Selon une communication présentée au colloque international organisé par l’A.U.P.E.L.F. à Genève en 1965, les collections de la bibliothèque de l’université libre de Bruxelles se trouvaient réparties dans des locaux différents placés auprès de facultés, de départements, d’instituts, de séminaires ou de laboratoires, mais il existait une bibliothèque centrale à laquelle étaient rattachées toutes les bibliothèques spécialisées, et un catalogue collectif de tous les documents. Toutes les opérations de commande de livres ou de périodiques étaient traitées par un service de la bibliothèque centrale, sous l’autorité directe du bibliothécaire en chef.
L’initative des acquisitions appartenait aux professeurs. Les bons de commande préparés par ceux-ci étaient soumis à un « délégué facultaire », membre de la commision de la bibliothèque, qui avait le pouvoir d’accepter ou de rejeter la proposition. Cependant, les délégués n’examinaient pas les demandes concernant des ouvrages généraux (encyclopédies, dictionnaires, bibliographies...), qui étaient choisis en toute indépendance par le bibliothécaire en chef et imputés sur un crédit spécial. Les demandes d’abonnements étaient examinées par la commission de la bibliothèque, présidée par le recteur, comprenant quatorze membres à raison de deux par faculté.
Ce système était considéré comme facilitant la collaboration des professeurs avec la bibliothèque, l’intervention des délégués de faculté permettant d’éviter les petits conflits qui auraient pu surgir des contacts directs des professeurs avec les services de la bibliothèque pour le choix des acquisitions. 526
P. Delsemme, « Considérations générales sur les politiques d’acquisition et analyse des formules appliquées dans les universités belges » dans Les Bibliothèques dans l’université, problèmes d’aujourd’hui et de demain, op. cit., p. 125-130.