3. L’organisation bibliothéconomique

Au cours de la période de 1964 à 1985, les bibliothèques universitaires françaises de province ont connu des modifications assez limitées sur le plan de leur organisation générale. Ces bibliothèques sont restées organisées en sections, dont le nombre s’est accru en même temps que celui des constructions. Il est cependant apparu nécessaire, essentiellement pour des considérations pratiques, de préciser la notion de section, qui n’avait pas été définie explicitement par les instructions du 20 juin 1962. De manière assez paradoxale, cette définition a été élaborée après la disparition des facultés, sur l’existence desquelles avait été fondée la division des bibliothèques universitaires en sections. Cette continuité de l’organisation bibliothéconomique n’a pas empêché l’apparition de nouveaux projets, conçus soit au niveau local pour organiser une section particulière selon des règles différentes de celles qui avaient été préconisées par les instructions de 1962, soit à un niveau global pour élaborer un cadre général d’organisation documentaire des universités. La portée de ces projets est restée limitée. A partir du milieu des années 1970, des dispositions pratiques ont été prises pour recueillir systématiquement des données statistiques sur le fonctionnement des bibliothèques universitaires, et pour former leurs responsables à des méthodes de rationalisation du travail. Ces mesures témoignent d’une prise de conscience assez tardive des difficultés et de la complexité de la gestion des bibliothèques universitaires. Au début des années 1980, l’organisation en réseau des bibliothèques universitaires a été structurée au moyen de la création de pôles spécialisés, les centres d’acquisition et de diffusion de l’information scientifique et technique (C.A.D.I.S.T.), puis avec la mise en place d’un catalogue collectif national informatisé des périodiques. Les premières applications de l’informatique aux bibliothèques ont été expérimentées dès la fin des années 1960, et ces expériences ont constitué le point de départ d’une évolution des techniques bibliothéconomiques qui se poursuit actuellement.