II. LES CONTES DE RATIOCINATION.

Nous allons maintenant nous intéresser aux particularités narratologiques des contes policiers de Poe, contes qui font bien sûr le sujet principal de notre étude. Plus précisément, notre domaine de recherche va s’étendre à ce que Poe lui-même appelait ses contes de ratiocination — c’est-à-dire les contes fondés sur un raisonnement rigoureux débouchant sur une résolution de l’énigme posée. Ils sont au nombre de cinq : on compte trois récits policiers (The Murders in the Rue Morgue, 1841, The Mystery of Marie Roget, 1842, The Purloined Letter, 1844), et deux textes qui n’ont pas de rapport direct avec la thématique policière mais qui appartiennent néanmoins au « genre ratiocinant » (The Gold Bug, 1843, Maelzel’s Chessplayer, 1836). Au terme de notre étude, il faudra bien sûr dégager les rapports de symétrie et d’opposition, au niveau narratif, entre les contes de ratiocination et les contes fantastiques.