Post-scriptum

Dans son hommage à BERGSON, JANKELEVITCH dit un jour que, pour commencer, il faut simplement avoir du courage, celui de commencer, sans même avoir appris car on n’apprend pas à commencer, jamais.

Que faut-il donc alors pour terminer ? Apprend-on à conclure ? De quelle vanité devrions-nous être porteur pour croire un seul instant en la validité scientifique, absolue et inconditionnelle, de notre discours, en une validité telle, que nous puissions achever notre recherche et conclure que c’est précisément ce que nous venons d’écrire qui devrait être mis en oeuvre ? De quel courage faudrait-il faire preuve, pour terminer ?

Eh bien non, décidément : conclure ne demande point de courage. En revanche, conclure exige une certaine légèreté doublée d’une dose d’inconscience dont nous nous sentons aujourd’hui porteur.