5.2. Une Formation "plurielle"

L'étude de la mise en place de la formation continue dans le secondaire, à travers l'exemple de la M.A.F.P.E.N. de Lyon, nous a montré que ces conceptions de la formation continue se sont exprimées à travers différents dispositifs ayant alors fonctionné. Mais nous avons vu aussi que ces conceptions se sont violemment opposées, et que les conflits ont abouti à la mise à l'écart de certaines tendances.

Loin de nous l'idée de faire un choix parmi ces conceptions, en plébiscitant l'une au détriment des autres. Au contraire, il nous apparaît que chacune de ces conceptions répond à un besoin spécifique de formation, chez les enseignants. Il nous semble donc nécessaire que toutes ces conceptions puissent s'incarner dans des dispositifs variés, afin que chacun puisse y trouver ce dont il a besoin. Il subsiste alors une difficulté, qui est de trouver une cohérence à cet ensemble de formations, afin qu'elles n'apparaissent pas comme une mosaïque. Nous verrons d'ailleurs, dans la dernière partie de ce travail, qu'aucun dispositif ne donne de résultats meilleurs que les autres. Tous sont intéressants, mais tous présentent aussi des inconvénients. Il est donc indispensable de ne pas avoir un dispositif unique, excluant certains types de formation.

Pendant les années qui ont suivi la période que nous avons étudiée, la M.A.F.P.E.N. a adopté un régime de croisière, mais il ne nous semble pas que la situation de 86-87 ait été complètement bouleversée par des types de formation complètement nouveaux. Certes on a affiné les dispositifs, on a perfectionné les méthodes, mais les principales conceptions existaient déjà en 86-87, même si elles s'incarnaient de manière encore rudimentaire. En d'autres termes, nous pensons que la typologie que nous venons de présenter, bien qu'établie à partir de dispositifs ayant fonctionné entre 1982 et 1987, conserve encore aujourd'hui une pertinence. Mais cela demanderait bien entendu à être vérifié.