4. La création des services communs de la documentation

Entre 1976 et 1982, tous les projets de réforme bibliothéconomique ou institutionnelle des bibliothèques universitaires s’étaient situés dans le cadre réglementaire défini par le décret du 23 décembre 1970, même quand ils prévoyaient des réformes de grande ampleur. La création des services communs de la documentation en 1985 a représenté une synthèse de deux courants réformateurs qui s’étaient manifestés depuis 1975, et qui avaient eu pour but de rapprocher les bibliothèques universitaires « officielles » des bibliothèques spécialisées des universités, et d’intégrer les bibliothèques universitaires dans les universités. Cette synthèse s’est située dans un cadre réglementaire nouveau, que permettait l’adoption de la loi du 26 janvier 1984 sur l’enseignement supérieur. Elle a été l’oeuvre d’une administration, la direction des bibliothèques, des musées et de l’information scientifique et technique (D.B.M.I.S.T.), qui avait été créée en 1982 par la réunion du service des bibliothèques et de la direction de l’information scientifique et technique du ministère des universités. Ce rapprochement annonçait la priorité qui allait être donnée à l’évolution des bibliothèques universitaires vers des fonctions de recherche et de gestion de l’information. Cependant, l’oeuvre réformatrice de la D.B.M.I.S.T. sur le plan bibliothéconomique et institutionnel n’a pas été moins importante que son rôle dans la modernisation des bibliothèques universitaires.

Comme d’autres réformes, celle qui est intervenue en 1985 s’est appuyée sur une analyse critique de la situation antérieure et sur des propositions qui avaient été formulées dans plusieurs rapports officiels. Nous présentons successivement ces positions critiques puis le contenu des réformes bibliothéconomiques et institutionnelles dont les textes réglementaires du 4 juillet 1985 ont effectué la synthèse.