Annexes

Chronologie

1930 Révolution de 1930.

1937 Avec le soutien des militaires Getulio Vargas instaure le régime dit de l’État Nouveau, restreignant les libertés démocratiques.

7/07/38 Création du Conseil National du Pétrole (CNP).

Janvier 1939 La première découverte de pétrole en territoire brésilien est faite dans la banlieue de Salvador de Bahia.

1945 Fin de l’État Nouveau, Vargas est évincé du pouvoir.

1947Contre la politique libérale du gouvernement, des groupes nationalistes organisent la campagne populaire "Le Pétrole est à Nous" pour la défense de l'idée du monopole étatique sur le pétrole.

Septembre 1950 La raffinerie de Mataripe entre en opération dans la région de Salvador de Bahia.

Octobre 1950 Getúlio Vargas est élu président de la République.

6/12/51Vargas envoie au Congrès un projet de loi pour la création d'une compagnie de pétrole nationale.

3/10/53Après deux ans de négociations avec le Congrès, Vargas signe la loi de création de PETROBRAS.

1953 ‑1957 Après la création de PETROBRAS, les travailleurs de l'industrie du pétrole de l’État de Bahia commencent à s'organiser pour la création d'un syndicat.

24/08/54 Face à un ultimatum des militaires le sommant de renoncer au pouvoir, Vargas se suicide, laissant derrière lui une "lettre testament".

Avril 1955 Inauguration de la Raffinerie de Cubatão, à São Paulo.

04/04/1957 Création de l'Association de la Classe des Travailleurs de l'Industrie du Pétrole de l’État de Bahia.

26/11/1957 Création du Syndicat des Travailleurs de l'Industrie d'Extraction du Pétrole dans l’État de Bahia (STIEP).

Janvier 1959Le Journal A TARDE, de Salvador de Bahia, organise la “Conférence sur le Pétrole’’ afin d'éveiller l'attention des Bahianais sur l'importance du pétrole dans l'économie de la région.

10/11/1959 Création du Syndicat des Travailleurs de l'Industrie de Distillation et Raffinage de Pétrole dans l’État de Bahia (SINDIPETRO).

01/11/1960 au 03/11/1960 Grève des travailleurs du raffinage de la PETROBRAS, dans l’État de Bahia, contre le paiement de salaires régionalisés. Cette pratique de paiement signifiait, en effet, que les ouvriers des États de Rio de Janeiro et São Paulo, où le marché du travail était plus compétitif, percevaient des salaires supérieurs aux ouvriers de l'entreprise d'autres États. Après trois jours de grève, l'entreprise accepte de changer sa politique salariale, renforçant énormément la légitimité des syndicats des petroleiros.

02/01/1961 Les présidents du SINDIPETRO‑BA et du STIEP‑BA participent au processus de nomination du président de la PETROBRAS, M. Geonísio Barroso, ingénieur de l'entreprise dans l’État de Bahia.

07/01/62 au 16/01/62 Après le renvoi, par le gouvernement, du Président de la PETROBRAS, M. Geonísio Barroso, les travailleurs de PETROBRAS dans l’État de Bahia paralysent leurs activités. Cette grève ne s’achèvera qu'après la divulgation du nom d'un politicien nationaliste, originaire de l’État de Bahia, pour assurer la direction de PETROBRAS : le député Francisco Mangabeira.

Mai/62 Après divulgation d'un manifeste signé par plusieurs chefs d'unités et ingénieurs de PETROBRAS contre le style administratif du président Francisco Mangabeira, les leaders syndicaux de l’État de Bahia menacent d'entrer en grève pour soutenir Mangabeira.

05/07/62 Grève générale appelée par la CGT (Centrale Syndicale hors la loi et sous contrôle de syndicalistes populistes et communistes) exigeant la nomination d'un "ministère composé par des politiciens nationalistes" par le gouvernement. Dans l’État de Bahia, les ouvriers liés au SINDIPETRO et au STIEP paralysèrent presque toutes les activités de la PETROBRAS dans l’État, exceptées celles considérées comme essentielles.

06/1963 Après l’éviction du président de PETROBRAS (Francisco Mangabeira) par le gouvernement, les syndicalistes font une nouvelle menace de grève pour obtenir la nomination d'un "nationaliste" à la tête de l'entreprise. L'affectation du général Albino Silva, qui appartenait au courant nationaliste de l'armée, à la présidence de PETROBRAS, ainsi que la nomination de deux ingénieurs proches des syndicalistes, à la direction de l'entreprise, rassure les petroleiros.

03/10/63 Nombreuses commémorations publiques à Salvador pour les 10 ans d’existence de la PETROBRAS. Les deux syndicats du pétrole de l’État y participent et confirment leur disposition à tout faire pour défendre l'entreprise.

01/04/64 ‑ 02/04/64 Après l’annonce du coup d’État militaire les syndicats du pétrole de l’État de Bahia, en écho au mouvement ouvrier du pays, appellent à la grève générale. De même, ils paralysent leurs activités pendant deux jours. Cependant l'échec de la grève générale au niveau national et l'intervention des militaires dans les syndicats provoque la fin de cette grève.

04/08/68 “Grève de la faim” (les travailleurs refusent de manger au réfectoire de l'entreprise) à la raffinerie Landulpho Alves (RLAM) pour une amélioration des salaires. Cette grève déclencha une intervention militaire dans le syndicat (SINDIPETRO), la destitution de sa direction par le Ministère du Travail ainsi que l’emprisonnement de son président.

01/03/69 Intervention du Ministère du Travail au STIEP par des raisons politiques.

Juillet 1975Intervention du Ministère du Travail au STIEP.

29/09/81 au 02/10/81Grève de la faim des travailleurs de la PETROBRAS dans tout le Brésil pour forcer l'entreprise à fixer des indices de salaires plus élevés que les taux d’inflation. Le STIEP‑BA et le SINDIPETRO‑BA y participent activement.

06/07/83 au 11/07/83 Grève des travailleurs de la RLAM contre les projets de loi du gouvernement de supprimer plusieurs avantages aux employés de la PETROBRAS. Cette grève qui devait compter avec la participation des ouvriers de toutes les unités de l'entreprise, ne sera déclenchée que par les raffineries de Bahia (RLAM) et une des raffineries de São Paulo (REPLAN ‑ Raffinerie du Plateau). La répression de ce mouvement est très violente. Les leaders des syndicats des deux raffineries seront licenciés ainsi que environ 10 % des ouvriers de chaque raffinerie.

Juillet 1984 Élection syndicale chez les travailleurs du raffinage à Bahia. Un groupe de syndicalistes conduit par un responsable syndical des années 60 obtient la victoire avec deux tiers des voix.

12/12/86 Les travailleurs du STIEP participent à une grève générale contre la politique économique du gouvernement.

10/03/87 Concentration des travailleurs devant les unités de la PETROBRAS en protestation contre les réajustements de salaires différenciés que l'entreprise a accordé à ses ingénieurs.

Juin 1987L’élection pour la présidence du syndicat chez les travailleurs du raffinage oppose deux listes: l'une regroupant les tendances de la gauche et l'autre représentée par des responsables syndicaux des années 60. Cette dernière obtient la victoire avec 75% des voix.

Novembre 1987L’élection syndicale au STIEP donne la victoire, avec deux tiers des voeux, aux responsables syndicaux en place. Ce fut une défaite pour la gauche syndicale.

03/05/88 au 04/05/88 Les travailleurs du STIEP participent à la grève générale des fonctionnaires et assimilés contre la politique de contrôle salarial du gouvernement.

11/11/88 au 21/11/88 Grève nationale des travailleurs de la PETROBRAS pour l'augmentation des salaires. Cette grève a été la plus longue de l'histoire de la compagnie jusqu'à 1989 et a déclenché une division politique au sein du gouvernement, ce qui a facilité l'adoption d'une solution favorable aux travailleurs. Dans l’État de Bahia les deux syndicats y auront participé.

14 et 15/03/89 Les deux syndicats de l’État de Bahia participent à la grève générale contre la politique économique du gouvernement.

28/04/89Le président de la République, José Sarney, signe la loi de réglementation du droit de grève des salariés travaillant dans des activités essentielles pour la population, dont les travailleurs du pétrole. Cette loi prévoit l'obligation pour les travailleurs d'assurer, en cas de grève, la satisfaction des besoins essentiels de la population.

Janvier 1990Grève nationale des travailleurs du pétrole (huit jours) pour des augmentations salariales. Les travailleurs retournent au travail après le jugement de la Justice du Travail.

Mai 1990L’élection syndicale au SINDIPETRO donne la victoire à une liste de gauche, avec 55% des voix exprimées.

Juin 1990 Grève nationale des petroleiros (10 jours), contre les licenciements que le président Collor de Mello commençait à mettre en place.

Septembre 1990Grève des petroleiros dans tout le pays (2 jours) pour obliger l'entreprise à ouvrir des négociations salariales.

Novembre 1990L’élection syndicale au STIEP donne la victoire à une liste de gauche, avec 55% des voix.

Mars 1991Grève nationale des petroleiros (24 jours). Durant cette grève, les syndicalistes du pétrole n'accepteront pas initialement la décision de la Justice du Travail leur ordonnant le maintien de 30% des travailleurs en activité. Toutefois, face à l’éventualité que la grève soit jugée illégale, les travailleurs décident le retour au travail.

22 et 23/05/91Grève Générale dans le pays. Les petroleiros de Bahia y participent.

Septembre 1991Grève nationale des travailleurs du pétrole (11 jours).

Novembre 1991 Crise interne à la direction de la gauche du STIEP.

Janvier 1992En raison des divergences entre les groupes de gauche représentés dans la direction du STIEP, celle-ci est dissoute et de nouvelles élections sont réalisées.

05 et 06/07/94 Les petroleiros de Bahia participent à la grève générale appelée par la CUT.

Septembre 1994Grève nationale des travailleurs du pétrole. Cette grève prends fin seulement après des négociations entre les syndicalistes et le président de la République.

Octobre 1994L'élection présidentielle donne la victoire à l’ancien Ministre de l'Économie, Fernando Henrique Cardoso, responsable de la mise en application du Plan Real, lequel réussit à faire baisser l'inflation brésilienne.

Novembre 1994Alléguant que l'entreprise ne respectait pas les accords établis avec le président de la république en septembre 1994, les travailleurs du pétrole entrent en grève. Un nouvel accord avec des responsables du gouvernement sortant mettra fin à ce mouvement.

3/05 à 2/06/95Les travailleurs du pétrole réalisent une grève nationale pour obliger l'entreprise à respecter les accords signés l'année précédente et pour éviter que le gouvernement envoie au Congrès un projet de loi mettant fin au monopole d’État sur le pétrole. Sans soutien populaire, les travailleurs retourneront au travail sans avoir obtenu aucun avantage.

07/06/95Le Congrès National vote la fin du monopole d’État sur le pétrole, par 364 voix contre 141, démontrant ainsi les transformations symboliques en cours autour de la question pétrolière dans le pays.