III. Conséquences de la situation observée

Telles qu’elles ont été énoncées par le rapport des inspections générales de 1980, ces conséquences concernaient surtout les bibliothèques spécialisées des universités. La dispersion des bibliothèques spécialisées conduisait à une surconsommation de personnel et à une mauvaise utilisation des compétences ; les qualifications techniques étaient considérées comme généralement insuffisantes. Un certain gaspillage des crédits résultait de l’absence de concertation préalable aux acquisitions, et aussi de l’utilisation de méthodes fantaisistes de traitement et de classement des documents. Dans l’ensemble, les besoins de la recherche paraissaient mieux pris en considération que ceux de l’enseignement, en raison notamment de l’utilisation de crédits de recherche pour l’acquisition de documents. Sur le fond, le rapport estimait que le rôle des bibliothèques spécialisées était en train de se transformer, certaines de ces bibliothèques tendant à se constituer en centres de référence dans leur spécialité. Pour autant, la répartition empirique et variable des compétences entre les bibliothèques universitaires et les bibliothèques spécialisées des universités ne semblait donner satisfaction à personne. Deux conclusions principales se dégageaient de cet examen : ‘« Nulle part, lors de l’inspection, les universitaires n’ont paru estimer que les B.U. et B.I.U. pourraient, à elles seules, satisfaire la totalité de leurs besoins »’ ; et on ne pouvait être assuré, en l’absence de concertation organisée, que la documentation relative à une discipline se trouvât réunie de façon exhaustive en un point quelconque du territoire français. 670

Notes
670.

Rapport sur les bibliothèques et les centres de documentation des universités, op. cit., p. 43 et p. 84-92.