1.1.2. Un Certain Consensus

D'autre part, le rapport observe qu'un certain consensus semble se dégager sur les objectifs et sur les méthodologies à mettre en oeuvre dans les formations d'enseignants. Il affirme que ‘"les organisations syndicales, aussi bien que les associations de spécialistes et les divers mouvements pédagogiques se retrouvent généralement en consensus sur des tendances qui ont été élaborées par des chercheurs en sciences de l'éducation, et des responsables de formation tant à l'étranger qu'en France."’ (p.45). Toutes les instances citées ont été consultées par la commission. (p.238). Le rapport précise alors que ‘"on peut discerner parmi ces tendances les propositions de plus en plus fortement affirmées concernant :
- l'allongement des temps de formation.
- une articulation volontariste entre le développement des connaissances disciplinaires et l'apprentissage d'une méthodologie d'enseignement.
- l'absence de monopole pour quiconque dans la détermination ou la conduite des actions de formations.
- le prolongement assuré des formations initiales par des formations continues.
- la responsabilité accrue des formés dans les choix et l'évaluation des formations.
- la réalisation des formations dans des conditions convenables de décentralisation.
- l'importance de réseaux et d'organismes de concertation et de régulation.
- une rigueur accrue dans la formation des formateurs et des conseillers pédagogiques.
- une généralisation des formations professionnelles, méthodologiques et pédagogiques.
- l'alternance entre des temps d'observation et de responsabilité, et des temps de réflexion.
- des liens étroits avec les Universités, sinon l'intégration complète des centres de formation.
- un rapprochement des activités de recherche et des actions de formation."’ (p.45-46)

Le rapport fait également état d'un consensus "par rapport à des perspectives de démocratisation touchant l'enseignement des élèves." (p.46) Il cite les pistes les plus prometteuses pour atteindre cet objectif de démocratisation, parmi lesquelles, en premier lieu, la pédagogie différenciée, mais aussi les didactiques par objectifs, l'évaluation formative, le travail en groupe, le travail autonome et le conseil méthodologique (p.46). Les différents éléments qui constituent ce consensus vont donc sous-tendre les propositions de la commission, et chacun d'eux, on peut le constater, constitue une rupture avec les pratiques antérieures en matière de formation des enseignants.