5. PROLONGEMENTS : VERS UNE REPRÉSENTATION PLUS RÉALISTE DU PAYSAGE

Nous souhaitons prolonger notre réflexion sur l’élaboration du paysage en littérature par la présentation de deux textes qui annoncent le retour à une forme de représentation plus réaliste, évolution qui apparaît nécessaire au terme d’un processus d’intériorisation excessive du paysage, tel que nous l’avons constaté notamment chez Tieck et, dans une moindre mesure, chez Eichendorff.

Il s’agit tout d’abord d’un récit de Goethe qui fut publié en 1828 sous le titre de Novelle et qui se caractérise par la rigueur de son organisation spatiale. Nous compléterons cette première analyse par l’exposé d’un passage dialogique de la nouvelle de Tieck Musikalische Leiden und Freuden (1822), passage qui présente une réflexion féconde pour notre sujet. À la contemplation extatique du paysage est en effet opposée une observation plus objective du monde sensible, conçu non plus comme une surface de projection idéale, mais comme la source d’un plaisir esthétique modéré.