7.5. Les syndicats dans une conjoncture de démocratisation

La montée au pouvoir de ce deuxième groupe en 1974, avec la nomination du Général Ernesto Geisel à la Présidence de la République, signifie en vérité l'éloignement des militaires de ligne dure des centres de décisions politiques ; cela signifie aussi que malgré leurs divisions internes, la plupart des militaires soutenaient le projet d'un retour à une démocratie limitée, où les militaires pourraient conserver leur emprise sur le pouvoir civil. En termes pratiques, bien que ceci ne signifiât nullement un retour immédiat à la démocratie, cela représenta une plus grande ouverture du régime : l'infléchissement de la loi de censure, la sanction des militaires qui se livraient à la torture, le vote d'une loi d'amnistie en 1979, etc. en furent les signes.

Ainsi, on peut observer que la conjoncture politique et économique de la deuxième moitié des années 70 au Brésil se montrait propice au retour du mouvement syndical au premier plan de la vie nationale.

En ce qui concerne le syndicalisme, la croissance urbaine et industrielle favorisait également l'augmentation du nombre de travailleurs syndiqués dans le pays. Le nombre de travailleurs urbains syndiqués qui était de 1.217.655 en 1960 atteint plus de 5.000.000 en 1979, correspondant à 17 % des salariés. De même, les syndicats de travailleurs ruraux, poussés par la revendication de la réforme agraire, avaient déjà 5.098.522 associés en 1979. Ainsi, malgré le manque d'autonomie des syndicats, ceux-ci commencent à accroître leur représentativité au sein de la classe ouvrière.

Évolution de la syndicalisation au Brésil
ANNÉE NOMBRE TRAVAILLEURS URBAINS SYNDICALISES NOMBRE TRAVAILLEURS RURAUX SYNDICALISES
1960 1.217.655
1965 1.602.021 Non disponible
1970 2.132.086 Non disponible
1975 3.224.425 3.008.943
1978 4.217.450 4.568.412
1979 5.139.566 5.098.522
Source : Almeida, 1985 : 106.
Taux de syndicalisation des travailleurs urbains par sexe et total ( %)
ANNÉE TAUX DE SYNDICALISATION DES HOMMES TAUX DE SYNDICALISATION DES FEMMES TAUX DE SYNDICALISATION TOTAL
1940 9,0 3,0 8,0
1960 14,2 6,2 12,0
1970 15,7 6,5 13,0
1976 15,5 6,8 12,5
1977 15,8 6,6 12,5
1978 17,6 8,0 14,1
1979 21,3 9,2 17,0
Source : Almeida, 1985 : 106.

C'est dans cette conjoncture qu'éclatent d'importantes grèves chez les travailleurs de l'industrie métallurgique de l'État de São Paulo, au cours de l'année 1978. L'importance de ces événements est double, car en même temps que ces grèves marquent le retour du mouvement syndical sur la scène politique brésilienne, elles attestent aussi la croissante impopularité des gouvernements militaires au sein de la population du pays. Dans ce sens, ce furent autant des mouvements syndicaux contre la politique salariale du gouvernement (les syndicats voulaient obliger les Patrons à négocier des réajustements salariaux au-dessus des indices du gouvernement) que des manifestations pour la démocratisation du pays.

C'est ce double visage des grèves de 1978 148 qui explique leur diffusion parmi les travailleurs du pays. En effet, ces grèves commencent avec l'arrêt de travail d'un groupe de 100 ouvriers spécialisés d'une usine automobile de la région du ABC à São Paulo. Comme une traînée de poudre, la grève va se répandre en moins d'une semaine, plus de 60.000 travailleurs des grandes usines automobile de la région entrent en grève. Le nombre de travailleurs en grève va augmenter encore avec la participation de travailleurs d'autres usines de tout l'Etat de São Paulo : on estime à 246.000 le nombre total des travailleurs ayant participé à la grève.

Le succès de la stratégie syndicale (les travailleurs réussissent à négocier avec les entrepreneurs et obtiennent une augmentation salariale de 24,5 % supérieure à celle déterminée par le gouvernement) et l'absence d'intervention du Ministère du Travail dans les syndicats, incitent d'autres professions à faire grève. Ainsi, tout au long de l'année 1978 plusieurs professions, dans divers États du pays, vont aussi réaliser des mouvements de revendication salariale. Ces mouvements touchent environ 540.000 travailleurs dans les principaux États brésiliens. 149

Ainsi, l'année 1978 marque la reprise des mouvements de masse par les syndicalistes brésiliens. Cependant cette renaissance ne se fait pas selon les mêmes modèles que ceux de la période d'avant 64, où les syndicats se légitimaient auprès de la base par leur pouvoir d'influencer le gouvernement. Le syndicalisme de la fin des années 70 se distinguera, à l'inverse, par une volonté de prendre de la distance vis-à-vis de l'Etat (avec une culture d'opposition à l'Etat) et par un plus grand souci d'organiser les travailleurs sur les lieux de travail.

Cette manière d'envisager les syndicats – qui resta connue comme le "nouveau syndicalisme" – naît de la confluence de facteurs d'origines diverses. Tout d'abord, la génération de syndicalistes accédant aux postes de commande des syndicats après 1964 n'avait pas gardé de liens avec la génération précédente. Résultat de la répression déclenchée par les militaires vis-à-vis des principaux leaders du syndicalisme populiste d'avant 1964, il n'y eut pas de continuité entre les pratiques syndicales d'avant 64 et celles qui seront développées postérieurement. D'autant plus que les nouvelles méthodes d'action de l'Etat n'étaient pas très encourageantes pour envisager un retour aux pratiques syndicales caractéristiques de la période populiste. Ainsi, pour les syndicalistes des années 70, au vu de la fermeture du régime politique, leur champ d'action n'était pas très large : soit ils acceptaient le rôle purement administratif que les militaires leur assignaient, soit ils se tournaient vers la résolution des problèmes quotidiens des travailleurs dans la sphère des entreprises.

Cette deuxième alternative sera surtout présente chez les syndicalistes représentant les travailleurs des grandes industries en expansion, c'est-à-dire dans l'industrie métallurgique de l'État de São Paulo et dans quelques autres industries dynamiques d'autres Etats industrialisés du pays. Pour le sociologue John Humphrey (1982), une des explications possibles de ce phénomène, était les caractéristiques technologiques de ces industries. En concentrant un grand nombre d'ouvriers sur un même lieu de travail (ce qui augmentait le pouvoir de pression des travailleurs et rendait la présence des syndicats sur les lieux de travail plus facile) et en requérant une main-d'oeuvre qualifiée relativement rare sur le marché du travail brésilien, ces industries modernes créaient des conditions permettant le développement d'une action syndicale plus autonome et plus centrée sur les problèmes du quotidien du travail. Dans le développement de cette action, la participation des travailleurs qualifiés fut essentielle ; ces travailleurs, profitant d'une position privilégiée sur le marché du travail, pouvaient défier la gestion du travail mise en place par les entreprises et se livrer au militantisme syndical.

Ainsi, selon cette interprétation, le nouveau syndicalisme serait une conséquence indirecte de la modernisation de l'industrie du pays. Toutefois, le même Humphrey (1982) reconnaît que la libéralisation de la conjoncture politique fut essentielle pour le succès des nouvelles stratégies syndicales mises en place par les travailleurs de la métallurgie de São Paulo. Ce qui, pour l'auteur, vient démontrer que l'analyse des seuls rapports sociaux établis à l'intérieur des usines ne suffit pas à expliquer les caractéristiques du mouvement ouvrier.

Sans nier la pertinence de ces analyses, plusieurs auteurs vont mettre en évidence les changements de stratégies politiques par certains acteurs sociaux. Ainsi, pour Sader (1988), le développement des nouvelles idées syndicales dans le Brésil des années 70 ne peut pas être compris en dehors des actions d'adaptation de la gauche aux nouvelles conditions politiques du pays. Après la défaite de la guérilla urbaine, les rescapés de la gauche brésilienne vont donner plus d'importance, dans leurs actions, aux contacts avec la base ; que ce soit dans le mouvement syndical ou dans les mouvements sociaux, la gauche brésilienne redécouvrira l'importance des problèmes quotidiens dans la mobilisation des gens ; elle découvrira aussi les potentialités que l'organisation de la base offrait à l'action politique dans un contexte autoritaire. Autrement dit, la gauche brésilienne découvrira l'importance du travail souterrain, hors de la vue de l'appareil répressif de l'Etat, pour sa survie.

Dans ce parcours, la gauche croisera les chemins d'une partie significative de l'Église Catholique ; influencés par les idées de la Théologie de la Libération, plusieurs religieux catholiques vont s'engager dans un travail d'éducation et de mobilisation populaire, afin de faire pression sur les pouvoirs publics pour mettre en place des politiques de distribution des richesses (surtout de la terre) et des services sociaux. L'action de cette partie de l'Église fut particulièrement importante dans les mouvements pour la réforme agraire de la campagne brésilienne et dans les mouvements sociaux urbains pour l'amélioration des services publics essentiels : système d'égouts, transports, habitation, santé, etc.

Bien que la présence de l'Église dans le syndicalisme des travailleurs urbains n'ait pas été importante, les méthodes utilisées par celle-ci pour le travail de recrutement des militants et partisans a beaucoup marqué l'action pratique de la gauche, y compris de la gauche syndicale. D'après Sader (1988) et Telles (1988), les militants de la gauche des années 70 et 80 apprirent dans leur dialogue avec l'Église de la Théologie de la Libération l'importance de la démocratisation dans la prise de décisions pour l'engagement des personnes dans une action collective ; l'engagement étant plus poussé, selon les religieux proches de cette théorie, lorsque les individus avaient un certain pouvoir sur les décisions prises par le groupe.

En résumé, l'émergence du nouveau syndicalisme ne peut pas être étudié en dehors du contexte d'émergence des mouvements sociaux urbains au cours de la deuxième moitié des années 70.

Nous ne pensons pas que ces deux types d'explications sur la naissance du "nouveau syndicalisme" soient contradictoires. En effet, le nouveau syndicalisme est autant une réponse des syndicalistes aux nouvelles formes de domination sur les lieux de travail que le résultat d'un changement, chez une partie des Brésiliens, dans les représentations sociales des rapports qui doivent être entretenus entre l'Etat et la société civile, y compris les syndicats.

Ainsi, dès 1974, lors d'un congrès des travailleurs métallurgistes de São Bernardo do Campo, une des villes industrielles de la région du ABC à São Paulo, les travailleurs de cette profession demandaient :

‘<< 1) La reconnaissance de la liberté syndicale, selon les modèles en vigueur depuis longtemps dans un grand nombre de pays, avec la suppression des restrictions à l'activité syndicale existantes dans la CLT 150 ; (...) 3) une totale liberté pour la mise en place de Contrats Collectifs de Travail, dans le but de rendre compte des particularités régionales et professionnelles des travailleurs ; ..(...).>> (Cité in Vianna, 1976 : 288).’

On peut voir que dès cette époque les travailleurs de la métallurgie de São Paulo demandaient la fin des contrôles étatiques sur leur action syndicale. Ils demandaient, en outre, le droit de pouvoir négocier directement avec les patrons, sans l'interférence de l'Etat. Par ces demandes, ces travailleurs se distanciaient beaucoup des représentations dominantes dans le milieu syndical jusqu'au coup d'État de 64, lesquelles tendaient davantage à considérer positivement le rôle protecteur de l'Etat dans les rapports entre travailleurs et entrepreneurs, qu'à critiquer l'intervention étatique dans la vie interne des syndicats.

Il est évident que cette nouvelle vision du syndicalisme a pu se développer en raison du caractère conservateur et hostile aux demandes des travailleurs du régime militaire, dont les lois de contrôle des salaires étaient l'aspect le plus visible. Plusieurs chercheurs (Sader, 1988 ; Aparecido, 1984) font référence, pour expliquer le renouvellement de pratiques syndicales dans le pays, aux souvenirs de la défaite des forces populistes en 1964 et de la répression des grèves de Contagem et Osasco en 1968. Ce qui vient nous rappeler que la déception est un élément important pour pousser les acteurs sociaux à envisager de nouveaux modèles d'action.

C'est dans ce cadre qu'un groupe de syndicalistes commence à envisager des actions communes pour combattre l'intervention de l'Etat dans les questions syndicales, et pour isoler les leaders syndicaux trop attachés à une vision corporatiste des syndicats, les "pelegos" dans le vocabulaire syndical brésilien.

Ainsi, dès la fin 1977, des contacts entre différents syndicalistes brésiliens, davantage tournés vers l'action revendicative (dénommés les "authentiques"), commencent à être pris ; surtout après que le gouvernement eut reconnu avoir manipulé les indices officiels de l'inflation – utilisés dans le calcul des réajustements salariaux – des années 1973 et 1974. Ces contacts seront renforcés lors de la réalisation du congrès annuel de la Confédération Nationale des Travailleurs de l'Industrie (CNTI) 151 , quand les "authentiques", malgré l'opposition des "Pelegos", réussissent à faire adopter une Charte de Principe très critique vis-à-vis de la politique économique du gouvernement, demandant, entre autres choses, la fin de la loi antigrève et le retour du pays à la démocratie.

Lors de ce congrès, il sera aussi créé une organisation de coordination des actions des différents syndicats, l'Intersyndicale, premier pas vers la constitution d'une centrale syndicale dans le pays.

C'est dans ce contexte que les grèves des travailleurs de l'industrie métallurgique de l'Etat de São Paulo ont lieu en 1978, 1979 et 1980. Ces grèves ont eu la spécificité d'induire le déclenchement d'autres grèves au sein de plusieurs profession du pays, réhabilitant ainsi le recours à la grève, en tant que pratique légitime, lors des négociations entre patrons et travailleurs.

Grèves au Brésil (1978-1980)
ANNÉE NOMBRE DE GRÈVES NOMBRE TRAVAILLEURS AYANT PARTICIPÉ AUX GRÈVES
1978 24 539.037
1979 113 3.207.994
1980 50 664.700
Source : Alves, 1987 : 251, 254 et 264.

Bien qu'elles aient été déclenchées en 1978 principalement parmi les travailleurs de l'État de São Paulo (85,6 % du total de grèves) 152 , ces grèves se répandirent dans l'ensemble du pays au cours des années suivantes. Ainsi, en 1978 il y eut des grèves de travailleurs dans seulement 7 Etats brésiliens ; en 1979, les Etats touchés par des grèves étaient au nombre de 12 et en 1980 ils étaient 16 153 .

Si du côté des travailleurs ces grèves furent un élément incitateur pour la participation aux mobilisations syndicales, du côté du gouvernement et des entrepreneurs elles étaient perçues comme un danger 154 . Pour le gouvernement, les grèves représentaient un danger pour l'ouverture politique mise en place par les militaires, lesquels se méfiaient toujours de la participation des travailleurs aux débats politiques. Pour les entrepreneurs, elles représentaient un danger pour la paix sociale dans les entreprises, une menace pour la productivité et la compétitivité de l'industrie brésilienne.

Ainsi, une fois passée la surprise provoquée par les grèves de 1978, quand les entrepreneurs eurent cédé aux revendications des travailleurs, les Associations patronales et le gouvernement vont établir un plan d'action afin de saper l'organisation des travailleurs. Ce fut la plus grande répression policière exercée contre les travailleurs dans les années 79 et 80.

Comme conséquence du changement d'attitude du gouvernement et des entrepreneurs – plus fermes dans leurs rapports avec les syndicats et davantage incités à faire appel à la répression pour combattre les grèves – les grèves, au début des années 80, deviennent plus difficiles à déclencher. D'autant plus que le passage du pays à la démocratie paraissait être remis en cause par les militaires de la ligne dure, toujours méfiants vis-à-vis d'un retour de la démocratie ; ces militaires voulaient notamment obliger le gouvernement à faire appel à davantage de répression contre toutes les forces de l'opposition, y compris les syndicats.

Face aux difficultés interposées à leur action, les syndicalistes les plus actifs, et donc ceux qui redoutaient le plus les effets d'une fermeture du régime, vont concentrer leurs efforts dans la construction d'organisations capables de coordonner les actions du mouvement ouvrier et des autres mouvements sociaux. Ces 'efforts' vont se concentrer dans deux directions : la formation d'une centrale syndicale capable de regrouper l'ensemble des travailleurs brésiliens, et la création d'un parti politique censé être capable de représenter directement les intérêts des travailleurs, sans la médiation des politiciens traditionnels.

C'est ainsi que le Parti des Travailleurs (PT) naît en 1980. Plusieurs groupes et tendances politiques participent à cet événement : les syndicalistes dits authentiques, les représentants des mouvements sociaux liés à l'Église progressiste et des factions de la gauche radicale. Selon son programme, ce parti prétendait être le représentant des groupes sociaux depuis toujours mis à l'écart sur l'échiquier politique brésilien, c'est-à-dire les travailleurs urbains, les paysans sans terre, les petits entrepreneurs, etc. En ce sens, il se voulait une alternative politique aussi bien aux partis de droite, qui avaient soutenu le régime militaire, qu'aux partis traditionnels de la gauche, trop marqués par des pratiques bureaucratiques.

Il proposait également une stratégie différente de celle du seul Parti d'opposition toléré pendant la majeure partie de la dictature militaire, le PMDB (Parti du Mouvement Démocratique Brésilien). A l'inverse de ce dernier, qui donnait la priorité dans son action aux pressions institutionnelles comme moyen pour faire imploser de l'intérieur la dictature, le Parti des Travailleurs proposait une stratégie de confrontation plus directe, par le recours à l'organisation de puissants mouvements sociaux. Selon cette conception, les militaires laisseraient le pouvoir seulement si la classe ouvrière et les secteurs populaires de la société se montraient capables de résister aux méthodes autoritaires du régime 155 .

Pour afficher clairement la caractéristique essentiellement ouvrière et populaire du PT, on élit à sa tête Luís Inácio da Silva, LULA, figure emblématique de la transition démocratique brésilienne car il était le syndicaliste qui avait été le leader des grèves des travailleurs de l'industrie métallurgique dans l'État de São Paulo entre 1978 et 1980.

Notes
148.

La littérature sur les caractéristiques des grèves de la fin des années 70 dans l'industrie de São Paulo est relativement importante. Ici nous nous basons surtout sur les travaux de Maroni (1982), Humphrey (1982) et Alves (1987).

149.

Les estimations du nombre de travailleurs en grève en 1978 sont issues de Alves (1987 : 250 et 251).

150.

Il s'agit de la Consolidação das Leis Trabalhistas, compilation de l'ensemble des lois régissant les rapports entre travailleurs, syndicats, patronat et État dans le pays.

151.

Il s'agit de la Confederação Nacional dos Trabalhadores na Indústria, entité rassemblant les fédérations et syndicats représentatifs des travailleurs industriels. Cette Confédération était, dès les années 60, sous le contrôle d'un groupe de syndicalistes liés au gouvernement.

152.

Noronha 1991 : 104.

153.

Informations obtenues in Alves, 1987 : 351-362.

154.

Sur la stratégie du gouvernement face aux grèves de la fin des années 70 et du début des années 80, voir Alves (1987) ; Sur la position des entrepreneurs sur ces mouvements voir Abramo (1985).

155.

Sur la création du Parti des Travailleurs, voir Alves (1987).