A. La notion de section à l’épreuve de la suppression des facultés

Les instructions du 20 juin 1962 n’avaient pas donné une définition explicite de la notion de section. Dans le cadre qui était celui de l’enseignement supérieur de l’époque, il était cependant apparu que cette notion désignait une composante de la bibliothèque universitaire, placée auprès d’une ou de deux facultés, ou encore auprès d’un ou de plusieurs collèges universitaires. L’emploi d’expressions comme celle de « section centrale », résultant probablement du fait que la notion de bibliothèque centrale n’avait pas été dégagée, créait néanmoins une certaine confusion. En outre, la loi du 12 novembre 1968 avait rendu la situation plus complexe, en supprimant les facultés, en instituant des unités d’enseignement et de recherche (U.E.R.) plus nombreuses que les anciennes facultés, et en rendant possible, dans les agglomérations où avaient été créées plusieurs universités, le regroupement de ces U.E.R. selon des logiques qui ne correspondaient ni à celle des anciennes facultés, ni à celle des sections des bibliothèques universitaires. En 1976, furent formulés deux essais de définition. L’un répondait aux besoins d’une typologie de l’organisation spatiale des bibliothèques universitaires, et fut élaboré dans le cadre des études préalables au lancement de la première enquête statistique générale auprès des bibliothèques universitaires. L’autre fut contenu dans une circulaire ministérielle du 15 mars 1976 relative au rôle des conservateurs chargés de section. Préalablement à ces essais de définition, certains présidents de conseil de bibliothèque universitaire avaient envisagé le redécoupage des sections de ces bibliothèques, mais ce projet, présenté en termes très généraux, n’a jamais connu de réalisation. 563

Notes
563.

Une proposition en faveur du redécoupage des sections a été présentée par D. Lefebvre, président du conseil de la bibliothèque interuniversitaire de Grenoble en 1974. D. Lefebvre, « Conférence... au congrès de l’A.B.F., Mâcon, le 7 juin 1974 », op. cit., p. 175.