4.3.2. Le S.G.E.N.-C.F.D.T.

Quant à la revue du S.G.E.N.-C.F.D.T., Syndicalisme Universitaire, dans les numéros des années 80 à 82, on trouve peu d'articles revendiquant une formation continue pour les enseignants du secondaire, peut-être encore moins que dans la revue du S.N.E.S. On trouve quelques lignes sur le sujet, dans le n° 792, du 3 novembre 1980 (p.7), ainsi que dans le n°796, du 12 janvier 1981 (p.6). Le sujet ne semble donc pas plus prioritaire pour le S.G.E.N. que pour le S.N.E.S. Comme c'était le cas pour le S.N.E.S., les projets sur la formation continue, présentés en octobre 1980 par le ministre Beullac, sont également critiqués par le S.G.E.N. : ‘"Derrière les intentions, se dessinent trois objectifs : une redéfinition autoritaire des services dans le sens d'un alourdissement de la charge de travail ; une modification des procédures de recrutement des enseignants ; une modification des contenus de formation."’ (S.U., n°792, p.7)

Les rares articles consacrées à la formation continue rappellent également les revendications du S.G.E.N. ‘"La formation continuée est un ’ ‘besoin’ ‘ et une de nos revendications fondamentales. Mais nous voulons des garanties, afin qu'elle soit bien une formation et non du rapiéçage."’ (ibid). Notons que le S.G.E.N. situe la revendication de formation continue comme une réponse à un besoin, mais on ne trouve de revendication en terme de respect d'un droit, comme cela était le cas, nous l'avons vu, dans la revue du S.N.E.S. On trouve surtout réaffirmée la priorité demandée par le S.G.E.N., à une formation favorisant le travail en équipe : ‘"La formation continuée doit permettre le travail en équipe et correspondre aux besoins réels sur le plan pédagogique. Cela suppose, entre autre, des heures de concertation intégrées au service."’ (ibid). Notons que le seul objectif précis affecté à la formation continue par le S.G.E.N., est situé, on le voit, dans le domaine pédagogique. Cet objectif reprend l'une des principales revendications de ce syndicat ; nous avons pu constater d'ailleurs que, pendant toute cette période, plusieurs articles de la revue seront consacrés à ce thème du travail en équipe.

Le peu de place consacré à la revendication de formation continue nous semble lié à la méfiance du S.G.E.N. à l'égard des projets du ministre, qui lui apparaissent trop liés à l'inspection : ‘"Nous avons souligné qu'aucune formation continue ne saurait être décidée sans l'accord des intéressés, et sur ce plan, elle suppose une liberté pédagogique incompatible avec l'inspection. (...) Ne laissons pas les inspecteurs ou recteurs mettre en place leur système."’ (S.U., n°796, p.6)

Enfin, le S.G.E.N. précise que ‘"le principe du volontariat doit être une clause absolue ; et ces actions de formation doivent s'effectuer sur le temps de travail ou donner lieu à des heures de décharges effectives."’ (ibid). On retrouve là des revendications analogues à celles que nous avons rencontrées précédemment dans la presse du S.N.E.S.