5. LE MAÎTRE À PENSER DE CERTAINS ENSEIGNANTS

Son débat avec le Professeur de sociologie Duprat a encouragé Leyvraz à animer le syndicat chrétien et corporatif de l'enseignement officiel, regroupant des enseignants catholiques et protestants. Les réflexions réalisées avec cette équipe donnent lieu à la publication d'une brochure intitulée ‘"Le problème de la neutralité scolaire1660"’ où Leyvraz prône de rechristianiser l'école publique à partir des éléments suivants : distinguer entre neutralités confessionnelle et religieuse; rejeter la neutralité absolue qui est un mythe; revendiquer du gouvernement et des enseignants un préjugé favorable à la religion; rejeter le principe de la répartition proportionnelle scolaire, peu adaptée à la mentalité genevoise; supprimer l'argument de la tolérance mutuelle qui évite de se plier à certaines règles; faire interdire la diffusion de toute doctrine antichrétienne; obtenir la refonte de manuels d'histoire mal adaptés à l'esprit de l'enfant; exiger de fonder l'éducation morale sur les préceptes chrétiens; exiger le respect et la bienveillance des pouvoirs publics envers la religion, dans toute manifestation publique; instaurer une entente indispensable entre catholiques et protestants, en créant un syndicat national chrétien de l'enseignement public; et, enfin, rechristianiser l'école en revalorisant la religion aux yeux de la population.

Notes
1660.

René LEYVRAZ. Le problème de la neutralité scolaire. Genève : Syndicat chrétien et corporatif de l'enseignement officiel, [s.d.].