3.2.4. Une Plus Grande Implication Des Universités

Nous avons vu que cette implication a été voulue par les concepteurs des M.A.F.P.E.N., afin de favoriser l'autonomie des enseignants par rapport à la hiérarchie de l'éducation nationale, et en particulier par rapport aux corps d'inspection. Des générations d'enseignants ont connu la peur de l'inspecteur, camouflée parfois en mépris. Mais n'était-ce pas parce que l'enseignant, une fois en poste, ne dépendait plus que de lui ? Le jugement de l'inspecteur prenait de ce fait une importance démesurée. Aujourd'hui, l'existence même de la formation continue est déjà en elle-même une bouffée d'air par rapport à la "pensée unique" de l'inspection, car elle donne à l'enseignant l'occasion d'entendre différents points de vue, mais surtout de pouvoir parler des problèmes qu'il rencontre dans sa pratique sans être jugé. Il nous semble important que la formation des enseignants ne soit pas confiée à la personne qui sera chargée de leur évaluation. Il n'est pas souhaitable que les deux fonctions, celle d'évaluation et celle de formation, soient attribuées à la même personne. C'est pourquoi l'implication croissante des universités, symbolisée récemment par la reprise de la formation continue par les I.U.F.M., devrait permettre d'avancer dans la gestion de ce problème.