Conclusion

C’est donc une forme de déconcentration très poussée de l’ensemble des collections et de tous les services bibliothéconomiques opérationnels qui a été mise en place par les réformes de l’organisation des bibliothèques universitaires intervenues en 1961-1962. Le niveau de déconcentration retenu a été majoritairement celui de la section. Dans certains cas, des formes de déconcentration a un niveau inférieur, celui du secteur spécialisé, sont apparues ; elles n’ont généralement pas été maintenues. Il est frappant de constater a posteriori que cette déconcentration totale s’est effectuée comme si cette forme d’organisation avait eu un caractère évident, et sans que d’autres possibilités eussent été simplement envisagées. Ce caractère irréfléchi étonne, car la déconcentration totale qui a été adoptée pouvait paraître difficilement conciliable avec l’unité fermement revendiquée des bibliothèques universitaires, avec le souhait d’une coordination des différentes sections, ou encore avec un usage rationnel des moyens.

Cette description invite donc à s’interroger sur la rationalité du système d’organisation qui a ainsi été mis en place, sur les causes de son adoption et sur les conséquences qu’il a pu avoir.