L’inspecteur et le maître ne se comprennent pas

Nous avons démontré combien ce paradigme techniciste, empruntant au courant de la technologie de l’éducation et de la pédagogie par objectifs et inscrit dans celui tout aussi prégnant de l’ingénierie éducative, ne permettait pas aux enseignants de reconnaître leur inspecteur comme un interlocuteur valable, véritablement susceptible de les aider dans leur travail. Nous avons découvert que la carence ressentie comme la plus préjudiciable à une meilleure compréhension, par les enseignants et quelques inspecteurs, était le manque d’informations explicites données par ces derniers concernant les critères d’évaluation du travail des enseignants.

Enfin, nous avons montré que pour sortir d’un processus de contrôle et d’évaluation sommative, le paradigme charismatique étant imparfait sinon caduc, le paradigme techniciste insuffisant car enfermant, un troisième paradigme, s’appuyant sur des valeurs éthiques, se devait de compléter et d’enrichir les deux précédents pour mieux définir les actions d’écoute, d’accompagnement, d’aide, d’échanges et de conseil, essentielles à une mission d’évaluation et de formation : il s’agit du paradigme déontologique. C’est effectivement lorsqu’il fonde son action sur le paradigme déontologique, renforcé par des valeurs éthiques, que l’inspecteur peut tenter de conduire sa mission d’inspection et faire alliance avec les enseignants.