Le choix d’une méthodologie plurielle et multiréférentielle

Nous avons finalement opté pour une méthodologie à l'image de notre parcours professionnel ; elle se veut plurielle et multiréférentielle22. Elle consiste à faire se croiser des regards et emprunte à différentes techniques telles que des enquêtes, des entretiens ou encore l'analyse, soit d'oeuvres littéraires ou d'observation, soit d'iconographie. Elle s'appuie aussi sur des éléments à caractère sociologique et psychologique.

C'est celle que nous avons retenue, à la fois parce qu’elle répond aux exigences d’une thèse en sciences de l'éducation, donc en sciences humaines, mais aussi parce que nous redoutons tout modèle unidimensionnel, tout autant que l’application de démonstrations mathématiques aux êtres humains. Nous l’avons aussi choisie, car, compte tenu de notre problématique, nous avons la conviction que c’est celle-ci qui servira le mieux notre propos.

Avec cette méthodologie, nous avons l'espoir de voir se dessiner une nouvelle figure de l’inspection à l'intersection de multiples points de vue. Une nouvelle figure qui pourrait faire apparaître un inspecteur comme un véritable praticien décideur. Nous pensons qu'aucune décision n'est déductible d'un seul registre de lecture, que le champ de l'action échappe à la prescription d'une seule théorie de référence, en même temps que la somme des points de vue ne permet pas de prendre une décision. Décider exige la mise en oeuvre du caractère praxéologique nécessaire à toute formation à l’exercice du discernement, corrélative de la construction identitaire.

Notes
22.

Cf. Jacques ARDOINO, Eduquer, à quoi bon ?, A HOCQUARD, PUF, Paris, 1996.