Enfin, toujours dans Le Livre de la Route, le jeune homme trouve aussi un trésor qui ne le quittera plus : le Salve Regina 673 semble écrit pour lui, qui connaît la désespérance et l'exil :
Cette prière, c'est son propre cri, infiniment amplifié et porté "au plus profond des cieux675". Fiévreusement, Leyvraz la transcrit, et la recopie même pour quelques-uns de ses amis : cette découverte l'a rendu si heureux qu'il ne peut la garder pour lui seul.
Le Salve Regina est le plus populaire des chants liturgiques à la Vierge. La question de son origine et de son auteur n'a jamais été tranchée, mais il est certain que tant les paroles (attribuées parfois à Bernard de Citeaux) que la musique datent du XIe siècle.
Cette version est celle que donne Leyvraz dans Les Chemins de la Montagne, op. cit., p. 174; elle peut connaître quelques variantes.
Les Chemins de la Montagne, op. cit., p. 175.