V-2-3 - Analyse de la recherche d’information

Les regroupements observés pour les fonctions d’aiguillage (en particulier pour les fonctions A3 et A4) n’apparaissent pas de manière distincte pour les stratégies calculant le vecteur résultant selon le principe de la moyenne ou de l’exclusion. En effet, dans les deux cas (figure V-19 et V20) nous avons trois stratégies indépendantes et deux familles. On ne peut donc pas dire qu’un calcul ou l’autre génère des fonctionnements de filtrage similaire.

Nous avons vu que le filtrage opéré était bel et bien différent en fonction des profils d’utilisateur et ce, quel que soit le calcul du vecteur résultant (paragraphe a) ou la fonction d’aiguillage employé (paragraphe b). Nous avons vu en effet qu’aucun profil particulier n’était privilégié selon le couple de facteurs employés. Tous les modes de calculs de vecteurs résultant et toutes les fonctions d’aiguillages ont donc bien une action distincte. Les deux facteurs « mode de calcul du vecteur résultant » et « fonction d’aiguillage » sont donc des facteurs d’impacts pour le filtrage.

Or nous pouvons supposer, à la lecture des profils, que les filtrages attendus par les utilisateurs doivent être plus ou moins effectifs. En effet, il est très intuitif de se dire qu’un chercheur qui effectue une recherche pointue attend du système un filtrage plus efficace qu’un chercheur qui spécifie une recherche généraliste. Il faut donc définir des critères de choix dans les couples de facteurs à employer pour le filtrage.

Les quatre conclusions présentées dans le paragraphe b sont un moyen d’opérer ce choix en fonction du facteur d’impact attendu selon la description d’un profil. En effet, nous avons vu que nous pouvions ordonner les fonctions d’aiguillages en fonction de la complexité des conditions à réaliser.

Nous avons pu remarquer que les fonctions les plus générales sont celles qui provoquaient le plus de rassemblement en familles. Plus les stratégies étaient distinguées et plus le filtrage était vraiment discriminé en fonction du profil de l’utilisateur, c’est à dire plus le facteur d’impact était grand.

Nous pouvons entrevoir un ordonnancement des stratégies documentaires selon l’impacte du filtrage qu’elles génèrent. Des moins filtrantes au plus filtrantes nous pouvons supposer avoir :

  1. Les stratégies documentaires vérifiant la concordance entre l’une des modalités de caractérisation de l’auteur ou du support de diffusion, et les unités documentaires.

  2. Les stratégies documentaires combinant les modalités de caractérisation de l’auteur et du support de diffusion.

  3. Les stratégies documentaires vérifiant la concordance de la forme discursive ou du style de l’unité documentaire.

  4. Les stratégies documentaires combinant la forme discursive et le style de l’unité documentaire.

  5. Les stratégies documentaires combinant la caractérisation de l’auteur, le support de diffusion l’environnement éditorial, la forme discursive et le style de l’UD.

  6. Les stratégies documentaires vérifiant la concordance du type de l’unité documentaire.

  7. Les stratégies documentaires combinant tous ces arguments.