L’IEN formateur et évaluateur, l’IEN informatif

Mais, si l'on fait référence maintenant à une autre fonction que devrait tenir un IEN, celle qui le définirait comme un "formateur-évaluateur" prenant une part active à la formation des professeurs d’école, je m’interroge sur sa réalité lorsque les réponses font apparaître qu’après une visite d'inspection, au moment de l'entretien avec l'enseignant, l’inspecteur demande : "alors, que pensez-vous de la demi-journée à laquelle je viens d'assister" ou encore "les constats que l'on peut faire de votre travail correspondent-ils aux objectifs que vous vous étiez fixés ? Formulez ces derniers".

Ces entretiens, à mon avis, relèvent plus de l'interrogation qui permettrait, peut-être, de départager les lauréats d'un concours général de professeur d'école que d'un véritable travail de formation ouvert sur l'explicitation et l'aide à l'auto-évaluation.

C’est d’autant plus vrai qu’un cinquième des inspecteurs avoue ne pas informer les enseignants sur les critères d’évaluation retenus et qu'au total, c'est pratiquement un tiers des inspecteurs qui n'informe pas, si l'on considère qu'être informé au moment de l'entretien, c'est-à-dire après l'inspection, ne peut être retenu comme une information.