Vauvenargues trahi

L’histoire des éditions de l’oeuvre de Vauvenargues contribue à l’édification du mythe vauvenarguien dans la mesure où les textes ajoutés à l’édition initiale, par des éditeurs dont l’intégrité a été depuis dénoncée, modifient sa pensée ou l’idée que la critique s’est faite de l’écrivain. L’oeuvre de Vauvenargues est constituée de nombreux fragments progressivement découverts et ajoutés à l’édition initiale de 1746, unique publication entièrement dirigée par l’auteur. On a joint à cet ensemble les relations épistolaires de Vauvenargues avec divers correspondants. Cette multiplication de manuscrits fragmentaires et d’inédits a suscité quelques polémiques parmi les adeptes du moraliste. Toutefois tout fragment est devenu précieux depuis la disparition, pendant la nuit du 23 au 24 mai 1871, d’un manuscrit autographe de Vauvenargues dans l’incendie du palais des Tuileries qui abritait, momentanément, la bibliothèque du Louvre. C’est cet incendie qui a assuré la renommée de l’édition Gilbert puisque cet éditeur est le dernier a avoir travaillé sur ce texte 103. Pourtant depuis quelques décennies la probité de D.L. Gilbert a été remise en cause.

Nous voyons naître des polémiques dès l’édition de 1747 à propos de deux textes portant sur la religion 104. En effet, un avis du libraire introduit une « Méditation sur la foi » et une « Prière » déclarant que l’auteur avait décidé de les mettre dans un autre ouvrage plus adapté au sujet 105. Cette édition, préparée par l’auteur mais publiée après sa mort, paraît sous la direction des deux abbés Trublet et Séguy. Certains critiques les considèrent comme les auteurs de cet avis ; ils auraient décider d’ajouter ces textes pour engager les sentiments religieux de Vauvenargues. D’autres pensent à Voltaire. Encore en 1967, André-Marie Rousseau s’intéresse à la question : il rappelle que Vauvenargues meurt le 28 mai et que l’approbation date du 10 juin 1747 106. Les deux abbés n’auraient donc pas eu le temps d’apporter leurs modifications au texte. Mais les polémiques fomentées par les éditeurs et les directeurs de publication ne s’arrêtent pas là. Fortia d’Urban accuse Couret-Villeneuve de plagiat et lui reproche de joindre le texte ‘« De la suffisance de la religion naturelle »’ à son édition pour l’attribuer ainsi à Vauvenargues 107. Jeroom Vercruysse fait le point sur le procès qui oppose les éditeurs Delance et Dentu lors de la parution de l'édition Suard 108 ; le critique rappelle également qu’en 1813 Roux-Alphéran attaque A. Jay pour avoir publié sans autorisation des inédits que lui-même possédait. L’édition de D.L. Gilbert, qui a longtemps joui d’un immense prestige, a fait l’objet de plusieurs études. On reproche à ce directeur d’édition de s’être attribué la découverte des notes de Voltaire sur un manuscrit des oeuvres de Vauvenargues que possède la Méjanes 109 ; Jeroom Vercruysse montre la « désinvolture » du personnage envers ses confrères et les sources qu’il a consultées ; enfin, on dénonce sa falsification abusive de certains textes du moraliste et de notes de Voltaire sur l’Introduction à la connaissance de l’esprit humain 110 :

« Gilbert, éditeur de peu de scrupule, incline à se satisfaire de critères personnels pour classer les fragments et choisir les variantes, assez léger pour ne pas préciser ses sources et ne pas décrire les documents irremplaçables dont il disposait »111.

Des comparaisons entre les manuscrits que l’on a conservés et des extraits de l’oeuvre issus de publications ont permis de mettre au jour les modifications subies par les textes. Pourquoi autant de polémiques se sont-elles développées autour des parutions de l’oeuvre de Vauvenargues ?

Il semble tout d’abord que la publication d’inédits n’a pas toujours enthousiasmé la critique. J. Vercruysse rappelle, à ce sujet, les réactions suscitées par l’édition Suard qui révélait au public des inédits de Vauvenargues 112. Dans trois articles d’auteurs distincts, nous retrouvons les mêmes griefs contre l’éditeur : certains textes, qui modifient la pensée du moraliste et nuisent à son image par leur caractère « dangereux », n’auraient pas dû être publiés 113. On reproche à Suard de vouloir faire correspondre la pensée de l’auteur à ses propres convictions par l’ajout de ces nouveaux textes, leur représentation et ses commentaires : « j’aime mieux écouter M. de Vauvenargues lui-même dans ses ouvrages, que M. Suard dans ses Notices »114. Les inédits, présentés comme des « documents historiques », et qui suscitent ces remarques, concernent, pour la plupart, l’idée de la nécessité et s’appuient sur une argumentation religieuse 115.

Or la conception vauvenarguienne de la liberté suscite quelques polémiques. Le moraliste nie le principe du libre-arbitre: la volonté et les pensées de l’homme sont déterminées par ses sentiments : « l’on n’a point de volonté qui ne soit un effet de quelque passion ou de quelque réflexion »116. A l’exemple de Locke, il considère que la volonté est contrôlée par l’impression la plus forte :

‘« Ce n’est pas le plus grand bien connu qui nous détermine, mais le bien dont le sentiment agit avec le plus de force sur notre âme, et dont l’idée nous est le plus présente »117.’ ‘« La raison et les passions, les vices et la vertu dominent ainsi tour à tour, selon leur degré de force et selon nos habitudes ; selon notre tempérament, nos principes, nos moeurs ; selon les occasions, les pensées, les objets, qui sont sous les yeux de l’esprit »118.’

Mais, alors que pour Locke la liberté réside dans l’action, Vauvenargues la nie au nom du principe de la nécessité 119; la volonté et l’action, puissances dans lesquelles l’homme croit voir sa liberté, sont déterminées par Dieu :

‘les « lois [de notre être] dépendent des lois de la création, car elles sont éternelles, et Dieu seul peut les changer par les effets de la grâce »120.’

Maurice Pellisson souligne le danger de cette loi de la nécessité : si l’homme n’est pas libre, il n’est alors pas responsable de ses actes ; il n’existe donc plus de vice ni de vertu 121. Mais le critique précise aussi que Vauvenargues a pallié cette faiblesse de sa morale. L’homme n’a pas conscience de cette loi de la nécessité et, dans son ignorance, il s’efforce de bien agir. L’illusion de sa liberté rend l’homme responsable. Cette illusion naît du sentiment que la volonté, déterminée par des mobiles dont nous n’avons pas conscience, précède l’action.

‘ ‘«[...] ce qui dérobe à l’esprit le mobile de ses actions, n’est que leur vitesse infinie. Nos pensées meurent au moment où leurs effets se font connaître, lorsque l’action commence, le principe est évanoui ; la volonté paraît, le sentiment’ n’est plus »122.’

Selon ce principe de nécessité absolue, l’homme de Vauvenargues est entièrement dépendant du Créateur ; la critique s’accorde à voir ici l’influence de la philosophie de Spinoza sur Vauvenargues. Laurent Bove a clairement montré les rapports qu’il entretient avec le spinozisme 123. Les deux écrivains partagent le « concept essentiel » de la « puissance d’agir »124 qui conduit à une philosophie de « l’affirmation de la vie »125, ce qui fait de Vauvenargues le lien entre Spinoza et Nietzsche 126. Vauvenargues reprend donc au spinozisme la « puissance d’agir » et la nécessité universelle qui rend l’homme dépendant de Dieu. Mais il développe aussi la définition de la « libre nécessité »127 d’une part en affirmant à la fois l’unité de la nature et la singularité des êtres, et d’autre part, en distinguant les contraintes extérieures, qui nous déterminent, d’une force d’agir qui est acte même de Dieu et qui se réalise sans que nous ayons conscience de cette dépendance. La conception vauvenarguienne du libre arbitre a suscité deux analyses, pendant les années 1870, dans lesquelles les auteurs, l’un laïque, l’autre ecclésiastique, prennent position contre le moraliste. Jules Barni considère que Vauvenargues a eu tort de « nier dans l’homme l’existence d’une force libre, distincte du désir, et d’adopter le système de la nécessité absolue »128. Dans le Traité sur le libre arbitre, Vauvenargues se fait le partisan du fatalisme et du déterminisme. Il y a là, pour Jules Barni, une profonde contradiction, entre l’homme et ses écrits, résultat d’erreurs de raisonnements. Le critique rappelle également que Gilbert attribue ces contrastes à des chagrins particuliers du moraliste. La thèse de Vauvenargues sur le libre-arbitre n’est pas acceptée par Jules Barni car elle va à l’encontre de son idée sur l’écrivain et de ses propres convictions. C’est ce second motif qui détermine l’étude de l’abbé Morlais 129. Cet abbé accuse Vauvenargues de faire preuve d’excès de zèle et de dissimuler ses véritables convictions à l’encontre de la religion. Il montre que « le philosophe », ayant besoin de justifier sa doctrine et « de la concilier avec l’opinion commune » utilise des arguments théologiques et jansénistes 130. Vauvenargues tente en effet, dans la deuxième partie de son traité, de concilier la nécessité et la liberté en rappelant que « la religion les admet l’une et l’autre »131. L’abbé Morlais, en opposition contre cette idée de la nécessité, défend le principe du libre arbitre tel que le conçoit la religion chrétienne : les passions agitent l’âme mais c’est notre volonté qui les accepte ou les refuse ; Dieu donne alors à l’homme la liberté de choisir entre le bien et le mal. Nous pouvons constater que l’abbé Morlais tente de discréditer Vauvenargues, et par lui, l’esprit philosophique. Il est d’ailleurs désigné par le terme de « philosophe ». Vauvenargues appuie sa thèse sur plusieurs courants de pensée ce qui en montre la faiblesse. Cette thèse de la nécessité qui n’exclut pas toutefois la liberté ou « la faculté de se mouvoir soi-même » renvoie au spinozisme qui a aussi séduit Voltaire. En faisant de Vauvenargues un spéculatif qui tente de fonder son argumentation en utilisant plusieurs doctrines connues, l’abbé Morlais discrédite la thèse du déterminisme que plusieurs philosophes avaient adoptée.

Ces textes sur le libre arbitre ont suscité de nombreuses réactions depuis leur publication dans l’édition Suard. Seraient - ce ces fragments que l’auteur de l’article publié en 1806, dans le Mercure de France, considère comme « dangereux » 132? Ce critique devait aussi faire référence à un ensemble de textes regroupés sous le titre de Imitation de Pascal que Suard présente comme un exercice de style. Les commentateurs de Vauvenargues se sont souvent interrogés sur le sens à donner à ces fragments et sur les intentions de l’auteur, y décelant une dimension ironique.

Les réactions que provoquent les textes posthumes témoignent des contradictions que ces nouveaux documents apportent à l’ouvrage initial donné par l’auteur. Faut-il alors s’abstenir de publier les inédits qui vont à l’encontre du message de l’écrivain comme le souhaiterait ce critique de 1806 133 ? Nous constatons toutefois que ces textes ne gênent pas les chercheurs modernes qui analysent ainsi les rapports de Vauvenargues avec les idées contemporaines à l’élaboration de son oeuvre. Une telle perspective prouve que le moraliste n’est pas un pur disciple des écrivains du dix-septième siècle : il a connaissance des ouvrages modernes qui influencent et fondent la réflexion contemporaine et il a su les intégrer à sa propre pensée. Les fragments posthumes ne nuisent donc pas à la pensée de Vauvenargues mais à l’idée que certains critiques se font de l’écrivain ou à leurs propres convictions. Par ailleurs, Jeroom Vercruysse montre que les inédits publiés par Suard et les manuscrits qu’il a lui-même consultés divergent sur plusieurs points : s’agit-il d’une trahison des textes ou de la preuve du changement profond des opinions de Vauvenargues 134 ? Le critique montre que Suard aurait conforté ses propres opinions aux dépens des textes 135.

La reproduction, par D.L. Gilbert, des notes que contient l’exemplaire de la Méjanes, et dont Voltaire et Vauvenargues sont les auteurs, est également un cas de falsification intéressant : André-Marie Rousseau accuse l’éditeur de lectures fautives et d’interprétations abusives de quelques notes ; D.L. Gilbert ne relève pas certaines remarques de Voltaire fort lisibles mais en invente d’autres ; il effectue des corrections demandées par Voltaire que Vauvenargues avait refusées ou prend encore, à son propre compte, des remarques de ces deux écrivains 136. André-Marie Rousseau conclut :

‘« Ce qui nous touche et nous passionne, c’est de saisir sur le vif le dialogue du maître et du disciple, le détail, voyant ou discret, de leur accord ou de leur mésentente, les esthétiques et les philosophies en présence, les patients efforts de deux écrivains également, quoique diversement exigeants, qu’apprécieront ceux qui savent le prix, la peine et le poids d’un seul mot. Voilà tout ce que Gilbert efface avec la brutalité satisfaite d’un demi – archéologue capable de saccager un site par sa précipitation, son aveuglement ou sa vanité »137.’

Nous avons vu que la plupart des textes qui ont posé problème concernent la religion de Vauvenargues. Ils engagent le moraliste dans les polémiques du dix-huitième siècle philosophique. Aussi voyons-nous la critique moderne s’intéresser au texte original afin de dégager, autant que possible, l’oeuvre de Vauvenargues de toute subjectivité 138.

Mais l’intérêt porté aux manuscrits témoigne aussi d’une permanence de ce besoin de connaître l’homme derrière le moraliste. En effet, dans un article de 1968, Jean-Louis Vissière, faisant part de la découverte d’un manuscrit, montre que, par les modifications apportées à son discours préliminaire, le moraliste atténue l’aveu de cécité que ce texte contenait lors de sa première rédaction 139. Le critique conclut ‘que « le manuscrit nous permet vraiment de mieux connaître l’homme, avec sa résignation philosophique et, aussi, sa pudeur’ »140. Les manuscrits ou les fragments de Vauvenargues sont nombreux car l’auteur copiait ses textes à l’attention de ses différentes relations. Les modifications qu'ils apportent les uns par rapport aux autres permettent de saisir les méthodes de travail du moraliste et de constater ‘« [sa] minutie, [son] souci de clarté, de netteté et de concision »’ 141. Afin de montrer l’évolution et la composition des ouvrages, la genèse de l’oeuvre renseignant sur son auteur, les éditeurs ajoutent les inédits aux textes connus sous forme de variantes et d’additions. Ces documents permettent de saisir les nuances de la pensée vauvenarguienne. L’étude des manuscrits et la confrontation des éditions aux textes autographes éliminent une partie des contradictions qui se multiplient avec la publication progressive d’inédits.

Ainsi les polémiques autour de la publication des textes et les études, établies depuis, comparant les éditions de l'oeuvre de Vauvenargues et les manuscrits connus, montrent que l’établissement des textes entretient la légende vauvenarguienne dans la mesure où le message initial de l’auteur est modifié afin d’associer ou de dissocier Vauvenargues du courant philosophique, afin de présenter sa pensée selon des convictions personnelles ; ces polémiques montrent aussi que, encore au vingtième siècle, alors que plusieurs études s’intéressent plus à la pensée du moraliste qu’aux images qu’on lui a associées, la volonté de connaître l’être profond et la genèse de sa pensée est toujours présente.

Par la découverte d’inédits, des trahisons plus ou moins importantes des manuscrits, des contradictions de l’auteur même, enfin par l’incertitude de la chronologie des textes, des commentateurs ont pu exploiter la pensée de Vauvenargues afin de servir leurs propres interprétations de l’oeuvre. Consciente de ces impostures, la critique actuelle retourne aux textes de 1746 et 1747 afin de dégager l’oeuvre de toute légende.

Sur la constatation de la fermeté de Vauvenargues face à un destin adverse, sa résignation stoïque, sa volonté d’être toujours ouvert aux autres, sa réhabilitation de l’homme et de ses passions, son exaltation de l’ambition, du génie et de l’action, on fait de la vie de Vauvenargues un exemple en insistant sur ses qualités et en atténuant ses défauts. Cette perspective est facilitée par les nombreuses lacunes de la biographie de Vauvenargues. On s’appuie sur les témoignages de ses contemporains qui ne sont autres que le marquis de Mirabeau, Voltaire et Marmontel, des hommes engagés dans les préoccupations philosophiques de leur siècle ce qui donne une dimension polémique à leurs témoignages. Or l’interprétation de l’oeuvre dépend de la construction de cette personnalité légendaire ce qui a, pour conséquence, d’instaurer une circularité entre l’homme et l’oeuvre. Il semble que la critique ait besoin de se reconnaître dans la personnalité de l’écrivain, dans la mesure où elle le tient pour garant de sa morale, ce qui implique une définition particulière de son rôle et une attente spécifique de la part de ses commentateurs. Il nous reste donc à étudier ces implications du mythe.

Notes
103.

Oeuvres de Vauvenargues, 1857.

104.

Introduction à la connaissance de l’esprit humain, suivie de Réflexions et de Maximes, 1747.

105.

« Méditation sur la foi », édition Bonnier, pp. 142-144 et « Prière », p. 145-146.

106.

« L’Exemplaire des oeuvres de Vauvenargues annoté ou l’imposture dévoilée », The Age of the enlightenment.

107.

« Avertissement », Oeuvres complètes de Vauvenargues, 1797. Le texte « De la suffisance de la religion naturelle » serait de Diderot ; Jeroom Vercruysse montre toutefois dans l’article « Vauvenargues trahi : pour une édition authentique de ses oeuvres », Studies on Voltaire, qu’il n’est pas impossible que le moraliste en soit l’auteur.

108.

Voir ouvr. cité.

109.

Mouhan, Quelques notes sur un exemplaire de la première édition des Oeuvres de Vauvenargues ; Alexandre Mouttet, « A propos de Vauvenargues, question de délicatesse littéraire », Revue bibliographique et iconographique ; André-Marie Rousseau, ouvr. cité.

110.

Voir Jeroom Vercruysse, ouvr. cité.

111.

Jean Dagen, Fragments sur Montaigne, 1994, p.13.

112.

Ouvr. cité, pp. 22-27.

113.

Ibid., pp. 28-29.

114.

Ibid., p. 29.

115.

Discours sur le libre-arbitre, édition Bonnier, p. 119 ; « Réponses à quelques objections » ; Discours sur la liberté, p. 116 ; « Réponses aux conséquences de la nécessité », p. 130 ; Imitation de Pascal, p. 138.

116.

Traité sur le libre arbitre, édition Bonnier, p. 120.

117.

Discours sur la liberté, édition Bonnier, p. 117.

118.

Traité sur le libre arbitre, édition Bonnier, p. 127.

119.

Laurent Bove précise que Vauvenargues « retient essentiellement de l’Essai ce qui déjà chez Locke est imprégné par la lecture de Spinoza. Et c’est à une philosophie de la productivité nécessaire, qui est aussi philosophie du désir, que Vauvenargues aboutit », Spinoza au dix-huitième siècle, « Discussion », p. 200. Voir édition Bonnier, maxime 594, p. 462.

120.

Traité sur le libre arbitre, édition Bonnier, p. 127.

121.

« La Rénovation des idées morales au dix-huitième siècle, Vauvenargues », Grande Revue, p. 360.

122.

Traité sur le libre arbitre, édition Bonnier, p. 121.

123.

« Puissance d’agir et vertu, le spinozisme de Vauvenargues », Spinoza au dix-huitième siècle.

124.

Ibid., p. 186.

125.

Ibid., p. 185.

126.

Ibid., p. 185 et 195.

127.

Ibid., p. 187.

128.

Les Moralistes français du dix-huitième siècle, p. 30.

129.

Etude sur le traité du Libre Arbitre de Vauvenargues.

130.

Etude sur le traité du Libre Arbitre de Vauvenargues, 1871, p. 50. En effet, Laurent Bove signale que « le thème de la libre nécessité peut s’accorder avec les deux thèses augustiniennes principielles, celle de la grâce efficace [voir Traité sur le libre arbitre, édition Bonnier, p. 127] et celle de la prédestination gratuite sur lesquelles le Traité sur le libre arbitre s’appuie implicitement. Vauvenargues soulignant, non sans ostentation, que les thèses qu’il soutient sont ‘la créance inviolable de tous ceux qui sont dans l’Eglise’ » (« Réponses aux conséquences de la nécessité », édition Bonnier, p. 133), « Vauvenargues lecteur politique de Pascal », Religion et politique : les avatars de l’augustinisme, p. 227.

131.

Traité sur le libre arbitre, édition Bonnier, p. 128.

132.

Voir Jeroom Vercruysse, « Vauvenargues trahi : pour une édition authentique de ses oeuvres », Studies on Voltaire, p. 28.

133.

Ibid., p. 28.

134.

Voir Jeroom Vercruysse, ouvr. cité, p. 28.

135.

Voir à ce propos Jeroom Vercruysse, ouvr. cité, note 52 de la page 70 : le critique relève d’importantes différences entre le manuscrit consulté et l’édition Suard.

136.

« L’Exemplaire des oeuvres de Vauvenargues annoté ou l’imposture enfin dévoilée », The Age of the enlightenment. Note de André-Marie Rousseau, p. 291 : « Tout en la jugeant « belle », Voltaire avait cru reconnaître la répétition d’une maxime figurant dans un autre endroit, sans préciser la page. Vauvenargues la retrouve et donne la référence en marge, mais maintient la répétition. Faussement modeste, Gilbert s’attribue le mérite d’avoir décelé la redite et supprime l’un des deux passages ».

137.

Ibid., p. 292.

138.

Les éditions des oeuvres de Vauvenargues publiées par Jean Dagen, en 1981 et en 1997 (Des Lois de l’esprit. Florilège philosophique), sont élaborées d’après le texte de 1747. Les textes posthumes parus dans les éditions de Gilbert et de Brière sont ajoutés au corpus de 1747, mais ils en sont toutefois nettement distingués.

139.

« Un manuscrit inconnu de Vauvenargues », R.H.L.F..

140.

« Un manuscrit inconnu de Vauvenargues », R.H.L.F, p. 420.

141.

Ibid., p. 420.