II. L’HERMÉNEUTIQUE EN ACTION : LES STRUCTURES FASCINANTES.

La méthode de Dupin, par son aspect structuraliste, confirme en quelque sorte la notion de récit impossible telle qu’elle varactérise les textes policiers, puisque l’on a vu que cette méthode mène à une interprétation de l’énigme — et, métaphoriquement, du texte — comme structure close, ce qui interdit la représentation de l’histoire du crime par la narration de l’enquête. Si tout est dans le texte, le récit s’avère bien « impossible », car toute référence à la réalité du crime, à sa complexité et à sa causalité plurielle est compromise par un système clos d’interprétation des données initiales de l’énigme criminelle et textuelle. Il faut à présent développer notre analyse de l’herméneutique de Dupin à travers, notamment, deux questions essentielles sur cette méthode. Tout d’abord, dans quelle mesure peut-on dire que Dupin applique ou non les préceptes qu’il met lui-même en avant avec insistance ? En second lieu, et dans l’éventualité d’une application discutable ou seulement partielle de ces méthodes par Dupin, il faudra déterminer la raison d’une telle attitude, et tenter de définir quels seraient les résulats d’une lecture réellement structuraliste — ou plus simplement, conforme aux préceptes du détective — des diverses énigmes auxquelles il est confronté.