3. Les constructions de bibliothèques universitaires

En 1945, le parc immobilier des bibliothèques universitaires françaises de province n’était pas très différent de ce qu’il était au début du siècle. Au cours des années 1930, trois bâtiments nouveaux seulement avaient été mis en service : deux à Nancy (bibliothèque centrale et droit-lettres-sciences, reconstruite de 1932 à 1934 après la destruction de la première bibliothèque en 1918, et section médecine-pharmacie, mise en service en 1932) et un à Lyon (section médecine-pharmacie, transférée en 1930 dans les locaux de la faculté mixte de médecine et de pharmacie du quartier de Grange-Blanche). Dans les autres villes, les bibliothèques universitaires, implantées sur un, deux, trois ou même quatre sites (Aix-Marseille), occupaient les bâtiments construits pour les universités à la fin du XIXe siècle et au début du XXe. Elles y étaient généralement enclavées dans des locaux d’enseignement ou de recherche, donc sans possibilité d’extension, alors que les surfaces qu’elles occupaient avaient souvent été considérés par les bibliothécaires comme trop exiguës dès leur mise en service. Certaines bibliothèques occupaient des bâtiments non conçus pour cet usage : anciens séminaires à Toulouse (bibliothèque centrale et droit-lettres) et à Rennes, ancien hôpital à Montpellier (bibliothèque centrale et droit-lettres-sciences-pharmacie), palais impérial du Pharo à Marseille (section médecine). Les seules bibliothèques qui n’étaient pas enclavées dans des locaux d’enseignement et de recherche étaient celles de Clermont-Ferrand (bibliothèque municipale et universitaire), de Lille (qui hébergeait les collections subsistantes de la bibliothèque municipale, détruite par un incendie en 1916) et de Strasbourg (Bibliothèque nationale et universitaire), construite en 1895 par les autorités allemandes. 300

La seconde guerre mondiale a opéré des destructions de bibliothèques universitaires, dont les plus importantes ont été la destruction totale de la bibliothèque universitaire de Caen et la destruction partielle de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg. Les sections médecine et sciences de la bibliothèque universitaire d’Aix-Marseille, situées à Marseille, ont aussi été gravement endommagées. Les estimations de ces destructions de collections font état de 500.000 volumes à Strasbourg et de 300.000 à Caen. Les collections de la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg avaient été transférées à Clermont-Ferrand en 1939, mais ramenées en Alsace par l’occupant en 1941. Parmi les bibliothèques qui n’avaient pas souffert de destructions aussi massives, l’état d’abandon et la « triste misère » (P. Lelièvre) de certaines d’entre elles (Aix bibliothèque centrale et droit-lettres, Montpellier bibliothèque centrale et droit-lettres-sciences-pharmacie), dus à la pénurie de crédits et de matières premières, à l’absence ou à l’insuffisance prolongée de chauffage, ont été relevés par plusieurs observateurs. 301

Toutes ces notations confirment qu’à quelques exceptions près, les locaux des bibliothèques universitaires françaises de province étaient en 1945 et jusqu’au milieu des années 1950 identiques à ce qu’ils étaient au début du siècle. Les surfaces et les équipements, à l’exception des travaux d’amélioration du chauffage, ou d’installation de l’électricité et du téléphone réalisés entre les deux guerres, n’avaient que très peu évolué, de même d’ailleurs que les crédits et le personnel. Cette stagnation, confrontée à la croissance du nombre des publications et du public universitaire, créait les conditions objectives d’un déséquilibre qui aurait pu conduire à la marginalisation complète des bibliothèques universitaires. S’il n’en fut pas ainsi, c’est parce que la nouvelle direction des bibliothèques sut prendre la mesure de ce sous-équipement dramatique et conduire une politique de construction, d’équipement et de modernisation accompagnée par des créations d’emplois, des augmentations de crédits et d’autres mesures d’organisation et de coopération.

Dans le domaine des bâtiments, les problème se sont posés en termes de conception et de moyens. Les conceptions architecturales et fonctionnelles se sont fondées plusieurs considérations : en premier lieu, le constat de l’insuffisance des bâtiments existants, puis une conception de l’organisation et du fonctionnement des bibliothèques universitaires tenant compte de la faiblesse de leurs moyens en personnel et de la précarité de leurs ressources financières. La recherche de l’économie du fonctionnement a donc été l’un des caractères marquants de la conception des nouveaux bâtiments. La formation progressive d’une doctrine des constructions de bibliothèques universitaires a été principalement l’oeuvre de Jean Bleton, qui passa vingt-sept ans au service technique de la direction des bibliothèques de 1945 à 1972.

La première publication de J. Bleton sur les constructions semble être un article publié sans nom d’auteur, mais qui lui est attribué par la bibliographie de ses travaux publiée dans le volume de mélanges qui lui a été présenté en 1986. Dans ce document de quatre pages sur les bâtiments des bibliothèques en général, apparaissent quelques-uns des éléments de la première doctrine des constructions de la direction des bibliothèques. 302

Selon ce premier article, les fonctions auxquelles devait satisfaire un bâtiment de bibliothèque universitaire ou publique étaient de conserver les documents dans les meilleures conditions, de les communiquer au public aussi facilement que possible et d’assurer le contrôle et la surveillance des salles publiques avec le minimum de personnel. Les problèmes essentiels posés par ces différentes fonctions étaient ceux de la conception des liaisons entre les services chargés d’assurer ces différentes fonctions. La conservation des documents était en relation avec la conception et l’équipement des magasins à livres, pour lesquels des normes étaient indiquées en ce qui concerne les rayonnages eux-mêmes, l’éclairage, la ventilation et les mesures de sécurité. La communication efficace des documents reposait sur la conception des liaisons entre les services chargés du traitement des documents, les magasins et les salles publiques. Enfin le contrôle des salles publiques nécessitait que les circuits réservés au public fussent entièrement distincts des autres circuits internes conduisant aux magasins ou aux services de traitement des documents. En conclusion, trois circuits étaient identifiés : le circuit du livre, de son arrivée à la bibliothèque à son classement en magasin ou en salle, en passant par les services de traitement des documents ; le circuit du lecteur, de son arrivée à la bibliothèque à sa place de travail, à travers la salle des catalogues et le bureau de prêt ; et le circuit du livre du magasin au bureau de prêt. De ces trois circuits, ‘« les deux premiers et les deux derniers ne doivent pas se couper ».’

On voit ici apparaître, sous une forme encore assez peu élaborée, une première doctrine de l’organisation rationnelle des services de bibliothèque en général. En l’absence de travaux français récents sur la question, J. Bleton s’était appuyé sur une publication de 1938, et sur plusieurs documents étrangers. Dans l’ensemble, la conception exposée était très classique. Elle prolongeait, en la rationalisant, la conception des bibliothèques du XIXe siècle, dans lesquelles la séparation rigoureuse des collections et du public était une règle intangible. 303 Une innovation conceptuelle avait cependant été introduite, celle des circuits, qui prenait en considération la dynamique du fonctionnement et constituait un premier essai d’approche fonctionnelle. Selon cette conception, la qualité d’une construction pouvait s’évaluer en fonction de la commodité de circulation des « unités » (documents et lecteurs) qu’une bibliothèque avait pour mission d’accueillir et de mettre en relation. Cette conception n’apparaissait pas subordonnée à une « doctrine » de l’organisation des bibliothèques, alors inexistante. Elle se fondait spontanément sur des règles d’organisation traditionnelles, qu’elle essayait cependant d’améliorer et de rationaliser.

Dans une autre publication de 1954, l’accent a de nouveau été mis sur la question des liaisons : il fallait, pour obtenir le meilleur rendement avec peu de personnel, réduire les causes de déplacement, ce qui supposait de bonnes liaisons naturelles, des liaisons mécaniques intelligemment situées, et surtout des circuits bien étudiés. En outre, il était impératif de prévoir des possibilités d’extension et donc de laisser un espace libre à côté du bâtiment de la bibliothèque, ou de prévoir des possibilités de construction en hauteur. 304

L’élaboration de ces premières règles pour la conception des bâtiments des bibliothèques universitaires a été dans une large mesure empirique. Comme l’a remarqué J. Bleton lui-même, ‘« dans les dix premières années de la direction, à défaut d’un manuel ou de règles admises, l’observation, le bon sens, la connaissance de quelques bibliothèques étrangères, des contacts avec des “experts” étrangers et la lecture de livres et revues de langue anglaise ou allemande, ont permis d’éviter les plus grossières erreurs, mais tant que des bibliothèques neuves n’eurent pas été édifiées, et utilisées, il était impossible de se fixer une doctrine ou des normes »’. En ce qui concerne les moyens, l’absence de crédits de construction entre 1945 et 1950 fit de cette période un temps d’études, de bilans et de travaux limités d’aménagement intérieur, qui ont contribué à l’élaboration progressive d’une « doctrine » des constructions de bibliothèques universitaires. 305

En 1946, dans le cadre de l’élaboration du premier plan de modernisation et d’équipement, dit plan Monnet, une somme de 900 millions de francs fut demandée par la direction des bibliothèques pour des travaux de construction et d’aménagement intéressant des bibliothèques universitaires de Paris et de plusieurs villes de province, mais aucun crédit ne fut accordé. Il en alla de même en 1947 et en 1948, mais en 1949, 109 millions de francs d’autorisation de programme (50 millions de francs de crédits de paiement) furent attribués. Des crédits plus importants furent ouverts en 1950, mais ils furent réduits en 1951, et en 1952 et 1953 seuls furent accordés des crédits permettant de faire face aux augmentations de prix intervenues depuis 1949. En tenant compte des moyens engagés par la direction de l’architecture pour des bibliothèques universitaires logées dans des bâtiments civils, environ un milliard de francs fut engagé entre 1949 et 1953 pour l’ensemble des bibliothèques universitaires (Paris et province), somme jugée par J. Bleton particulièrement faible en comparaison des besoins à couvrir. Un plan quinquennal d’équipement scolaire, universitaire, scientifique et artistique, dans lequel 3,73 milliards de francs avaient été demandés pour les locaux et l’équipement matériel (dont 2,768 milliards de francs en tranche A pour des « opérations absolument indispensables ») ne fut jamais financé. Les crédits attribués de 1949 à 1955 pour des travaux à Paris et en province sont résumés dans le tableau 5 B. 306

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Tableau 5 BCrédits de travaux pour les bibliothèques ouverts de 1947 à 1955
[Note: SOURCE : « Le Service technique et les problèmes de travaux », Bulletin d’informations de la direction des bibliothèques de France, n° 12, 1955, p. 365.]

NOTE : Concerne l’ensemble des bibliothèques relevant de la direction des bibliothèques de France et de la lecture publique, mais une part très importante de ces crédits a été utilisée pour les bibliothèques universitaires de Paris et de province.

Au milieu des années 1950, étaient réalisées ou en voie d’achèvement les constructions de bibliothèques universitaires suivantes : Caen (9.620 mètres carrés), Aix bibliothèque centrale et droit-lettres (devenue ultérieurement bibliothèque centrale et droit, 5.560 mètres carrés) et Marseille section sciences (Saint Charles, première tranche, 5.650 mètres carrés). Une extension avait en outre été réalisée en 1952 à Lille pour la section médecine-pharmacie (salle de lecture de cent cinquante places), achèvement d’une opération d’installation de cette bibliothèque dans la nouvelle cité hospitalière de Lille commencée en 1939. D’autres projets étaient à l’étude pour Grenoble, Marseille (section médecine-pharmacie) et Rennes. Des aménagements avaient été réalisés à Besançon, Bordeaux (bibliothèque centrale et lettres-sciences et section médecine-pharmacie), Clermont-Ferrand, Dijon, Montpellier (bibliothèque centrale et droit-lettres-sciences-pharmacie et section médecine), Nancy, Strasbourg et Toulouse (bibliothèque centrale et droit-lettres et section médecine-sciences). 307

Le plan caractéristique de ces premières constructions de bibliothèques universitaires a été décrit comme ayant la forme d’un T majuscule, l’une des branches du T étant le bloc des magasins à livres. On le trouve encore caractérisé comme parti ternaire, comprenant trois éléments : magasins, salles publiques et bureaux du personnel. Ces plans matérialisaient ainsi la conception de services bien distincts, entre lesquels les liaisons revêtaient une importance particulière. Inversement, on pourrait dire que les liaisons entre services n’étaient aussi importantes que parce que l’on avait d’abord conçu les services à relier comme des entités séparées. Répondent à ce schéma les bibliothèques universitaires d’Aix (bibliothèque centrale et droit-lettres) et de Marseille (section sciences Saint-Charles), mais aussi des bibliothèques construites plus tardivement et mises en service jusqu’au début des années 1960, comme à Dijon (bibliothèque centrale et droit-lettres-sciences à Montmuzard, ultérieurement convertie en section droit-lettres), à Poitiers (section sciences) et à Toulouse (section sciences). 308

Sur le plan des constructions, la période de 1945 à 1954 a donc été marquée par des conceptions qui se référaient spontanément à des conceptions assez traditionnelles de l’organisation et du fonctionnement des bibliothèques universitaires, mais aussi par l’élaboration progressive d’idées tendant à rationaliser leur fonctionnement. Ces idées privilégiaient une représentation fonctionnelle et non plus monumentale des bibliothèques universitaires, et faisaient une place importante à des notions dynamiques de circulation, en s’écartant du souci dominant de la conservation qui avait influencé les bâtiments plus anciens. Ces conceptions nouvelles n’allaient cependant pas jusqu’à envisager la mise en libre accès d’un grand nombre de documents, et conservaient la séparation traditionnelle entre les zones utilisées pour le stockage des documents et celles réservées au travail des lecteurs.

Notes
300.

Les renseignements sur la situation des bâtiments des bibliothèques universitaires de province au lendemain de la Libération sont extraits principalement d’articles de Jean Bleton, qui eut de 1950 à 1972 la responsabilité des travaux de construction et d’aménagement au service technique de la direction des bibliothèques, en particulier « Les Problèmes de locaux et d’équipement mobilier dans les bibliothèques universitaires françaises » dans Bibliothèques universitaires, 1953, op. cit., p. 49-55 ; et du rapport inédit de Pierre Lelièvre sur les bibliothèques de son secteur d’inspection, P. Lelièvre, Dix ans d’inspection (1945-1954), rapport sur les bibliothèques du secteur de M. Lelièvre, op. cit., « Rapport sur les bibliothèques universitaires de 1945 à 1954... », p. 6-13. Sur la question des locaux comme sur le personnel, les collections et les conditions de fonctionnement des bibliothèques universitaires de province au cours de la décennie de 1945 à 1954, ce document présente un grand intérêt par les détails précis et les notations prises sur le vif qu’il contient. En raison de son caractère de document interne, il use aussi d’une liberté de ton que l’on ne trouve guère dans les documents officiels. Il présente enfin l’intérêt de prendre du recul par rapport à des comptes rendus d’inspection, et d’effectuer une synthèse particulièrement utile pour la période qui nous intéresse, malgré sa limitation à une partie des bibliothèques universitaires de province. Ont aussi été utilisés certains travaux récents : J. Gascuel, « Les Bâtiments », dans Histoire des bibliothèques françaises, t. 4, Les Bibliothèques au XXe siècle, 1914-1990, op. cit., p. 453-459 ; D. Pallier, « Bibliothèques universitaires, l’expansion ? », op. cit., p. 382-383 ; D. Pallier, « Les Bibliothèques universitaires de 1945 à 1975, chiffres et sources statistiques », op. cit., p. 60-61 et 71-73. Un répertoire permet de connaître les adresses des bibliothèques universitaires de la fin des années 1940, Répertoire des bibliothèques de France, édité par l’Organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la culture et la direction des services des bibliothèques de France, t. 2, Bibliothèques des départements (Paris, 1950).

301.

A. Masson, « Le Martyre des bibliothèques de France », Revue des deux mondes, n° 13, 1er juillet 1950, p. 154-155 ; J. Bleton, « Les Problèmes de locaux et d’équipement mobilier dans les bibliothèques universitaires françaises », op. cit., p. 53. P. Lelièvre a décrit « les tables de bois encrassées, tachées d’encre et tailladées qui constituent le mobilier de la salle de travail de la bibliothèque universitaire d’Aix », ses « bancs sans dossiers », « les lampes à abat-jour vert pendillant au bout d’un fil, l’horloge de café et les boîtes de sapin brut sans couvercles qui contiennent les fiches de catalogues », ses « rayonnages en bois dignes d’une épicerie de village » ; la bibliothèque centrale de Montpellier « avec ses magasins en fonte et en sapin, ses greniers encombrés de livres en tas, sa salle des professeurs trop vaste et funèbre, sa salle de lecture trop petite et crasseuse et ses bureaux de bibliothécaires encombrés de casiers mal rabotés,... était certainement parmi les plus tristes et les moins honorables de celles que nous pouvions présenter » ; il a vu aussi dans d’autres villes les bureaux du personnel « aussi attrayants que l’antichambre d’une étude de notaire provincial, pourvus généralement d’un mobilier vétuste et croulant ». P. Lelièvre, Dix ans d’inspection (1945-1954), rapport sur les bibliothèques du secteur de M. Lelièvre, op. cit., « Rapport sur les bibliothèques universitaires de 1945 à 1954... », p. 1 et p. 10.

302.

« De Quelques problèmes posés par la construction et l’aménagement des bibliothèques », L’Architecture française, t. 13, n° 129-130, 1952, p. 72-75 (numéro publié sous le titre Constructions scolaires et universitaires). Cet article non signé est attribué, par le sommaire du numéro, à « M. le directeur général des bibliothèques ». Il s’agit donc d’un article exprimant la position officielle de la direction. Attribué à J. Bleton par la « Bio-bibliographie de Jean Bleton » dans Construction et aménagement des bibliothèques, mélanges Jean Bleton, op. cit., p. 14. J. Bleton lui-même le cite simplement comme « un article récent » dans « Les Problèmes de locaux et d’équipement mobilier dans les bibliothèques universitaires françaises », op. cit., p. 62, note 1.

303.

Cette séparation avait été décrite en termes ironiques par Eugène Morel, fervent partisan du libre accès aux documents : « La séparation complète, comme au théâtre : salle et scène, les travailleurs isolés du dépôt des livres, ceux-ci entassés dans des cages de fer, demandés uniquement par numéro et amenés mécaniquement. » Cité par J. Gascuel, « Les Bâtiments », op. cit., p. 455. L’une des publications utilisées par J. Bleton est Les Bibliothèques, présentées par A. Hermant, L’Architecture d’aujourd’hui, t. 9, n° 3, mars 1938.

304.

J. Bleton, « Les Problèmes de locaux et d’équipement mobilier dans les bibliothèques universitaires françaises », op. cit., p. 60-63.

305.

J. Bleton, « Constructions et aménagements nouveaux réalisés en France pour les bibliothèques entre 1945 et 1985 » dans Les Bibliothèques, tradition et mutation, mélanges offerts à Jean-Pierre Clavel à l’occasion de son 65e anniversaire (Lausanne, 1987), p. 20-21. Ces indications ont été confirmées par P. Lelièvre : il a fallu du temps « pour mettre au point, en matière de construction et d’aménagement, une doctrine ; pour rassembler une documentation étrangère et française importante et variée ; pour connaître tous les rouages et les usages de l’administration de l’architecture avec laquelle nous avons à travailler en étroite collaboration ». Au reste, dans ce domaine comme dans d’autres, les bibliothécaires avaient des difficultés à s’abstraire des besoins immédiats pour concevoir des plans d’ensemble, et ils étaient parfois résignés à travailler dans un inconfort et une incommodité qui leur apparaissaient comme « une fatalité inhérente à leur profession ». P. Lelièvre, Dix ans d’inspection (1945-1954), rapport sur les bibliothèques du secteur de M. Lelièvre, op. cit., « Rapport sur les bibliothèques universitaires de 1945 à 1954... », p. 7-8.

306.

J. Bleton, « Les Problèmes de locaux et d’équipement mobilier dans les bibliothèques universitaires françaises », op. cit., p. 55-59.

307.

J. Bleton, « Les Problèmes de locaux et d’équipement mobilier dans les bibliothèques universitaires françaises », op. cit., p. 63-66 ; J. Bleton, « Constructions et aménagements nouveaux réalisés en France pour les bibliothèques entre 1945 et 1985 », op. cit., p. 21-23 ; J. Bleton, « Aperçu sur les travaux réalisés dans les bibliothèques françaises depuis 1945 », Nachrichten, Vereinigung schweizerischer Bibliothekare, schweizerischer Vereinigung für Dokumentation = Nouvelles, Association des bibliothécaires suisses, Association suisse de documentation, t. 31, n° 5, 1955, p. 137-147 ; J. Bleton, « Les Nouvelles bibliothèques universitaires françaises, ce qui caractérise les bâtiments construits pour elles entre 1950 et 1972 » dans Essays and studies in librarianship presented to Curt David Wormann on his seventy-fifth birthday (Jerusalem, 1975), p. 25-34 ; J. Bleton, « Les Bibliothèques universitaires et leurs bâtiments de 1945 à 1972, principales étapes et souvenirs personnels » dans Mémoire pour demain, mélanges en l’honneur de Albert Ronsin, Gérard Thirion, Guy Vaucel (Paris, 1995), p. 359-362 ; D. Pallier, « Les Bibliothèques universitaires de 1945 à 1975, chiffres et sources statistiques », op. cit., p. 71 ; P. Lelièvre, « Les Bibliothèques universitaires d’Aix et de Marseille », Bulletin des bibliothèques de France, t.4, n° 4, avril 1959, p. 183-193 ; A. Masson, « La Résurrection de la bibliothèque universitaire de Caen », Bulletin des bibliothèques de France, t. 1, n° 6, juin 1956, p. 415-419 ; A. Bruchet, « La Nouvelle bibliothèque de la faculté de médecine de Lille », Bulletin d’informations, Association des bibliothécaires français, nouvelle série, n° 10, février 1953, p. 11-12.

308.

J. Bleton, « Aperçu sur les travaux réalisés dans les bibliothèques françaises depuis 1945 », op. cit., p. 139-140 ; J. Bleton, « Les Nouvelles bibliothèques universitaires françaises, ce qui caractérise les bâtiments construits pour elles entre 1950 et 1972 », op. cit., p. 25-34 ; J. Bleton, « Constructions et aménagements nouveaux réalisés en France pour les bibliothèques entre 1945 et 1985 », op. cit., p. 23.