1. La réforme des bibliothèques universitaires en République fédérale d’Allemagne

Avant le début du processus de réforme, la situation dans les universités allemandes se caractérisait par l’existence ancienne d’un double dispositif de bibliothèques, les unes et les autres très riches en documents. Les bibliothèques universitaires proprement dites constituaient des établissements relevant du ministère chargé de l’enseignement du Land et indépendants des universités ; elles prêtaient leurs documents. Les bibliothèques d’instituts relevaient des facultés ou de départements plus spécialisés ; leurs collections étaient consultables sur place uniquement. Ces deux réseaux de bibliothèques fonctionnaient indépendamment l’un de l’autre et n’entretenaient que peu de contacts. Cette absence de coordination a été considérée avec vraisemblance comme une conséquence de l’indépendance des bibliothèques universitaires par rapport aux universités. Ce mode d’organisation a aussi été représenté à un certain degré en France par la Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg, qui constituait depuis 1926 un établissement public autonome, et qui coexistait avec de nombreuses bibliothèques d’instituts. 500

Cette situation a évolué surtout grâce à l’action de deux organismes scientifiques indépendants, la Deutsche Forschungsgemeinschaft et le Wissenschaftsrat, dont les compétences dépassaient de beaucoup le domaine des bibliothèques d’étude et de recherche. Il est à la fois significatif de l’importance accordée à ces bibliothèques, et d’une grande conséquence pour l’effet des recommandations qui ont ainsi été formulées, que la question des bibliothèques universitaires, englobées dans le concept plus large de bibliothèques scientifiques (wissenschaftliche Bibliotheken) ou de bibliothèques d’étude et de recherche, ait été étudiée en fonction du rôle que l’on souhaitait leur assigner dans la politique générale de la recherche scientifique.

La Deutche Forschungsgemeinschaft (Société allemande pour la recherche), fondée en 1949, était l’héritière d’un organisme plus ancien, la Notgemeinschaft der deutschen Wissenschaft (Société de soutien à la science allemande), qui avait existé de 1921 à 1945. C’était une institution indépendante, financée par l’Etat fédéral et par les Länder, qui pouvait aussi recevoir des dons de sociétés privées. Son rôle était d’apporter un soutien financier aux projets de recherche, d’encourager la coopération entre institutions de recherche et de donner des avis aux gouvernements et aux parlements sur les questions de politique scientifique. C’est dans le cadre de ces missions que la Deutsche Forschungsgemeinschaft a inclus dans son programme le développement des bibliothèques d’étude et de recherche, et a soutenu financièrement certaines entreprises de coopération entre ces bibliothèques.

Le Wissenchaftsrat (Conseil des sciences) a été créé par le gouvernement fédéral en 1957, sur proposition de la Deutsche Forschungsgemeinschaft. Il avait pour fonction d’élaborer un plan d’ensemble pour le développement des sciences et des techniques, en coordonnant les projets de l’Etat fédéral et ceux des Länder. Il devait en particulier déterminer des priorités, et présenter des recommandations pour l’emploi des crédits publics consacrés au développement scientifique.

D’autres organismes ont aussi été associés à l’effort de réorganisation des bibliothèques d’étude et de recherche. On peut citer parmi eux le Kommunale Gemeinschaftsstelle für Verwaltungsvereinfachung (Service municipal commun pour la simplification administrative), financé par les collectivités locales. 501

Dès le début des années 1950, la Deutsche Forschungsgemeinschaft a pris pour objet d’étude la coopération entre les bibliothèques universitaires et les bibliothèques d’instituts, et a élaboré des budgets types pour les bibliothèques d’universités et d’universités techniques (technische Hochschulen). Ses travaux ont aussi eu pour objet le partage des acquisitions entre bibliothèques d’étude et de recherche, et la rationalisation des opérations bibliothéconomiques, en collaboration avec le Kommunale Gemeinschaftsstelle für Verwaltungsvereinfachung. 502

La contribution la plus connue du Wissenschaftsrat a été l’élaboration de « Recommandations » (Empfehlungen) publiées en 1964 sur le développement et l’organisation des bibliothèques d’étude et de recherche. Le caractère très élaboré de ce document, qui a servi de modèle à l’entreprise de même nature conduite en Grande-Bretagne, fait regretter davantage encore qu’il n’en existe pas de traduction française. 503

Les recommandations du Wissenschaftsrat comprennent trente-huit recommandations générales, concernant tous les aspects des bibliothèques d’étude et de recherche, et des recommandations particulières pour le développement de chacune des bibliothèques étudiées. Celles-ci ne comprennent pas seulement les bibliothèques universitaires, mais aussi d’autres grandes bibliothèques à vocation de recherche. Toutes ces recommandations ont eu pour objet le développement de ces bibliothèques, afin que celui-ci s’effectue au même rythme que celui des autres institutions de recherche. Elles comprennent aussi des propositions chiffrées concernant les collections, le budget et le personnel.

En ce qui concerne les collections, le Wissenschaftsrat a estimé que des collections de base de 300.000 volumes étaient indispensables pour permettre de répondre favorablement aux trois quarts des demandes des utilisateurs. Des collections de 600.000 volumes permettraient d’atteindre un niveau de satisfaction de 90 pour cent de ces besoins. Ces chiffres importants montrent qu’un niveau de relative autosuffisance des bibliothèques d’étude et de recherche a été pris pour objectif, contrairement à ce qui a été décidé en France, où des projets de fonctionnement en réseau, avec bibliothèque centrale, catalogues collectifs et moyens de reproduction rapide des documents ont été évoqués comme des palliatifs, mais n’ont pas été réalisés. Cet objectif de relative autosuffisance correspondait probablement à celui que P. Lelièvre avait écarté en le qualifiant de « solution ruineuse », mais qui n’était en réalité que le niveau d’investissement nécessaire si les bibliothèques universitaires devaient jouer le rôle scientifique que l’on attendait d’elles.

Pour une bibliothèque universitaire, l’estimation du budget nécessaire ne reposait pas sur le nombre des utilisateurs (et moins encore sur le seul nombre des étudiants), considéré comme un critère non pertinent pour une bibliothèque d’étude et de recherche, mais sur le nombre de publications qu’il faudrait acquérir pour maintenir la bibliothèque à un bon niveau scientifique. Ce nombre de publications était une donnée indépendante du nombre des utilisateurs. En particulier, le nombre des étudiants n’avait aucune incidence sur le montant des crédits à affecter aux acquisitions pour la recherche. Ce n’est que pour le fonds de livres d’étude (Lehrbuchsammlung) que l’on prenait en considération le nombre des étudiants, en ajoutant au budget global une somme forfaitaire par étudiant. D’autre part, établir une proportion entre les dépenses totales de l’université et les dépenses de la bibliothèque semblait peu pertinent, en l’absence d’un dispositif unifié de bibliothèques dans les universités anciennes. Le Wissenchaftsrat considérait, pour établir ses recommandations budgétaires, qu’une bibliothèque universitaire devrait recevoir 3.850 périodiques en cours, dont 1.200 périodiques allemands et 2.650 périodiques étrangers, pour un montant total de 210.000 deutsche Mark (DM). En plus de cette somme, devaient être prévus 105.000 DM pour les suites et collections, 180.000 DM pour les monographies et 25.000 DM pour les ouvrages d’occasion. Le total du budget pour les acquisitions s’élevait ainsi à 520.000 DM, auquel on ajoutait encore 25 pour cent pour la reliure, soit au total 650.000 DM (valeur 1965). Il fallait ajouter à ce montant une allocation pour le fonds de livres d’étude, sur la base de 20 DM par étudiant pour sa constitution, et de 4 DM par étudiant et par an pour les dépenses courantes.

Un accroissement annuel devait être prévu, pour tenir compte de l’augmentation de la production éditoriale et de l’évolution des prix. Pour la période de 1960 à 1963, le Wissenschaftsrat avait estimé l’augmentation nécessaire à 5 pour cent pour chaque poste, soit 10 pour cent par an pour l’ensemble. Au cours des années 1970, il fut estimé que l’évolution cumulée des deux postes représentait plutôt une augmentation de 15 pour cent par an. Ces estimations ne comprenaient pas le budget des bibliothèques d’instituts, dont les dépenses pouvaient être de une à quatre fois celles de la bibliothèque universitaire, le Wissenchaftsrat considérant comme acceptables des dépenses représentant jusqu’à deux fois celles de la bibliothèque universitaire. 504

Le personnel nécessaire à une bibliothèque universitaire était estimé à 119 personnes : 14 cadres scientifiques (niveau chef de service, ou höherer Dienst), 36 cadres supérieurs (gehobener Dienst), 36 cadres moyens (mittlerer Dienst), 24 magasiniers et techniciens, 5 relieurs et 4 photographes. On constate que dans ces estimations, la proportion de personnel qualifié était très importante.

Le Wissenschaftsrat a aussi formulé des recommandations relatives au budget et au personnel des bibliothèques d’universités techniques (Technische Hochschulbibliotheken). Ces diverses recommandations quantitatives ont retenu l’attention en raison de leur caractère ambitieux. Elles constituaient une approche sans doute systématique, mais qui présentait l’intérêt de fixer des objectifs chiffrés, au moins comme ordre de grandeur. On se rappelle que très peu d’indications de cette nature ont figuré dans les documents relatifs à la réforme des bibliothèques universitaires françaises. En l’absence des annexes du document Bibliothèques universitaires, principes d’une réforme de structure, qui manquent dans l’exemplaire consulté, la seule prévision relative au personnel se trouve dans une intervention de J. Cain aux journées d’étude des bibliothèques universitaires de novembre-décembre 1961, mais son imprécision la rend difficile à interpréter. 505

La direction des bibliothèques, en sa qualité d’administration gestionnaire, n’avait pas compétence pour définir des objectifs chiffrés en matière de collections, de budgets et de personnel. Si elle l’avait fait, elle aurait d’ailleurs pris le risque de ne pas pouvoir attribuer les moyens qu’elle aurait par ailleurs reconnus comme nécessaires. C’est à cette difficulté que l’on doit sans doute le fait que les études sur les normes en matière de bibliothèques ne citent pas d’objectifs chiffrés applicables aux bibliothèques universitaires françaises, sauf, dans certains cas, des objectifs de surface par étudiant. 506

A côté de ces recommandations chiffrées, de nombreuses autres recommandations témoignaient d’une attention soutenue pour les conditions de fonctionnement pratique des bibliothèques d’étude et de recherche, ainsi les recommandations 2 à 10 :

‘« Le Conseil des sciences recommande :
[...]
Pour améliorer l’organisation et la gestion de chaque bibliothèque :
[...]
2. De prendre des mesures pour rationaliser leur administration.
3. De créer un groupe de travail en bibliothéconomie, pour développer et pour tester de nouvelles méthodes de travail et d’organisation technique.
4. De développer les services de renseignements et d’améliorer leur dotation en matériel et en personnel.
5. De provoquer une étroite collaboration entre les bibliothèques et les services de documentation.
6. D’actualiser sans délai les catalogues vieillis et incomplets.
7. D’accélérer substantiellement le traitement des nouvelles acquisitions.
8. D’assurer en règle générale l’expédition immédiate des commandes.
9. D’augmenter substantiellement les heures d’ouverture.
10. Le cas échéant, d’instituer des bibliothèques de dépôt pour les collections rarement utilisées. » 507

Il est intéressant de citer aussi les recommandations 14 à 24, sur les bibliothèques de l’enseignement supérieur.

‘« Le Conseil des sciences recommande :
[...]
Pour les bibliothèques universitaires :

14. De conserver et, là ou c’est nécessaire, d’améliorer le double système existant de bibliothèque centrale et de bibliothèques d’instituts.
15. De mettre en place une coordination rationnelle entre les moyens d’acquisition de la bibliothèque centrale et ceux des bibliothèques d’instituts.
16. D’instituer une collaboration étroite entre la bibliothèque centrale et les bibliothèques d’instituts dans tous les domaines de l’activité bibliothéconomique.
17. De mettre en place des catalogues collectifs de toutes les collections conservées dans l’ensemble de l’université.
18. De faciliter l’utilisation de toutes les bibliothèques de l’université par les titulaires d’une carte d’inscription semestrielle d’une composante.
19. Autant que possible, de concentrer tous les travaux bibliothéconomiques et techniques d’une même université dans un service unique de la bibliothèque centrale de l’université.
20. De constituer une collection de livres d’étude (Lehrbuchsammlung) dans chaque bibliothèque universitaire.

Pour les bibliothèques universitaires à créer :

21. De tester de nouvelles structures appropriées aux missions spécifiques de l’université considérée.
22. De construire une bibliothèque prête à fonctionner avant le début de l’activité pédagogique à l’université.
23. De mettre à disposition dès le début le budget d’acquisition recommandé dans le budget type, et autant que possible l’effectif de personnel recommandé.
24. De transférer le contrôle de la coordination de toutes les bibliothèques de l’université au directeur de la bibliothèque centrale. » 508

Deux catégories de mesures peuvent retenir particulièrement l’attention dans le cadre du présent travail : la distinction qui a été faite entre les anciennes universités, dans lesquelles le Wissenschaftsrat a préconisé le maintien du double dispositif de bibliothèques, et les nouvelles universités, dans lesquelles cette distinction devait être abolie ; et la recommandation 19, concernant la concentration des services bibliothéconomiques internes.

Le fait que les recommandations du Wissenschaftsrat concernent autant les bibliothèques d’instituts que les bibliothèques universitaires témoigne d’une approche scientifique et non administrative du dispositif documentaire des universités. Cette approche pouvait et même devait être celle d’une autorité scientifique indépendante. Elle ne pouvait pas, en revanche, être celle d’une administration comme la direction des bibliothèques, dont la compétence ne s’étendait qu’à une partie de ce dispositif.

La distinction entre la bibliothèque universitaire et les bibliothèques d’instituts dans les universités anciennes présentait à la fois des avantages et des inconvénients. Les avantages consistaient surtout dans l’abondance des ressources documentaires et dans une distinction des rôles assez claire (la bibliothèque universitaire prêtait ses documents, à la différence des bibliothèques d’instituts). Parmi les inconvénients, il fallait noter la relative indifférence des professeurs à l’égard de la bibliothèque universitaire, et l’administration fréquemment défectueuse des bibliothèques d’instituts. Toutefois, l’ancienneté de ce double dispositif interdisait en pratique de le remettre totalement en question. Le Wissenschaftsrat suivit donc l’orientation résultant des recommandations antérieures de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, et préconisa le maintien de ce double dispositif, mais avec des mesures d’amélioration. Ces mesures relevaient principalement de deux catégories. En premier lieu, la concertation pour le choix des documents à acquérir, la réalisation de catalogues collectifs de périodiques et parfois de monographies, le catalogage des documents des bibliothèques d’instituts par la bibliothèque universitaire et la mise à disposition de personnel de la bibliothèque universitaire dans les bibliothèques d’instituts ont été encouragés. En outre, un début de rationalisation des structures a été opéré, par regroupement de petites bibliothèques d’instituts dans des bibliothèque plus importantes, et par déconcentration de documents de la bibliothèque universitaire auprès de certaines facultés. Simultanément, il a été préconisé que les bibliothèques universitaires fussent intégrées aux universités. 509

Pour les bibliothèques des universités nouvelles, le principe retenu fut celui d’un système unifié de bibliothèques, combinant l’existence d’une bibliothèque centrale, de bibliothèques de section (Bereichs-Bibliotheken), conçues comme parties intégrantes de la bibliothèque universitaire, et de bibliothèques d’instituts. La bibliothèque centrale constituait le centre administratif et bibliothéconomique du dispositif. Elle abritait le service des acquisitions, le service du catalogage, un service de prêt et le prêt entre bibliothèques. Elle tenait à jour le catalogue collectif des collections de l’ensemble de la bibliothèque. Ce dispositif de base a connu quelques variations. La bibliothèque centrale a pu ainsi être conçue comme le centre d’approvisionnement en documents de toute l’université (Brême), comme une bibliothèque centrale dont dépendaient des bibliothèques spécialisées (Ratisbonne), comme un centre d’information et d’administration avec salle de lecture et collections d’ouvrages généraux (Constance), ou comme un centre d’information et d’administration ne comprenant qu’une collection d’ouvrages de référence (Bielefeld). A travers ces variations, l’unité du système était garantie par des règles de fonctionnement en grande partie communes.

Toutes les collections de documents de l’université devaient être accessibles à tous ses membres, y compris à la bibliothèque centrale si celle-ci avait des collections propres. La sélection des acquisitions était effectuée en coopération par les bibliothécaires et les enseignants. Les documents spécialisés étaient orientés vers une bibliothèque de section, placée sous la responsabilité d’un bibliothécaire spécialiste du domaine, dont le rôle de coordination était important. Les documents pluridisciplinaires ou généraux, ou relevant de sujets ne faisant pas l’objet d’enseignements ou de recherches à l’université, étaient orientés vers la bibliothèque centrale et placés dans ses salles de lecture ou ses magasins. Certaines bibliothèques centrales ont constitué des collections propres, d’autres n’ont eu pour rôle que le stockage des documents retirés des bibliothèques d’instituts. Quand la bibliothèque centrale avait des collections propres, les acquisitions étaient décidées en concertation avec les instituts concernés.

Parmi les bibliothèques des universités nouvelles, celle de Bochum fit exception en maintenant la dualité entre bibliothèque universitaire et bibliothèques d’instituts, mais la coordination entre les deux types de bibliothèques fut assurée par l’harmonisation des politiques d’acquisition et la participation des bibliothèques d’instituts au prêt des documents. Comme dans les autres universités nouvelles, il fut admis que l’ensemble des collections était accessible à tous les membres de l’université. 510

La recommandation relative à la concentration des fonctions techniques et bibliothéconomiques dans un service unique de la bibliothèque centrale a fait l’objet de la recommandation 19 du Wissenschaftsrat. Citée ci-dessus sous une forme abrégée, cette recommandation se présente sous la forme intégrale suivante :

‘« h) Il est recommandé, à titre d’expérience, que dans l’une des bibliothèques universitaires existantes, tous les travaux techniques de bibliothèque qui sont effectués dans l’ensemble de l’université soient regroupés dans un service unique de la bibliothèque centrale. Cela aurait l’avantage de permettre, outre la constitution du catalogue collectif de l’université, de réaliser en un seul service tous les travaux techniques liés aux acquisitions et au catalogage, par exemple l’envoi des commandes aux libraires, le contrôle des livraisons et le traitement des factures, et aussi la réalisation des fiches de catalogue nécessaires aux instituts. Le personnel de ce service peut effectuer ce travail soit dans les locaux de la bibliothèque centrale, soit dans ceux des instituts. Cependant, cette expérience ne peut être recommandée que si un personnel suffisant est mis en place, car son succès dépend essentiellement de la rapidité avec laquelle le travail courant peut être assuré.

Une telle centralisation des opérations soulagerait les bibliothèques d’instituts et faciliterait un catalogage unifié. Pour le catalogue collectif de l’université, toutes les opérations seraient réalisées en même temps d’une manière unifiée. » 511

Les principaux avantages qui peuvent être attendus d’un regroupement des fonctions techniques d’acquisition et de traitement des documents ont été mentionnés ici principalement sous leur aspect qualitatif. Selon V. Schweiger, la Deutsche Forschungsgemeinschaft n’avait pas préconisé cette concentration des services bibliothéconomiques dans le cas des universités anciennes, en raison de la lourdeur que cette concentration aurait pu introduire. En proposant une telle organisation à titre d’expérience, le Wissenschaftsrat se montrait soucieux de tester cette forme d’organisation. Dans les universités nouvelles, il avait été admis que les services techniques devaient être centralisés. Cette conception a conduit à une organisation spatiale des bibliothèques dans laquelle les bibliothèques de sections ou d’instituts étaient contiguës au bâtiment de la bibliothèque centrale, avec lequel elles communiquaient directement. Les exemples cités sont ceux des universités de Constance et de Bielefeld. Cette conception architecturale originale n’a pas été imitée en France, où même sur des campus où étaient regroupés différentes sections de la même bibliothèque universitaire, aucun service commun n’a été conçu pour elles, et encore moins pour les bibliothèques d’instituts. A l’université de Ratisbonne, il existait une bibliothèque centrale et quatorze bibliothèques « périphériques » rattachées à la bibliothèque centrale, avec budget unique. Sur le plan technique, le mode de classement des documents en salle de lecture et en magasin était unique, malgré la diversité des classifications employées dans les différentes bibliothèques. Il était ainsi possible de changer la localisation d’un document sans modifications compliquées des fiches de catalogue. 512

Les études conduites en République fédérale d’Allemagne en vue de la réforme des bibliothèques universitaires frappent par plusieurs caractères, en premier lieu leur continuité, la durée de leur élaboration (de 1949 à 1970 au moins), et le caractère détaillé des documents produits. On remarque aussi qu’elles ont réussi à combiner une conception élevée du rôle scientifique des bibliothèques universitaires et des bibliothèques d’instituts, et une attention soutenue aux conditions pratiques de leur fonctionnement, d’où sans doute l’importance accordée aux mesures de rationalisation et aux recommandations relatives aux dotations en personnel et en crédits. Les distinctions opérées entre les anciennes universités, dont l’organisation documentaire ne pouvait être modifiée que graduellement, et les nouvelles universités, dans lesquelles de nouvelles conceptions pouvaient être expérimentées, retiennent aussi l’intérêt. La démarche employée, qui a consisté à faire réaliser par des organismes scientifiques indépendants les études préalables aux décisions d’organisation, a permis de conférer aux orientations préconisées une autorité scientifique qu’elles n’auraient pas eue si elles avaient été énoncées par une administration gestionnaire. Il a aussi été possible de concilier des principes généraux avec des situations particulières, et de donner toute la place qui lui revenait à la démarche d’expérimentation de nouvelles formes d’organisation.

L’écho de ces études en France n’a pas été aussi important qu’on aurait pu le supposer. Pour des raisons diverses, l’intérêt pour les bibliothèques universitaires étrangères s’était déplacé vers les pays de langue anglaise, et principalement vers les Etats-Unis, qui offraient cependant peu d’éléments directement transposables à la réalité européenne. Ainsi, Jean Sansen, bibliothécaire en chef de la bibliothèque universitaire de Rennes, avait effectué un voyage d’étude aux Etats-Unis en 1962-1963. Il en rapporta la notion de processing department, qui correspondait à celle d’un service centralisé de traitement des documents, qui ne fut pas adoptée ni même testée en France. En 1969 fut publiée dans le Bulletin des bibliothèques de France une série de quatre articles sur les bibliothèques d’Allemagne fédérale, dont trois concernent des thèmes généraux ou intéressant les bibliothèques universitaires. Dans la bibliographie de l’un de ces articles étaient cités l’ouvrage de G. von Busse et H. Ernestus, Das Bibliothekswesen der Bundesrepublik Deutschland et les « Recommandations » du Wissenschaftsrat. Ces dernières n’ont pas fait l’objet d’une analyse dans le Bulletin des bibliothèques de France. 513

Aux journées d’étude des bibliothécaires du Sud-Est de 1967, le bibliothécaire en chef de la bibliothèque universitaire de Nice, A. Daumas, fit un compte rendu du voyage d’étude qu’il avait effectué en décembre 1966 avec le bibliothécaire en chef de la bibliothèque universitaire de Lyon, J.-L. Rocher. Les bibliothèques universitaires de Francfort-sur-le-Main, Cologne, Bonn et Bochum avaient été visitées, ainsi que les bibliothèques des universités techniques de Munich et de Stuttgart. Ce sont surtout des questions techniques, comme la mécanisation du transport des documents ou l’emploi des ordinateurs, qui retinrent l’attention des visiteurs français. L’organisation des bibliothèques universitaires allemandes ne fut perçue qu’à travers la comparaison avec les bibliothèques universitaires françaises, et leurs divisions par sections et par niveaux, qui n’avaient pas d’équivalents exacts en Allemagne fédérale. 514

On peut donc affirmer que les mesures prises en vue d’adapter et de rationaliser le dispositif documentaire des universités en Allemagne fédérale n’ont pas reçu en France toute l’attention qu’elles auraient méritée au moment où elles ont été publiées. Le plan français pour la réforme des bibliothèques universitaires avait été conçu et arrêté dans des délais beaucoup plus brefs, entre la fin de 1960 et le mois de juin 1962. Au moment où furent publiées les propositions du Wissenschaftsrat en 1964, le mode d’organisation des nouvelles bibliothèques universitaires françaises avait déjà été défini et était en voie d’application. Cette circonstance explique probablement que les études conduites en Allemagne fédérale n’aient reçu en France qu’une attention limitée. Au début des années 1980, dans le cadre de rapports officiels qui ont recherché les causes de la crise des bibliothèques universitaires françaises et qui sont analysés au chapitre 11, ce sont les résultats que les méthodes adoptées en Allemagne fédérale avaient permis d’obtenir beaucoup plus que ces méthodes elles-mêmes qui ont retenu l’attention.

Notes
500.

Les publications relatives à l’organisation et à l’évolution des bibliothèques universitaires allemandes depuis 1945 sont abondantes et majoritairement en allemand. Il s’agit principalement de documents émanant de deux organismes scientifiques qui ont joué un rôle essentiel dans la réforme de ces bibliothèques, la Deutsche Forschungsgemeinschaft (Société allemande pour la recherche scientifique) et le Wissenschaftsrat (Conseil des sciences), mais aussi de publications de synthèse de caractère professionnel, en particulier G. von Busse, Struktur und Organisation des wissenschaftlichen Bibliothekswesens in der Bundesrepublik Deutschland, Entwicklungen 1945 bis 1975 (Wiesbaden, 1977). Nous citons plusieurs autres de ces publications dans la suite de ce chapitre. Il n’existe pas de travail de synthèse en français, ce qui est très regrettable, mais on peut consulter, sur le rôle de la Deutsche Forschungsgemeinschaft, G. von Busse, « Les Bibliothèques universitaires de la République fédérale d’Allemagne et la Deutsche Forschungsgemeinschaft » dans Les Bibliothèques universitaires devant l’explosion démographique et l’accroissement de l’édition, colloque international tenu à l’université de Liège du 20 au 21 octobre 1965 (Liège, 1967), p. 115-126. En anglais, on peut consulter deux éditions successives d’une même publication : G. von Busse, H. Ernestus, Libraries in the federal republic of Germany (Wiesbaden, 1972) et G. von Busse, H. Ernestus, E. Plassmann, Libraries in the federal Republic of Germany (Wiesbaden, 1983), qui sont respectivement la traduction de la première et de la seconde édition de l’ouvrage des mêmes auteurs publiés sous le titre Das Bibliothekswesen der Bundesrepublik Deutschland (Wiesbaden, 1968 et 1983). Des informations intéressantes figurent aussi dans C. Wehmer, « The Organization and origins of German university libraries », Library trends, t. 12, n° 4, April 1964, p. 491-512 et J.P. Danton, Book selection and collections, a comparison of German and American university libraries (New York ; London, 1963). Ce dernier ouvrage est particulièrement consacré à l’étude comparative du développement des collections des bibliothèques universitaires en Allemagne et aux Etats-Unis, et à la fonction de subject specialist ou de Fachreferent (bibliothécaires spécialisés dans un domaine scientifique).

501.

G. von Busse, H. Ernestus, Libraries in the federal republic of Germany (Wiesbaden, 1972), p.33-38.

502.

Sur la coopération entre bibliothèques universitaires et bibliothèques d’instituts : G. Reinecke, Gutachten über die Lage der Institutsbibliotheken und ihr Verhältnis zu den Universitäts- und Hochschulbibliotheken (Bad Godesberg, 1953) ; Instituts- und Hochschulbibliotheken, Denkschrift der Deutschen Forschungsgemeinschaft (Bad Godesberg, 1955) ; « Empfehlungen... für die Zusammenarbeit zwischen Hochschulbibliothek und Institutsbibliotheken » (1970) dans Vom Strukturwandel deutscher Hochschulbibliotheken (Frankfurt am Main, 1973) ; V. Schweiger, « Le Problème en Allemagne fédérale, les recommandations de la Deutsche Forschungsgemeinschaft et leurs applications » dans Les Bibliothèques universitaires et les autres organismes de documentation au sein de l’université, journée d’étude, Lyon, 22 février 1975. (Villeurbanne, 1975), p. 11-20. Sur les normes et les budgets recommandés pour les bibliothèques d’étude et de recherche : Lage und Erfordernisse der westdeutschen Bibliotheken (Bad Godesberg, 1951) ; « Gutachten über den Normaletat einer technischen Hochschulbibliothek » (1957) dans Fünfzehn Jahre Bibliotheksarbeit der Deutschen Forschungsgemeinschaft, 1949-1964, Ergebnisse und Probleme, hrsg. von Wieland Schmidt und Dieter Oertel (Frankfurt am Main, 1966), p. 93-106 ; « Etatmodell für eine Universitätsbibliothek » (1958), ibid., p. 107-129. Sur le plan de partage des acquisitions entre bibliothèques d’étude et de recherche (Sondersammelgebietsplan) et l’institution de bibliothèques centrales spécialisées (zentrale Fachbibliotheken) : G. von Busse, « Memorandum über Grundgedanken und Fortführung des Sondersammelgebietsplanes » dans Fünfzehn Jahre Bibliotheksarbeit des Deutschen Forschungsgemeinschaft, 1949-1964, op. cit, p. 46-64 ; H. Tiemann, « Zur Problematik der Sondersammelgebiete », ibid., p. 27-45 ; G. von Busse, « Le Plan de coopération dans les acquisitions des bibliothèques scientifiques de la République fédérale allemande », Bulletin des bibliothèques de France, t. 7, n° 6, juin 1962, p. 301-315 ; D. Oertel, « Coordination des acquisitions des bibliothèques scientifiques dans la République fédérale d’Allemagne », Bulletin de l’UNESCO à l’intention des bibliothèques, t. 17, 1963, p. 306-311 ; D. Oertel, « Der Aufbau zentraler Fachbibliotheken in der Bundesrepublik Deutschland », Zeitschrift für Bibliothekswesen und Bibliographie, t. 13, 1966, p. 322-330. Sur la rationalisation des opérations bibliothéconomiques : Rationalisierung in wissenschaftlichen Bibliotheken, Vorschläge und Materialien, hrsg. von der Deutschen Forschungsgemeinschaft (Bonn, 1970). L’ensemble des activités de la Deutsche Forschungsgemeinschaft relatives aux bibliothèques a fait l’objet d’une synthèse : Fünfzehn Jahre Bibliotheksarbeit der Deutschen Forschungsgemeinschaft, 1949-1964, Ergebnisse und Probleme, op. cit. Voir aussi G. von Busse, « Les Bibliothèques universitaires de la République fédérale d’Allemagne et la Deutsche Forschungsgemeinschaft », op. cit. et G. von Busse, H. Ernestus, Libraries in the Federal republic of Germany (Wiesbaden, 1972), p.67, 179, 188-189.

503.

Empfehlungen des Wissenschaftsrates zum Ausbau der wissenschaftlichen Einrichtungen, Teil 2 : Wissenschaftliche Bibliotheken (Tübingen, 1964). Résumé des principales recommandations (Kurzfassung wichtiger Empfehlungen) p. 240-243. Ces recommandations ont été formulées dans un volume de plus de deux cent cinquante pages consacré au développement des bibliothèques d’étude et de recherche, dans une série de trois volumes sur le développement des institutions scientifiques. Elles ont eu un grand retentissement dans plusieurs pays étrangers, mais assez peu en France. Leur publication a été saluée dans l’allocution d’ouverture du colloque de Liège, Les Bibliothèques universitaires devant l’explosion démographique et l’accroissement de l’édition, op. cit., prononcée par Herman Liebaers, conservateur en chef de la Bibliothèque royale de Belgique (p. 41-42). Cette publication a inspiré les travaux du Committee on libraries, constitué en 1963 par le University grants committee, institution publique chargée du financement des universités britanniques. Cf. K. Garside, « Les Relations entre les bibliothèques universitaires du Royaume Uni et le “University grants committee” » dans Les Bibliothèques universitaires devant l’explosion démographique et l’accroissement de l’édition, op. cit., p. 93-97 et discussion p.109.

504.

Empfehlungen des Wissenschaftsrates zum Ausbau der wissenschaftlichen Einrichtungen, Teil 2 : Wissenschaftliche Bibliotheken, op. cit., p. 148 ; G. von Busse, H. Ernestus, Libraries in the federal republic of Germany (Wiesbaden, 1972), p. 180-181.

505.

Bibliothèques universitaires, principes d’une réforme de structure, (s.l.n.d. [Paris, 1961]) ; « Journées d’étude des bibliothèques universitaires (30 novembre-1er décembre 1961) », Bulletin des bibliothèques de France, t.7, n° 2, février 1962, p. 65.

506.

F.E. Hirsch, « Library standards » dans Encyclopedia of library and information science, t. 16 (New York, 1975) ne cite aucun chiffre pour la France. F.N. Withers, Normes pour l’établissement des services de bibliothèque, enquête internationale (Paris, 1975 ; 1ère édition : Standards for library service, Paris, 1971), a recueilli et classé par pays des « normes » relatives aux bibliothèques, parmi lesquelles les bibliothèques d’étude et de recherche. Il cite, pour l’Allemagne fédérale, outre les publications mentionnées dans ce chapitre, des documents relatifs à la planification des bibliothèques universitaires de Rhénanie du Nord-Westphalie (1970) et de Bade-Wurtemberg (1973). Chaque Land de la République fédérale d’Allemagne était en effet compétent pour les questions d’enseignement, et pouvait donc planifier le développement des bibliothèques universitaires situées sur son territoire. Op. cit., p. 48. En ce qui concerne la France, il n’y a aucune indication de normes proprement bibliothéconomiques (collections, nombre de volumes par étudiant, etc.), mais seulement citation de l’article descriptif d’A. Daumas, « Les Bibliothèques universitaires », Bulletin des bibliothèques de France, t. 18, n° 7, juillet 1973, p. 316-327, analyse succincte des instructions du 20 juin 1962 (qui ne contiennent aucun objectif chiffré) et résumé d’une « Note relative aux normes applicables à la construction de bibliothèques », dans laquelle étaient citées des données relatives aux bâtiments : surfaces à prévoir par étudiant, par chercheur et par membre du personnel, estimation des surfaces nécessaires aux collections. Cette note constituait probablement un aide-mémoire pratique pour estimer les surfaces nécessaires dans un bâtiment à construire. N. Qureshi, « Standards for libraries » dans Encyclopedia of library and information science, t. 28 (New York ; Basel, 1980) ne contient aucune information relative aux bibliothèques françaises.

507.

Empfehlungen des Wissenschaftsrates zum Ausbau der wissenschaftlichen Einrichtungen, Teil 2 : Wissenschaftliche Bibliotheken, op. cit., p. 240 ; citations traduites par moi.

508.

Empfehlungen des Wissenschaftsrates zum Ausbau der wissenschaftlichen Einrichtungen, Teil 2 : Wissenschaftliche Bibliotheken, op. cit., p. 240-241.

509.

G. Von Busse, H. Ernestus, Libraries in the federal republic of Germany (Wiesbaden, 1972), p. 65-67 ; V. Schweiger, « Le Problème en Allemagne fédérale, les recommandations de la Deutsche Forschungsgemeinschaft et leurs applications », op. cit., p. 11-18.

510.

G. Von Busse, H. Ernestus, Libraries in the federal republic of Germany (Wiesbaden, 1972), p. 68-69 ; V. Schweiger, « Le Problème en Allemagne fédérale, les recommandations de la Deutsche Forschungsgemeinschaft et leurs applications », op. cit., p. 18-20. Ce dernier article comporte une appréciation négative du « particularisme » de l’université de Bochum, et insiste sur le fait que le schéma de base de l’organisation dans les universités nouvelles se compose « de services techniques centralisés et de bibliothèques d’U.E.R. [unités d’enseignement et de recherche - sic] décentralisées. ».

511.

Empfehlungen des Wissenschaftsrates zum Ausbau der wissenschaftlichen Einrichtungen, Teil 2 : Wissenschaftliche Bibliotheken, op. cit., p. 34-35.

512.

V. Schweiger, « Le Problème en Allemagne fédérale, les recommandations de la Deutsche Forschungsgemeinschaft et leurs applications », op. cit., p. 17, 19. Les relations entre l’organisation des bibliothèques et la conception des bâtiments ont été traitées dans un article de R. Kluth, « Bibliotheksstruktur und Baustruktur », Zeitschrift für Bibliothekswesen und Bibliographie, t. 12, 1965, p. 3-33.

513.

J. Sansen, « De la proposition d’achat à la communication » dans Les Bibliothèques dans l’université, problèmes d’aujourd’hui et de demain, compte rendu du colloque tenu à Genève, 27 septembre-1er octobre 1965, (Montréal, s.d. [c. 1966]), p. 123 ; W. Krieg, « La Formation des bibliothécaires en Allemagne fédérale », Bulletin des bibliothèques de France, t. 14, n° 3, mars 1969, p. 83-94 ; D. Oertel, « Tâches et entreprises communes des bibliothèques d’études de la République fédérale allemande », ibid., p. 95-104 ; W. Lingenberg, « L’Emploi des ordinateurs dans les bibliothèques de la République fédérale allemande », ibid., p. 105-114.

514.

« Journées d’étude des bibliothécaires du Sud-Est en 1967 », Bulletin des bibliothèques de France, t. 13, n° 2, février 1968, p. 90-91 ; Bulletin d’informations, Association des bibliothécaires français, nouvelle série, n° 59, 2e trimestre 1968, p. 119.