Les inspecteurs doivent exercer pleinement leurs rôles de conseillers auprès des enseignants, en particulier pour ceux qui sont confrontés à la mise en oeuvre de nouveaux programmes, de nouvelles méthodes.
Ce rôle se développera lors des missions mentionnées au 3°, mais plus largement en toute occasion de rencontres, de regroupements des enseignants - à l'initiative des IPR-IA ou d’IEN selon les spécialités, pour les professeurs des collèges et des Lycées avec l'aide de professeurs ressources, des IEN chargés de circonscriptions pour les professeurs des écoles.
Activité complémentaire des missions de contrôle, la participation à la formation initiale et continue des personnels se maintiendra dans le nouveau contexte des instituts universitaires de formation des maîtres (IUFM). Ainsi, ils pourront intervenir en qualité de formateurs dans le cadre des IUFM et dans celui des actions des plans académiques de formation (PAF).
Mais plus en amont, les inspecteurs devront jouer un rôle essentiel pour aider à la structuration de la demande de formation au niveau des établissements scolaires et des écoles et assister les missions académiques à la formation des personnels de l'Education nationale (MAFPEN) dans la conception et l'évaluation des formations.
Enfin, l'appel aux corps d'inspection pour la sanction des études et les concours de recrutement subsistera mais il est nécessaire de diversifier les intervenants. Une réflexion est en cours concernant la simplification et les modalités de sanction des épreuves de qualification qui pèsent parfois lourdement sur les inspecteurs.
Il reste que les IEN chargés d'une circonscription du premier degré doivent veiller à maintenir un juste équilibre entre leurs fonctions d'animateur pédagogique et leur responsabilité administrative.
L'énumération des différentes missions qui figurent dans le statut met en évidence l'ampleur des tâches mais aussi la nécessite d'infléchir certaines pratiques, de réfléchir à la réduction de certaines interventions, de développer un travail en commun tourné vers l'évaluation globale.
La compétence scientifique et pédagogique nécessaire dans chaque spécialité, loin d'y faire obstacle, renforce la crédibilité d'une approche globale, évaluative. Ceci suppose l'élaboration d'une méthodologie, de protocoles d'évaluation, un travail en commun afin d'aboutir à une démarche qui ne soit pas l'addition d'approches spécifiques.
Un tel objectif, conforme aux orientations générales fixées par la loi d'orientation, ne peut prendre corps que s'il inscrit dans un cadre cohérent faisant émerger de grandes priorités.
Tel est l'objet du programme de travail académique.