.-J. de Chaumeix, Préjugés légitimes contre l’Encyclopédie, t. I, pp. 116 et 120-121. Voltaire fait tenir un tout autre propos à Chaumeix, qui s’adresse en ces termes au Pauvre Diable : « J’ai comme toi croupi dans la bassesse, / Et c’est le lot des trois quarts des humains ; / Mais notre sort est toujours dans nos mains ; / Je me suis fait Auteur, disant la Messe, / Persécuteur, délateur, espion ; / Chez les dévots je forme des cabales ; / Je cours, j’écris, j’invente des scandales ; / Pour les combattre & pour me faire un nom, / Pieusement semant la zizanie, / Et l’arrosant d’un peu de calomnie : / Imite-moi, mon art est assez bon ; / Suis comme moi les méchans à la piste ; / Crie à l’Impie, à l’Athée, au Déiste, / Au Géomètre ; & sur-tout prouve bien / Qu’un Bel-esprit ne peut être Chrétien : / Du rigorisme embouche la trompette ; / Sois hypocrite & ta fortune est faite » (Le Pauvre Diable, p. 66).

1112.

 Censure de la Faculté de Théologie de Paris contre le livre qui a pour titre Bélisaire, Préface, p. XV.

1113.

 Réponses aux Quand, aux Si et aux Pourquoi, pp. 101-103.

1114.

 Réflexions pour les sots, dans Facéties, éd. établie par J. Macary, p. 127.